Des questions sans réponses après l'attaque du camp Tshiatshi
Après l'attaque du camp Colonel Tshiatshi le mardi 22 juillet par un groupe d'hommes armés de machettes et de revolvers comme l'ont annoncé les autorités de la place, l'heure est aujourd'hui aux questions qui demeurent jusqu'aujourd'hui sans réponses parmi les Kinois.
D'abord, comment un groupe d'hommes armés seulement de machettes et de revolvers peuvent avoir le courage de s'attaquer à des militaires lourdement armés? Pourquoi est-ce que les militaires font toujours usage des moyens disproportionnés faisant un bain de sang aux seins des assaillants alors qu'ils peuvent les neutraliser sans même les tuer. C'est la deuxième fois que le camp Tshiatshi est attaqué par des gens armés à la machette. Est-ce que le gouvernement s'est déjà demandé pourquoi ces dites attaques? Et quelles dispositions a-t-il prises pour les éviter à l'avenir? Les prétendues attaques ne seraient-elles pas une stratégie utilisée par les gouvernants pour procéder aux règlements des comptes et terroriser la population? Ou plutôt elles constitueraient un moyen pour Kabila de faire peur aux opposants qui tenteraient de le renverser par les armes?
De toutes les façons, les prétendues attaques du camp Tshiatshi et les bains de sang qui en résultent plutôt que de rassurer les Kinois suscitent en eux un climat de malaise accentué par le flou artistique des enquêtes sans réelles issues. La vérité ne sera jamais connue.
Fabrice Kaniki à Kinshasa