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Kasai Direct
11 janvier 2012

Elections du 28 novembre 2011 suivies de plusieurs contestations La position des évêques attendue

La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui s'est réunie depuis le 9 janvier 2012 au Caritas Congo Développement à Kinshasa, clôture ses travaux ce mercredi 11 janvier. Pendant trois jours, les évêques de la République Démocratique du Congo ont examiné plusieurs questions touchant la marche de l'église catholique et celle de la nation congolaise.

S'agissant ce dernier point, les prélats catholiques ont, au cours de leurs travaux, mené un débat sur le processus électoral du 28 novembre 2011. Attaquée par les médias officiels et ceux proches du pouvoir, l'Église congolaise, devenue muette au moment du dépouillement des votes, a-t-elle décidé de donner de la voix. On attend, à l'issue des assises, ce mercredi 11 janvier, une position commune de l'Eglise sur la crise que traverse le pays.

Soulignons qu'il y a eu des irrégularités ou des erreurs, c'est selon, dans les élections présidentielle et législatives couplée du 28 novembre 2011. Des partis politiques, des candidats, des observateurs de tout bord, des électeurs, ont tous dénoncé la tricherie et la manipulation des résultats.

Par la voix de l'archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, l'Eglise a appelé au respect de la vérité des urnes. La démarche a suscité plusieurs réactions. Le clergé lui-même a semblé être divisé sur la question et il y aurait des évêques pour désapprouver la position du cardinal.

L'on croit savoir que la Conférence épiscopale nationale de la République démocratique du Congo (Cenco) a mis à profit cette occasion de débattre de la question. On attend à l'issue des assises, une position commune en ce qui concerne la crise politique actuelle du pays.

L'on rappelle que le samedi 7 janvier 2012, l'archidiocèse de Kinshasa est monté au créneau pour souligner que tout pouvoir vient de Dieu celui qui ne vient pas de Dieu doit être contesté. Ce message des prêtres de Kinshasa de samedi est apparu comme une pression, surtout un appel à la conscience vis-à-vis de la vérité des urnes. Au cours d'une messe dite dans l'église Saint Joseph à Matonge dans la commune de Kalamu, des prêtres et laïcs avaient appelé les fidèles catholiques à descendre dans les rues le 16 février prochain. Cette date symbolise le massacre des chrétiens par la soldatesque du maréchal Mobutu. Le choix de la paroisse Saint Joseph pour faire passer ce mot d'ordre n'est pas un hasard. En effet, l'on se souviendra que le 16 février 1992, une dizaine des corps des chrétiens fauchés par des balles pour avoir réclamé la réouverture de la conférence nationale souveraine avaient été exposés dans cette église, devenue un sanctuaire de la lutte pour la vraie démocratie et la vraie liberté.

                                                                                         Déo Mulima Kamputu 

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