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Kasai Direct
25 juin 2012

RENSEIGNEMENTS TOP SECRET Comment Kagame organise sa nouvelle agression contre nous

La RD-Congo est victime d'une nouvelle agression dont les vrais commanditaires sont à Kigali. Les Conclusions du rapport tripartie Kinshasa-Kigali-Monusco et celui des experts de l'ONU déployés à l'Est de la RD-Congo et à l'Ouest du Rwanda ne laissent aucun doute.

La piste d'une très possible implication directe de Paul Kagame dans la nouvelle agression de la RD-Congo par le Rwanda se précise du fait de nombreux témoignages et investigations. Les éléments en question sont des dépositions des 11 soldats rwandais qui se sont rendus à la MONUSCO et sont passés aux aveux en public, devant Roger Meece, représentant du secrétaire général de l'ONU en RDCongo, des dépositions de trois éléments de la garde du colonel Ruzangiza alias Sultani Makenga et d'un adjudant des RDF cueilli à Jomba ainsi que des détails concernant l'apport de l'armée rwandaise contenu dans deux croustillants rapports : le premier rédigé par la mission tripartite Kigali-Kinshasa-MONUSCO et le deuxième par les experts de l'ONU. Il s'agit d'un dossier qui pourra valoir au Rwanda, pour la première fois depuis près de 20 ans, une condamnation publique des poursuites judiciaires. Renseignements Top Secret.

La RD-Congo est l'objet d'une nouvelle agression du Rwanda. AfricaNews se propose de livrer des informations y relatives, basées sur des renseignements avérés des services RD-congolais. Qui ne sont pas toujours à la portée de tout le monde. Qui retracent des faits précis et font des déductions objectives qui accablent les autorités rwandaises et leurs bras séculiers opérant en RDCongo. Tout repart le 1er avril 2012 quand le commandant Saddam et une poignée d'ex-combattants CNDP intégrés au sein des FARDC à la suite des accords de mars 2009 font défection. Ces premières désertions coïncident avec d'autres à Goma, Beni, Rutshuru, Kiwanja... au Nord-Kivu, ainsi qu'à Fizi, Kalehe et Uvira, au Sud-Kivu. Tour à tour, le commandant Saddam déserte à Fizi, Innocent Kahina détale à Rutshuru, incendie véhicules militaires et dépôts d'armements avant de partir vers Bunagana. Le 3 avril, le commandant Biamungu se désengage à Uvira, son compagnon Zimuranda fait autant à Kiwanja et Kahasha les imite à Beni. Les faits sont bizarrement loin d'être isolés. Leur étrange simultanéité pousse l'état-major général des FARDC et les services RD-congolais à 'soupçonner l'existence non seulement d'une coordination unique du mouvement mais -aussi et surtout d'une main noire. Des détails viennent renforcer cette appréhension. Le mode opératoire est identique : désertion suivie d'une mutinerie. Les acteurs sont les mêmes : des ex-soldats CNDP. Leurs meneurs sont à majorité issus d'une même communauté: tutsie. Les premières informations obtenues des mutins capturés lors des affrontements avec les forces loyalistes aident à dissiper le malentendu. Les insurgés agissent bel et bien sous les ordres du général Bosco Ntaganda! Quelques jours plus tôt, Ntaganda se pavanait dans les palaces de Goma. Personne ne pouvait deviner le nouveau projet funeste que cet homme qui a été de toutes les rébellions à l'Est mûrissait. Depuis le décès, dans le crash de Kisangani, du général Amuli, l'ancien commandant des opérations militaires dans les deux Kivu, Ntaganda, son second, était resté seul maître à bord. Il avait la main sur les troupes, la logistique et l'administration militaire. Depuis que la CPI a relancé le mandat d'arrêt international sous le coup duquel il vit depuis août 2006, l'exécuteur des basses besognes de Thomas Lubanga, le leader de l'UPC contre lequel le procureur Moreno Ocampo a requis 30 ans de prison pour crimes de guerre perpétrés en 2002 et 2003 en Ituri, dont le rôle a été épinglé par plusieurs témoins au procès, a pu s'organiser pour déplacer un important stock d'armes dans sa ferme et dans d'autres endroits sûrs.

Kagame sans réaction face à la copie synthèse des investigations de Kinshasa

Simultanément, Ntaganda organise des réunions secrètes à Goma au cours desquelles il demande soutien et protection de la part de son dernier carré de fidèles. C'est sur ses instructions que la mutinerie est lancée sur plusieurs fronts. Ça se passe exactement comme en août 1998 lorsque les rebelles du RCD ont au même moment attaqué Goma, Kinshasa et la base de Kitona, dans le Bas-Congo. Ntaganda a demandé de changer le nom du colonel Ruzangiza identifié comme Sultani Makenga. C'est lui qui l'a affecté au Sud-Kivu d'où il a organisé la deuxième branche de la mutinerie. Ntaganda s'est cependant buté à une farouche riposte des FARDC. La puissance de feu des premiers jours a mis ses troupes en débandade, permis aux troupes loyalistes de récupérer près de 30 tonnes d'armes et l'a personnellement contraint à la fuite. Alors qu'elles rêvent d'en finir le plus tôt possible, les FARDC sont surprises par la capacité de résistance des insurgés due au renfort en hommes et en armes. Ntaganda n'est donc pas seul! Il a ses patrons! Il a de nombreux et puissants appuis extérieurs! Leurs noms ont été communiqués à une délégation de Kigali lors d'une mission officielle à Kinshasa! La copie de la synthèse des investigations du gouvernement RD-congolais a même été transmise au Président Kagame qui, assure-t-on, n'a jamais rien nié! Kagame a opté pour la diversion en affirmant qu'il s'agit d'une «affaire congolo-congolaise». Faux! Selon les autorités militaires à Kinshasa, l'appellation «M-23» a été inspirée par des flics rwandais avec la stratégie' de discréditer la RD-Congo qui, on le sait, n'a jamais signé un accord avec M-23 le 23 mars 2009.

Ces autorités affirment détenir les preuves de l'apport des membres de la famille biologique de Ntaganda dans l'achat au Rwanda et l'acheminement des médicaments au front, dans les Kivu. Elles sont également en mesure de prouver que Ruzangiza et ses 60 compagnons ont été aidés par la marine rwandaise pour traverser la Ruzizi, à Bukavu, et gagner Cyangungu. Elles font également le bilan des témoignas de trois proches de Ruzangisa alias Makenga, cueillis à Jomba par les vaillantes FARDC, à charge contre les autorités de Kigali, les accusant d'avoir mis à leur disposition des tenues des RDF qu'ils ont du reste portées avant de rentrer en RD-Congo via la frontière de Kigini. Alerté, le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, le même, n'a pas osé démentir.

Les autorités militaires RD-congolaises rapportent également les témoignages de l'adjudant des Forces rwandaises de défense -RDF en anglais- Etienne Ntakirutimana qui, selon sa propre déposition quelques heures après sa capture à Mbuzi, est arrivé à Runyonyi début mai pour «préparer l'arrivée des mutins». Ntakirutimana a indiqué que son groupe, initialement composé de 80 éléments, a obtenu un renfort de 150 soldats RDF le 9 juin, affirmant que ces hommes sont issus de la 305ème Brigade des RDF commandée par le général Gashahiza. Ce dernier a envoyé en mission en RDCongo un bataillon dirigé par l'ex-FAR Modeste dont les hommes opèrent sur trois fronts. Des renseignements avérés, renforcés par les résultats d'autres investigations faites par les services des renseignements RD-congolais à l'issue d'une enquête sur les déclarations auprès de la MONUSCO des Il soldats rwandais venus, renforcer les mutins. Les 11 se sont rendus à la MONUSCO à Rugari où ils sont passés aux aveux devant Roger Meece. Des pièces à conviction que la RD-Congo brandira fièrement devant n'importe quel tribunal.

ONU, signaux réclamés

Le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda a fait part de ce scandale à la partie rwandaise, notamment à son homologue Louise Mushikiwabo en présence de James Kabarebe. Kigali a feint de douter, demandant la constitution d'une mission tripartite Kigali-Kinshasa-MONUSCO. Les 11 ont réitéré leurs confessions, précisant même avoir été recruté à Mudende, village d'origine de Ntaganda, et recrutés par un homme qui se faisait passer pour gardien de vaches, mais en réalité homme de main d'un autre haut gradé de l'armée rwandaise. Les parties ont rédigé et approuvé le rapport dont les conclusions clouent Kagame. Mais la délégation rwandaise a curieusement séché la cérémonie de signature prévue le 10 juin dans les installations de la MONUSCO à Goma -lire l'intégralité du rapport de la mission tripartite en pages 4 et 5. Par un banal coup de fil lancé à partir de Gisenyi, les Rwandais ont laissé entendre qu'ils ont reçu l'ordre de rentrer à Kigali. Les délégués de la MONUSCO et de Kinshasa ont néanmoins pris soin de signer un PV de carence -en facsimilé- qu'ils ont transmis au Conseil de sécurité à New-York avec la liste de présences dressée et signée le 9 juin par les trois parties.

Il n'y a pas de doute, le rapport des experts de l'ONU cite nommément le ministre de la Défense du Rwanda, James Kabarebe, ancien chef d'état-major général de l'Armée de l'AFDL, le chef d'état-major général des RDF, Charles Kayonga, et le conseiller militaire de Kagame, Jacques Nziza, comme les principaux instigateurs de la nouvelle agression de la RD-Congo. Impossible de ne pas mêler le boss Paul Kagame. «Aucun mouvement des hommes et des armes sur le territoire rwandais ne peut se faire sans leur aval ni à leur insu. Un bataillon de 650 à 700 mutins dont la moitié s'est rendue ne peut se muer en une brigade et quintupler sa force de frappe s'il n'a pas reçu un renfort en hommes et armements de la part d'un sponsor organisé. La présence du FDLR Mandefu, allié des mutins et ennemi public de Kigali, ne peut pas être tolérée au Rwanda si les autorités ne sont pas avec lui», analysait-on côté FARDC. Des déductions renforcées quand Kagame a rejeté la demande de Kinshasa d'avoir accès à une portion du territoire rwandais pour pouvoir attaquer les mutins par derrière, à l'instar de la passe en or faite aux RDF lorsqu'elles ont lancé la traque des FDLR. Plusieurs preuves se sont accumulées contre Kagame.

Elles ont poussé le Conseil de sécurité de l'ONU à reconnaître, le 15 juin, que les informations sur la présence des soldats rwandais dans les rangs des rebelles sont crédibles. Les RD-Congolais suspectent cependant une conspiration internationale. Ils s'étonnent du silence des ONG et autres humanitaires face à l'interruption de la fourniture en eau potable à Bunagana du fait des mutins alors qu'il s'agit-là d'un indéniable crime contre l'humanité. Désormais, la RD-Congo veut plus. Elle réclame trois signaux forts de la part de la Communauté internationale, contrainte de faire mentir l'existence d'un projet de sa balkanisation : la publication du rapport des experts de l'ONU sur la mutinerie et ses croustillantes annexes, une condamnation publique ferme de Kagame et des sanctions exemplaires contre le Rwanda.

AKM

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