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Kasai Direct
15 mai 2015

Dialogue : Tshisekedi répond à Kabila

Etienne Tshisekedi

L‘UDPS renvoie le raïs à la feuille de route du 14février 2015 pour résoudre la crise de légitimité en RDC par un vrai dialogue politique sous la médiation de la communauté internationale.

Le président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi, a répondu, depuis Bruxelles, en date du vendredi 8 mai dernier, à Joseph Kabila. Cela suite à la demande de ce dernier concernant le dialogue en République Démocratique du Congo.

Dans cette correspondance, l’UDPS renvoie Joseph Kabila à sa feuille de route du 14 février 2015, adressée à la communauté internationale, par intermédiaire de Martin Kobler, Représentant spécial du SG des Nations Unies. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba rappelle que cette feuille de route explicite la position de l‘UDPS sur les voies de sortie de la crise de légitimité sévissant en RD du Congo « depuis le hold-up électoral de 2011 ».

L’UDPS, qui insiste sur la nécessité de préparer, de manière consensuelle, des élections libres et transparentes, dans un climat apaisé, exhorte le Représentant spécial du SG de l’ONU, Martin Kobler, ainsi que le collège des envoyés spéciaux en RDC et dans la région des Grands-lacs, à jouer pleinement leur rôle diplomatique de médiation en prenant, de toute urgence, les contacts nécessaires avec les parties congolaises, afin de définir le cadre d’organisation affective du dialogue dans un court délai. L’UDPS dit éviter, dans l’Intérêt de la Nation, les pertes de temps et les manœuvres dilatoires visant à contourner les exigences constitutionnelles régissant les échéances électorales et favorisant le glissement.

Les termes de la feuille de route de l’UDPS

Selon ce document, la situation tant politique que sociale en RDC demeure toujours préoccupante et constitue un cas d’urgence. Une crise politique « grave », née des dernières élections de novembre2011, a plombé sérieusement l’avenir du processus de démocratisation du pays.

Le lieu de la tenue du dialogue, tel qu’indiqué dans cette feuille de route, devra être la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Par rapport sa taille et sa composition, seuls 40 participants, répartis équitablement entre les deux tendances politiques en présence, à savoir les tenants du statu quo et ceux qui militent pour le changement (Kabila et les siens d’une part, Tshisekedi et alliés d’autre part), soit 20 membres par délégation.

Quant à l’ordre du jour, l’UDPS propose le règlement du contentieux électoral de novembre 2011 et son corollaire qui est la crise de légitimité. Ceci implique, poursuit cette feuille de route, l’identification des responsables de la fraude électorale de novembre 2011, afin qu’ils soient écartés de la gestion du pays et du processus électoral en cours.

Il faudra également définir un processus électoral consensuel, notamment sur le calendrier, préconisant, premièrement, l’organisation de l’élection présidentielle couplée aux législatives dans le délai constitutionnel, soit, au plus tard, le 19 septembre 2016. Les autres scrutins devront être organisés après la présidentielle et les législatives.

Le deuxième point à l’ordre du jour est relatif à la restructuration de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), alors que le troisième traite du contentieux électoral. Le quatrième point parle du fichier électoral, avec un accent sur sa fiabilisation et sa révision afin qu’il tienne compte de nouveaux majeurs, de Congolais de la diaspora…

Sécuriser le processus électoral

La traçabilité des résultats est le cinquième point inscrit pour définir un processus électoral consensuel, suivi du renforcement du mandat de la MONUSCO pour sécuriser le processus électoral comme sixième point, et enfin, la création d’un observatoire des élections chargé de la certification des résultats.

Concernant la durée des travaux, l’UDPS estime que dix jours maximum seront suffisants, dont trois réservés aux travaux de la facilitation de la MONUSCO.

D’ailleurs, cette formation politique insiste sur la « responsabilité historique » de la communauté internationale de convoquer ce dialogue politique dans l’esprit de la résolution 2147 et de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, pour éviter que la RDC ne plonge dans le chaos comme au Burkina Faso et au Burundi.

Par LEFILS MATADY

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