Selon Félix Tshisekedi, Secrétaire national de son parti chargé des Relations Extérieures, qui s’est confié au journal Le Phare, Thomas Perriello a souligné être venu écouter les Congolais au sujet de deux préoccupations majeures, à savoir le processus électoral et la situation sécuritaire. S’agissant particulièrement des élections, il a fait savoir que les USA tiennent à vivre la réalité de l’alternance politique en République Démocratique du Congo aux échéances prévues par la Constitution (NDLR : Présidentielle et législatives nationales le 27 novembre, suivies de la passation de pouvoir entre le Président sortant et Président entrant le 20 décembre 2016).
D’où, la détermination de Washington de voir les règles du jeu démocratique être clairement définies, de manière consensuelle, entre le Pouvoir et l’Opposition, afin de permettre au souverain primaire de départager, de manière transparente et apaisée, les différents prétendants à l’alternance politique au sommet de l’Etat. A en croire la même source, le diplomate américain a indiqué disposer d’informations faisant état de la montée en force de l’Opposition congolaise, ce qui est de bon augure pour la santé de la démocratie en RDC.
Félix Tshisekedi a indiqué que l’UDPS a réaffirmé son soutien à un Dialogue inclusif, conduit par un médiateur neutre, et ayant pour finalité de trouver des solutions aux problèmes politiques actuels par l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel, l’enrôlement de nouveaux majeurs, l’audit externe du fichier électoral, le financement hypothétique des élections, etc.). Son parti a également exprimé sa vive préoccupation au sujet de différents artifices utilisés par le pouvoir en place pour retarder le plus possible les échéances électorales et provoquer un glissement de fait. C’est le cas du découpage territorial, des élections des gouverneurs de nouvelles provinces, du lancement d’un programme non budgétisé de construction et réhabilitation d’infrastructures (routes, écoles, hôpitaux, stades, immeubles, ports, aéroports).
Il n’a pas manqué de faire part à l’Envoyé Spécial des faiblesses de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), une institution présumée indépendante mais qui agit, selon lui, comme une structure totalement instrumentalisée par le pouvoir. Il a souligné, à cette occasion, son manque d’indépendance vis-à-vis de la Majorité Présidentielle, ce qui est de nature à faire reproduire le schéma du Burundi en République Démocratique du Congo. (La suite sur www.kasaidirect.net)
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