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Kasai Direct
28 mars 2011

En pleine opération de sa fille

Une maman acceptée dans la salle d'opération

Le secteur de la médecine a des réalités qui dépassent parfois tout entendement. Le cas arrivé dernièrement au cours de l'opération d'une jeune fille de vingt ans en est une. C'était dans un Centre médical situé sur l'avenue Kapela à Yolo-Sud Le diagnostic posé par le médecin 5 jours avant avait  révélé un cas d'appendicite. Comme quoi, l'intervention devait se faire sans délai.

 

Le jour de l'opération, la mère de la fille est concentrée avec la prière au Bon Dieu lorsque, 30 minutes après la porte de la salle d'opération s'ouvre. Le chirurgien la   prie d'entrer, et désignant quelque chose dans le ventre ouvert de la patiente, lui lance : " Nous avons découvert  un 2è  cas, il s'agit de ce kyste. Voulez-vous qu'on  traite tous les 2 cas ou qu'on s'arrête à l'appendicite, quitte à vous de revenir un peu plus tard car cela va valoir une 2ème facture ? ". La maman, scandalisée  devant cette réalité ne pouvait qu'exprimer son désarroi au chirurgien. " Comment pensez-vous, Dr, que je puisse être d'accord que vous refermiez le ventre de ma fille avec une maladie non traitée ? " Le médecin était rassuré.

Se confiant à L'Observateur un jour après cette opération, la maman a voulu savoir si cette manière de procéder du chirurgien était conforme à la déontologie et au serment d'Hippocrate. Elle a précisé que lorsqu'après l'opération elle a demandé au chirurgien et à toute son équipe de lui montrer le kyste enlevé ou du moins quelques uns de ses morceaux, le toubib a lancé : " Il s'agissait des corpuscules qu'on n'a fait que raser ". La maman est restée dubitative, se demandant comment rien ne pouvait rester de ce kyste pour lequel elle a reçu une rallonge de facture.

De notre part, pour en savoir davantage sur ce cas, nous avons approché Dr Bodjick, du Centre médical Le Rocher, basé sur l'avenue Kianza à Ngaba, question de savoir si la déontologie autorisait qu'un membre de la famille du patient soit reçu pour point de vue au cours d'une opération. Celui-ci nous dira que même si là-dessus la déontologie est quelque peu muette, il est hors de question qu'on puisse solliciter le consentement d'un profane quant à l'existence ou non d'une maladie. Il a poursuivi pour regretter que nombreux de ses confrères puissent poser ces actes irréfléchis rien que pour se taper un peu de sous. Non sans informer qu'il existe même des kystes de l'ovaire qui ne sont pas nécessairement nuisibles  puisque pouvant protéger la grossesse pour son  évolution normale jusqu'à terme.

 

Un cas rappelle un autre

Ce cas enregistré dans ce Centre médical de Yolo-Sud rappelle un autre vécu précédemment dans une clinique de la Funa/1ère rue, Limete. Le médecin qui a rédigé un protocole soigné, a conclu à une grossesse extra-utérine. Tout ayant été apprêté, l'opération a eu lieu, opération à l'issue de laquelle le chirurgien, le même qui avait rédigé le protocole s'est adressé aux responsables de la patiente qui voulaient en avoir le cœur net : " Il s'agissait plutôt d'un kyste, qui a éclaté malheureusement lorsqu'on l'a touché ". Le kyste par deux fois, ne peut être vu après son enlèvement. De quoi se demander : quelle est la forme qui doit être celle du kyste ? Pour éduquer le public qui passe pour cobaye, il faut une large vulgarisation quant à ce.

Mais seulement, il est à regretter ces tâtonnements et ces hésitations des toubibs sur une matière aussi sensible que le corps humain. Il est à souhaiter que l'Ordre des médecins et le ministère de la Santé puissent se pencher sur des cas de ce genre.

Valentin  Wakudinga (groupe observateur)

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