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Kasai Direct
30 avril 2015

L’opposition politique conditionne sa participation aux provinciales à l’enrôlement des électeurs âgés de 18 ans et plus

fayulu

Dans un mémo déposé hier à la Ceni

La Commission électorale nationale indépendante a reçu l’opposition politique congolaise hier lundi 27 avril 2015 à son siège dans la commune de Gombe.

L’opposition politique s’y était rendue en vue de remettre à la centrale électorale congolaise un mémorandum contenant entre autre les conditions de sa participation aux élections provinciales.

A en croire Jean Lucien Bussa, le modérateur de l’opposition politique qui s’est confié à la presse, » la démarche de l’opposition de ce jour dictée par élan patriotique d’aider la CENI à se ressaisir, à offrir au peuple congolais un processus électoral inclusif, crédible, apaisé et de lui épargner les désordres inutiles « .

Selon Jean Lucien Bussa, l’opposition congolaise veut effectivement aller aux élections. » Mais elle ne s’engagera surement pas tête baissée dans un processus gibbeux et biaisé, comme ce fut le cas en 2006 et en 2011 « .

L’opposition politique congolaise conditionne sa participation aux élections provinciales à l’enrôlement de tous les électeurs âges de 18 ans et plus sur toute l’étendue du territoire national ; à l’adoption par toutes les parties prenantes d’un calendrier électoral réaliste ; à la neutralité de la CENI conformément à l’esprit et à la lettre de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante telle que modifiée à ce jour.

Pour Jean Lucien Bussa, la République Démocratique du Congo est confrontée à une crise multiforme sans précédent sur les plans politique, sécuritaire, économique et sociale qui a sérieusement mis à mal à la cohésion nationale indispensable à la paix, la stabilité, la coopération, la solidarité et au développement durable du pays et de la région.

Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, a-t-il rappelé, la RDC est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs , le constituant a résolu d’y mettre fin en instaurant un nouvel ordre politique ,fondé sur la constitution du 18 février 2006 et sur la base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles.

Cependant, tous les observateurs sérieux nationaux comme internationaux sont unanimes pour admettre que deux raisons fondamentales sont à l’origine de cette situation à savoir, les élections chaotiques du 28 novembre 2011 ainsi que la faillite des institutions congolaises, du fait de la mauvaise gouvernance.

En effet, ces élections ont été bâclées, entachées de nombreuses irrégularités, de fraudes massives et ont donc souillé la crédibilité de leurs résultats ,tels que publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), brisant ainsi le pacte républicain péniblement scellé dans l’Accord Global et Inclusif le 17 décembre 2002 à Pretoria en Afrique du Sud et provoquant une rupture de la cohésion nationale.

Pour l’opposition politique,la décision de la CENI de janvier 2014 présentée devant l’Assemblée nationale d’organiser les élections provinciales au suffrage indirect violait certaines dispositions constitutionnelles notamment les articles 197 et 220.

La loi électorale initiée par le gouvernement de connivence avec la CENI, intentionnellement attentatoire à la Constitution présentée au parlement et qui conditionnait les élections au recensement et à l’identification de la population par l’ONIP a provoqué la colère du peuple congolais qui l’a exprimée, au prix de sang, dans semaine du 19 au 25 janvier 2015.

Finalement , la CENI va publier , le 12 février 2015 , le calendrier global réclamé par le peuple mais en prenant bien soin de le surcharger à dessein ,le rendant ainsi incohérent, irréalisable, inopérationnel ,couteux et renfermant le risque d’un chaos électoral programmé ;l’opposition politique congolaise , dans sa déclaration du 27 février 2015 avait suffisamment élaboré sur tous les points relevé le » ponce pilatisme » de la CENI exprimé dans les contraintes externes à la réalisation de son calendrier :elle avait néanmoins noté les acquis importantes qui en ressortaient notamment la date des élections présidentielle et législatives soit le 27 le 20 décembre 2016.

Elle avait corrigé la violation des articles 5 et 6 de la constitution en procédant à l’enrôlement des nouveaux majeurs depuis novembre 2011.

L’opposition congolaise avait , en toute responsabilité , pris position le 20 avril 2015 , en décidant de rejeter purement et simplement l’activité en rapport avec le dépôt des candidatures aux élections provinciales débutée le 15 avril 2015 en attendant l’issue de la rencontre pour un processus électoral inclusif ,crédible et apaisé.

La position de l’opposition congolaise est davantage confortée par le fait que la CENI à ce jour, n’a pas respecté son propre calendrier , et les contraintes qu’elle a énumérées n’ont pas été évacuées aux dates critiques mentionnées, hypothéquant ainsi sa réalisation.

L’opposition politique congolaise exige donc de la CENI , des assurances attenantes à ce qui a été déjà réalisé à ce jour et qui justifie ses affirmation que les élections provinciales auront bel et bien lieu en octobre 2015. L’opposition a été représente par Vital Kamerhe UNC, Martin Fayulu FAC ET ECIDE, Jean marie Bamporiki UNL, José Makila ATD, Jean Claude Mvuemba.

Par Julie Muadi

 

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