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Kasai Direct
16 juin 2011

DC : Les élections de 2011-2013. Une mascarade de trop suivi d’un chaos !

Par J.P Mbelu

Chez nous, un adage dit : « Soki omoni ndoki, belela !» (Si tu vois un sorcier, crie, appelle au secours). Tel est l’objectif de ce petit  article : crier. Même si nous le faisons au désert…

 Pour n’avoir pas maîtrisé les tenants et les aboutissants de la guerre d’agression de 1996, pour  avoir refusé de regarder les acteurs majeurs de cette guerre en face, pour avoir accepté de dialoguer avec les acteurs apparents, pour avoir cru dans  discours relayant « les bonnes intentions » de la communauté dite internationale, pour n’avoir pas  tiré toutes les leçons de la crise ivoirienne et de la guerre faite à la Libye , certains acteurs politiques Congolais plus démocrates que les représentants de la démocratie bourgeoise et capitaliste occidentale, risquent de plonger davantage, par leur faute, notre pays dans le chaos. Les informations que nous venons d’avoir n’augurent  rien de bon pour l’avenir proche de notre pays. Elles tendent à indiquer que si le choix des populations congolaises n’est pas celle de la communauté dite internationale, il ne sera pas respecté.

Ceci ne sera pas une première dans la mesure où les autres peuples s’étant risqués sur cette lancée-là  se sont vus imposer des sanctions économiques comme punition consécutive à leurs mauvais choix.

Rappelons-nous. Les Palestiniens ont été punis pour avoir (mal ?) choisi, dans leur immense majorité, le Hamas. Bien avant eux, les Vénézuéliens  ont assisté à un coup d’Etat contre Hugo Chavez, leur président démocratiquement élu, en 2002.

S’il arrive que les élections aient lieu au Congo entre 2011 et 2013, elles seront une mascarade destinée à « légitimer » des hommes et femmes liges de la communauté dite internationale comme en Côte d’Ivoire. La préférence va vers ceux et celles d’entre eux ayant été, par le passé, « les bons élèves » de la Banque mondiale et du Fonds monétaire internationale ; c’est-à-dire ceux et celles qui ont fait du Congo ex-Zaïre la vache laitière des IFI. Ainsi, la domination de la communauté dite internationale sur notre pays  pourra-t-elle se poursuivre à travers ses bras économico-financiers.

Cette « légitimation politique » des hommes et femmes liges de la communauté internationale est présentée comme une garantie de stabilité pour certains pays limitrophes dont le Rwanda et pour toute la sous-région des Grands Lacs. Lisons : « Comme une garantie pour la perpétuation de la prédation au Congo  par l’entremise du réseau transnational fonctionnel depuis la guerre d’agression de 1996 ».  La réussite de ce scénario passe par des garanties données aux gouvernants sortants impliqués dans les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et des actes pouvant s’apparenter au génocide : s’ils acceptent de partir en bonne et due forme sans gêner le projet de la communauté dite internationale, ils seront protégés.

L’asile offert (probablement) à trois Congolais  (au  Pays-Bas) ayant témoigné sur les acteurs impliqués dans la guerre entre les Hema et les Lendu (à Kisangani) est une épée de Damoclès sur les têtes de certains d’entre eux. Ils doivent choisir entre l’obéissance au diktat  de la communauté dite internationale et la souveraineté économique et politique du Congo. S’ils font un mauvais choix (la souveraineté économique et politique du Congo), ils devront répondre de leurs crimes devant la justice internationale. Certains acteurs politiques plus ou moins populaires et « victimes » du discours officiel de cette communauté dite internationale sont exclus de ses calculs. Il est possible qu’ils bénéficient de titres honorifiques s’ils acceptent de jouer le jeu.

Qui est averti sur cette orientation de la vie politique et économique de notre pays pour les prochains mois et les prochaines années ? Certains acteurs politiques, religieux, associatifs et certains leaders d’opinions.

Que peut le peuple Congolais face à cela ? Se souder et éviter les distractions des politiciens invitant à la division entre l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud, le Centre, etc. Certaines de « nos minorités organisées » pourraient  davantage travailler à la synergie entre toutes différentes forces acquises au véritable changement. Celles pouvant proposer une alternative crédible allant dans le sens de la résistance contre ce projet macabre devront s’y mettre davantage.

Notre souci (dans cet article) est de crier, de crier, de crier en disant : « Le projet est très avancé. Ouvrons l’œil et le bon. » Que nous soyons cru ou pas, nous aurons eu le mérite d’avoir crié. « Soki omoni ndoki, belela. » Il n’est pas tard que les Congolais(es) se prennent en charge.

 

J.-P. Mbelu

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