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Kasai Direct
8 août 2014

RDC: l'Union européenne "préoccupée" par l'arrestation d'un député de l'opposition.

(AFP 07/08/14)
 

Bruno Hanses

Bruno Hanses, 
chargé d'affaires par intérim de la délégation de l'UE.
 
La délégation de l'Union européenne à Kinshasa s'est déclarée jeudi "préoccupée" par l'arrestation d'un député de l'opposition qui s'était publiquement exprimé contre toute modification de la constitution qui permettrait au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat en 2016. "Nous sommes préoccupés par l'arrestation du député national et secrétaire général de l'UNC (Union pour la nation congolaise), l'honorable Jean-Bertrand Ewanga le 5 août", a déclaré à la presse Bruno Hanses, chargé d'affaire par intérim de la délégation de l'UE.
 
Il s'exprimait au sortir d'une rencontre avec le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, au Palais du peuple, siège de la chambre basse du Parlement. Il était accompagné pour cet entretien des ambassadeurs français Luc Hallade, belge Michel Latstchenko, ainsi que l'ambassadeur-adjoint britannique Jon Lambe. "Nous réaffirmons l'importance que nous attachons au respect des droits de l'Homme et des libertés publiques. La construction d'un Etat de droit et la défense des droits de l'homme sont des éléments essentiels du partenariat entre l'UE et la RDC", a affirmé M. Hanses.
 
Les ambassadeurs ont donc demandé aux autorités congolaises de "prendre les dispositions nécessaires pour permettre l'exercice de la liberté d'expression et assurer un espace politique ouvert au débat".  Joseph Kabila, arrivé au pouvoir en 2001, a été élu en 2006 au terme des premières élections libres du pays et a été réélu en 2011 dans des circonstances contestées. Selon la Constitution, il ne peut pas se représenter en 2016 mais l'opposition soupçonne son camp de manoeuvrer pour changer la donne.
 
Lundi, des milliers de personnes s'étaient réunies dans la capitale congolaise à l'appel d'une dizaine de partis de l'opposition et d'organisations de la société civile hostiles à toute modification constitutionnelle qui permettrait au président Kabila de se représenter en 2016. M. Ewanga en avait été l'un des principaux orateurs.
 
Le lendemain à l'aube, la police l'a arrêté et la Cour suprême de justice l'a jugé en flagrance pour "offense au chef de l'Etat", et "discrimination raciale ou tribale". Finalement, elle a ordonné le placement en "résidence surveillée" de l'accusé, qui a été conduit à la prison centrale de Makala. Mercredi, Scott Campbell, responsable des droits de l'Homme pour l'ONU en RDC, s'est demandé si "mettre (...) un membre du Parlement dans la prison centrale de Makala directement" pouvait favoriser "un débat public ouvert et dans la sérénité".

 

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