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Kasai Direct
22 août 2014

Revirement de la situation : La Majorité surprend avec le schéma du vrai dialogue

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La dissolution de l’actuel Parlement et la formation d’un nouveau gouvernement composé de la vraie Opposition et de la mouvance présidentielle pour conduire le pays aux élections envisagées.

Depuis les élections bâclées du 28 novembre 2011, l’Opposition politique congolaise ne cessait d’exiger le dialogue avec la Majorité présidentielle (MP) en vue de trouver une solution à la crise de légitimité qui rongeait déjà la République démocratique du Congo. Mais le pouvoir en place s’opposait catégoriquement à cette démarche. Selon le ministre Lambert Mende, par exemple, “le temps des conciliabules est révolu “, avait-il plusieurs fois déclaré lors de ses différents points de presse à Kinshasa, soutenant que l’Opposition n’a qu’à attendre 2016 pour gagner les élections si elle entend gouverner ce pays.
Mais aujourd’hui, on constate un virage à 190°.
 
Le discours a complètement changé. Le même porte-parole du gouvernement trouve aujourd’hui opportun d’aller au dialogue avec l’Opposition pour trouver la solution aux problèmes du pays, tel qu’il l’a souligné lors de son dernier point de presse tenu au début du mois d’août dans son cabinet de travail.
Dans la même logique de volteface, le secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubain Minaku, vient d’accorder une interview à Colette Braeckman, à qui il a confié que “ nous devons construire ce pays avec l’Opposition “. Un discours jamais tenu depuis trois ans .par la famille politique de Joseph Kabila. Pourtant, dans les recommandations de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, il avait été clairement demandé
 
à Kinshasa d’organiser un dialogue sincère avec l’Opposition et toutes les couches de la population dans le souci de l’unité du pays, et régler la problématique de légitimité en RD Congo.
Cette disposition n’est jamais respectée.
A la place, ce sont des « concertations nationales » qui avaient été organisées, les règles du jeu édictées par Joseph Kabila, alors qu’il constitue Lui aussi un problème pour l’Opposition.
Les prémisses étant mal posées, ces “ concertations ont lamentablement échoué, les résolutions issues de ces assises souffrant de leur exécution. Par exemple, le gouvernement d’union nationale souhaité par les délégués aux concertations et promis par l’initiateur Kabila depuis dix mois aujourd’hui, ne verra plus jamais le jour, laisse-t-on entendre.
 
Washington est-il pour quelque chose ?
 
Il faut souligner que la Majorité au pouvoir a adopté le langage du dialogue depuis le retour de la délégation de Kinshasa de Washington à la suite du sommet Usa-Afrique. Bien d’observateurs se demandent si l’injonction est venue de l’administration Obama pour une fin de mandat apaisée pour Joseph Kabila. Surtout que la voie de la révision de la constitution, boudée aussi bien par les Congolais que par la communauté internationale, devient de plus en plus incertaine, pourtant une occasion de prolonger le mandat du pouvoir actuel.
 
La formule
Selon des indiscrétions, le fameux dialogue’ interviendra au mois de septembre prochain, soit dans quelques mois. Il réunira les véritables figures de l’Opposition congolaise ainsi que les plateformes et partis de cette classe politique.
Mais au préalable, renseigne-t-on, Joseph Kabila devra dissoudre le parlement. Raison pour laquelle ce dialogue, à en croire des sources, se tiendra au Palais du peuple. Au finish, il y aura un nouveau parlement et un gouvernement de transition, avec pour mission de conduire le pays aux élections véritablement libres, transparentes, démocratiques et justes.
 
Selon cette logique, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Malumalu, tombera avec tous ses animateurs, en remplacement d’une nouvelle institution, avec des animateurs plus crédibles, qui organisera les élections en 2016. Quant au gouvernement et au parlement qui seront nouvellement installés, ils seront composés aussi bien de délégués de l’Opposition, de la Majorité que de la société civile. Comme Joseph Kabila restera à. la tête du pays jusqu’en 2016, le premier sera issu de l’Opposition. On renseigne que même les prisonniers politiques pourront recouvrer leur liberté et faire partie soit de l’exécutif, soit du législatif.
LEFILS M.

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