Fraude significative, systématique et étendue.

( http://www.youtube.com/watch?v=KihE9GVqxkE&feature=player_embedded  )

Le cas de fraude électorale constatée dans la ville de Mbandaka illustre le fait que les fraudes constatées un peu partout au cours de ces élections étaient planifiées, exécutées de manière décisive et que les services de sécurité n’étaient pas toujours diligents. Dans ce cas relaté à l’Équateur, la fraude aurait été réalisée par le gouverneur lui-même accompagnée de ses gardes de corps Tsimbo et Engambé qui auraient même tabassé et blessé deux citoyens.

La fraude était planifiée et systématisée avec des applications prévues sur toutes les étapes du processus, de la campagne à la compilation et au traitement éventuel des litiges en sans oublier la compilation et la proclamation des résultats sans.

Seules la vigilance des citoyens et les exigences de l’opposition ont permis de limiter quelque peu les dégâts qui auraient pu se produire si ces fraudes avaient été réalisées telle qu’elles avaient été conçues.

Frustration, découragement et honte.

Il n’est pas facile de convaincre une population paupérisée et marginalisée, par l’État, de développer un certain civisme. Ce travail de longue haleine qui a été accompli dès les années de la conférence nationale souveraine vient d’être sapé par des autorités de l’État eux-mêmes qui viennent de donner aux citoyens ordinaires des pitoyables exemples d’incivisme.

À Mbandaka, les citoyens ont traité leur gouverneur de « Kuluna » (voyou). Au Kassaï oriental, le gouverneur est traité d’assassin. Les deux sont des lieutenants proches de Kabila.

Les gouverneurs de Mobutu étaient moins méprisants, moins arrogants et la plupart étaient respectueux et aimables comme Moïse Katumbi du Katanga.

Mauvaise foi.

Pourquoi tente-t-on de nous faire avaler que la fraude électorale était circonscrite à quelques bureaux et que donc son impact serait mineure sur le résultat d’ensemble ?

La sénatrice belge Maria Arena, par exemple, ment quand elle prétend que l’organisation de ces élections s’était faite avec honnêteté. Comment peut-elle affirmer cela alors que les faits indiquent le contraire et qu’aucun mécanisme de rattrapage de la situation n’a été déclenché. La sénatrice ment aussi quand elle prétend qu’il faut appuyer ces élections pour favoriser la paix. C’est faux parce que c’est justement le contraire qui va se produire parce que vous allez alors envoyer aux Congolais un message selon lequel vous vous foutez de leur souffrance pourvu que Kabila soit chef d’État.

Pourquoi n’ose-t-on même pas incriminer les organisateurs de cette fraude ?  Pourquoi parle-t-on comme si elles étaient survenues toutes seules accidentellement ?

Quel a été le rôle des forces de sécurité dans ces élections ? Pourquoi les gens qui ont agressés les électeurs, et même les agents des bureaux de vote, à Mbandaka, Mbuji-Mayi ou Oshwe, par exemple, ne sont nullement inquiétés ?

Que croit-on qu’il va se passer maintenant ?

Croit-on vraiment que les Congolais vont simplement accepter des résultats électoraux qu’ils savent faux et se laisser diriger par un président qu’ils considèrent indigne et fraudeur, simplement pour plaire aux occidentaux ? Comment Kabila va-t-il gouverner des gens qui ne voient en lui qu’un vulgaire tricheur placé là pour protéger des intérêts étrangers sur les minerais congolais ?

Les Congolais avaient voté pour sanctionner un chef qu’ils considèrent tueur,  corrupteur, corrompu et incompétent pour l’emploi. Croit-on qu’ils vont tout simplement le laisser continuer à présider la nation, juste pour plaire aux occidentaux ?

Les Congolais attendaient ces élections pour congédier des prédateurs qui les affament et s’enrichissent aussi rapidement que passent des éclairs. Croit-on qu’ils vont accorder 5 autres années non méritées à un chef qu’ils n’ont pas élus ?

Ils attendaient ces élections aussi pour se donner la chance de porter à la présidence de la RDC un civil intègre, honnête, compétent, compatissant et qu'ils connaissent. Croit-on qu’ils vont renoncer à cela alors qu’ils savent qu’ils avaient voté pour lui ?

Les Congolais vont certainement exiger le respect de leur vote, ils vont commencer par prendre la rue et iront jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu'à se battre. Ils ne prendront pas le risque de se laisser diriger par quelqu'un qu'il n'ont pas élu et qui leur a déjà démontré son esprit criminel et son intention de s'éterniser au poste de chef d'État. Aucun Congolais équilibré ne prendra un tel risque.

Njoli Bdjenga.