Renforcement des capacités au Kasaï Oriental et au Katanga « Droits humains sans frontières » se penche sur la redevabilité des

Financé par le Fonds de la Société civile pour la gouvernance, l’ONG Droits humains sans frontières va, pendant une année, enquêter sur la participation citoyenne des industries extractives dans le développement des communautés de base au Kasaï Oriental et au Katanga.

La RDC attire sans cesse des investissements étrangers dans le domaine de l’extraction minier. Les industries extractives qui s’installent dans les provinces minières promettent souvent de développer les communautés par des actions sociales. L’ONG Droits humains sans frontières (DHSF) va dans ce cadre mener une enquête au Kasaï Oriental et au Katanga, en exécution du projet intitulé « Renforcement des capacités des organisations de la Société civile et plaidoyer pour la participation citoyenne à la gouvernance et la redevabilité des industries extractives au Kasaï Oriental et Katanga ». Le directeur exécutif de DHSF, Christophe Babu Kalonji, l’a annoncé au cours d’un point presse le week-end dernier.

Le projet a été présenté, approuvé et financé par le Fonds de la Société civile pour la bonne gouvernance (FSC), mécanisme de financement des organisations de la Société civile (OSC) mis en place par Department for international development (Dfid) du Royaume-Uni, l’Agence suédoise pour le développement international (Asdi), et piloté par Christian Aid, en collaboration avec Cosi et Diakonia et 11.11.11.

Le Kasaï Oriental et le Katanga font partie des provinces qui disposent d’énormes ressources minières en RDC, avec une large gamme d’industries extractives qui réalisent des gains estimés en des centaines de millions de dollars par an. Paradoxalement, constate « Droits humains sans frontières », 80 % de la population de ces provinces vivent avec moins de 1 Usd par jour, et un taux de chômage très élevé. L’accès aux soins de santé est médiocre et l’environnement est pollué par des produits chimiques de production et le taux de scolarité est très faible. Ceci constitue donc « un grand contraste par rapport aux ressources que les deux provinces produisent », a déploré Christophe Babu.

De ce fait, a-t-il dit, l’ONG DHSF va mener une enquête sur la responsabilité sociale et la redevabilité des industries extractives opérant dans les provinces du Kasaï Oriental et du Katanga ; organiser des ateliers de formation et de renforcement de capacités des organisations de la Société civile ; organiser huit journées portes ouvertes d’échange entre le gouvernement provincial, l’assemblée provinciale, les membres de la Société civile et les responsables des industries extractives, quatre pour le Kasaï Oriental et quatre pour le Katanga ; et faire un plaidoyer pro-pauvres pour l’amélioration de la gouvernance et la redevabilité par une gestion saine et transparente des ressources issues des industries extractives. « La finalité est de permettre à la population de développer des mécanismes facilitant aux forces en présence la participation dans la gestion de leurs terroirs », a conclu le directeur exécutif de « Droits humains sans frontières ».