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Kasai Direct
26 octobre 2014

Les Congolais(es) résistent et les échéances électorales menacent d’être reculées jusqu’en 2018

« Une idée devient une force quand elle s’empare des masse. » K. Marx
 
Dans un ‘’Etat raté’’ comme celui du Congo-Kinshasa, les échéances électorales n’ont aucun sens. Elles servent tout au plus à entretenir l’illusion démocratique dans un pays dont l’âme a été mangée par ‘’les nouveaux prédateurs’’ et le réseau transnational de prédation. Quand ces ‘’nouveaux prédateurs’’ font semblant d’ informer les minorités organisées et agissantes en disant que les élections pourraient être reculées jusqu’en 2018, ils ne les surprennent pas. Pour elles, l’enjeu congolais n’est pas ‘’électoraliste’’. Il est une question de récupération de l’initiative historique, de souveraineté et de ‘’maîtrise’’ à exercer sur leur terre-mère. Elles ont organisé une résistance qui a fait mouche ! Les ‘’faiseurs des rois’’ seraient obligés de revoir leur copie. Vive les Congolais(es) ! C’est faux ; vous n’êtes pas majoritairement des BMW !
 
 
Les minorités organisées et agissantes à partir de Kinshasa nous apprennent que les échéances électorales de 2016 pourraient  être reculées jusqu’en 2018. Officiellement, il ne sera pas possible que le recensement  des Congolais(es) puisse être bouclé avant 2018. Officiellement, l’une des revendications des Congolais(es) pourrait être prise en compte. Il ne servirait à rien d’aller aux élections avec un corps électoral inconnu. Néanmoins, officieusement, nous apprenons que ‘’la résistance congolaise’’ a fait mouche. L’implication de l’Eglise catholique dans le refus de la révision constitutionnelle a pris ‘’les faiseurs des rois ‘’ de court. Ils seraient en train de peaufiner d’autres stratégies de ‘’conquête du pouvoir’’. C’est-à-dire qu’ils se réorganisent pour voir comment, à partir des éventuelles élections bidons à venir, ils puissent être sûrs de  conserver, au cœur de l’Afrique, un  Congo conçu ad aeternam comme ‘’réservoir de leurs matières premières stratégiques’’. Avec quelques éléments de langage, ils sont en train de recréer les pièces de rechange. Ils sont aussi à l’affût de ce qui va se passer dans les pays frontaliers du Congo-Kinshasa appelés à organiser, eux aussi, des échéances électorales. Leur ‘’stabilité’’ dépendrait aussi de celle du Congo-Kinshasa. Bref, l’histoire va prouver, de plus en plus, que le pays de Lumumba est un ‘’Etat raté’’ dont le destin échappe à ses dignes filles et fils. ‘’Les faiseurs des rois’’ pourraient poursuivre leur guerre psychologique à l’encontre des Congolais(es) pour les fatiguer et avoir enfin raison de leur résistance.  Un remaniement ministériel pourrait intervenir pour donner l’illusion à quelques familles auxquels pourraient appartenir ‘’les nouveaux prédateurs’’ que le Congo-Kinshasa est sur la véritable voie de ‘’la révolution  de la modernité’’. Certaines nominations pourraient intervenir  dans les entreprises publiques pour soutenir cette impression.
En effet, les ‘’faiseurs des rois’’ jouent avec les nerfs des Congolais(es) et avec leur capacité de résister sur le temps. Coachant une certaine opposition de pacotille, ils estiment qu’ils vont finir par gagner la bataille des idées dans les cœurs  et les esprits de la majorité des Congolais(es).  Ils se rendent de plus en plus comptent que tous les Congolais(es) ne sont pas des BMW. Il y a parmi eux plus de disciples de Kimbangu et de Lumumba qu’ils n’avaient cru. Malheureusement, ils ont des ‘’armes biologiques’’, des ‘’armes à feu’’ et des réseaux où interfèrent plusieurs ‘’nègres de service’’. Mais, malgré tout cela, les Congolais(es) ont réussi à résister à leur assaut final jusqu’à ce jour ! Un miracle !
Rares sont les peuples qui, comme les Congolais(es) se battent, mains nues, contre le monde entier depuis plus de 500 ans. Ce phénomène devrait être étudié en profondeur. Contrairement à l’analyse des épiphénomènes, il est difficile, au jour d’aujourd’hui, de croire que les Congolais(es) sont majoritairement des BMW. Oui. Des Congolais(es) boivent, ont besoin d’argent comme valeur d’échange, ont des amis et des amis, des époux et des épouses. Mais vouloir convaincre le monde entier que tous les Congolais ne sont que des BMW relève d’une propagande mensongère participant de l’idéologie de l’implosion, de la balkanisation du Congo-Kinshasa et de l’extermination de sa population. Les acteurs de cette idéologie macabre ont tout essayé. Ils ont coupé les mains. Ils ont incendié les villages. Ils ont créé le sida et ‘’monseigneur Ebola’’. Ils remarquent que les Congolais(es) sont toujours. Ils meurent. Ils enterrent leurs morts. Ils se marient et se reproduisent. Ils ont la danse et la vie épanouie dans le sang. A partir des années 1990 et même un peu avant, ils sont pris dans l’engrenage d’une guerre de basse intensité. Celle-ci a d’abord était menée par ‘’les tueurs à gage économique’’ que sont le FMI et la Banque mondiale avant que les proxies rwandais, ougandais, burundais et quelques cupides congolais s’en emparent. Cette guerre a permis que le Congo-Kinshasa soit réduit à l’état d’un Etat raté occupé et mis sous tutelle de l’ONU.
Malgré tout cela, les Congolais(es) dansent, se reproduisent, envoient leurs enfants à l’école, résistent tant bien que mal contre le pouvoir d’occupation, enterrent leurs morts et croient que
l’avènement d’un Etat de droit démocratique dans leur pays est possible.
Sauront-ils encore tenir le coup pendant plus de deux ans en se disant que l’enjeu face auquel leur pays est placé est fondamentalement celui de la récupération de leur initiative historique en tant que ‘’maîtres’’ de leurs terres et de leur destinée ? Sauront-ils éviter de confondre la vitesse avec la précipitation en restant concentrer sur l’implication des ‘’entreprises mortifères’’ du Nord dans la guerre de basse intensité et de prédation sévissant dans leur pays depuis les années 90 en se disant qu’ils ont le devoir politique de mettre fin à la crise de légitimité créée dans leur pays en 1961 avec l’assassinat de Lumumba. Il est important que les masses congolaises engagées sur la voie de leur transmutation en ‘’masses critiques’’ puissent voir plus loin que les échéances électorales et se convaincre  avec Mufoncol Tshiyoyo que ‘’Likambo ya mabele ezali likambo ya makila’’.  Les minorités organisées et agissantes devraient les accompagner dans cette re-conversion. Heureusement, elles sont debout partout au monde et de plus en plus  à l’Est du Congo-Kinshasa.
 
Mbelu Babanya Kabudi
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