Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Kasai Direct
31 juillet 2014

Joseph Kabila a choisi d’affronter Barack Obama



Rien d’autre qu’un défi. La sortie d’Evariste Boshab à l’approche du sommet USA-Afrique, à cinq jours précisement, ne peut être interprétée autrement qu’un bras d’honneur de Joseph Kabila à Barack Obama.

En tout cas, le moment choisi pour exprimer la volonté de consulter le peuple pour un référendum constitutionnel -et donc ouvrir à Kabila la voie pour un nouveau mandat, si pas une présidence à vie- le moment dit tout.
La veille de la conférence de presse du Sg du PPRD -le parti présidentiel- les discussions ont été longues quant à savoir s’il ne fallait pas attendre le retour de Joseph Kabila de Washington. La ligne dure avec le va-t-en-guerre Boshab lui-même en tête a triomphé. De l’intention imputée au régime, il est clair aujourd’hui que Kabila n’est pas disposé à passer la main en 2016. Aubin Minaku avait affirmé qu’il ne changera pas la Constitution. C’est vrai qu’il ne pense pas la changer mais la remplacer carrément par une autre sous le fallacieux prétexte qu’il s’agit d’une Constitution des belligérants. Constitution des belligérants mais revêtue de la souveraineté du peuple avec la victoire du oui au référendum du 18-19 décembre 2005. Qu’a-t-il de belligérants ce texte constitutionnel, de fixer la limite du mandat présidentiel à deux? Ou encore de poser dans son préambule la nature de la longue crise politique congolaise, depuis 1960, liée à une contestation de légitimé à l’endroit des institutions et de leurs animateurs? Que Kabila foule cette Constitution aux pieds, il aura reouvert la crise en question et la RD-Congo sera repartie pour la gloire.
Du coup, il se mettra les Américains à dos, si ce n’est pas déjà le cas. Lesquels Américains sont très déterminés dans le credo obamiste de voir les chefs d’Etat africains fin mandat respecter la Constitution. Obama l’a encore réitéré aux entrepreneurs africains, affirmant que la démocratie est une universelle comme la bonne gouvernance et qu’il est inadmissible qu’un individu détourne le pouvoir pour s’enrichir ou cherche à se maintenir infiniment au pouvoir. Pour qui sait lire les signes du temps, le décret du président américain sur le processus électoral en RD-Congo suffisait déjà assez. Boshab, lui, a choisi, de l’ignorer superbement comme dire avec Lambert Omalanga que Barack Obama n’est pas Dieu le Père. Sûrement qu’il viendra en tête de liste lorsque Washington passera aux sanctions.
C’est pour bientôt.
matthieu kepa

Publicité
Commentaires
Kasai Direct
Publicité

Enigme du kasai 30

A lire absolument

publicité 14

Présentation du livre Les contes du Congo

 

A lire
Derniers commentaires
Archives
Publicité