A l’issue des travaux tenus à la cathédrale Notre-Dame : Les Catholiques pour le suffrage universel direct
Pour cela, les intellectuels catholiques s‘engagent à vulgariser et à intérioriser la Constitution de 2006 et s‘opposent à toute modification de celle-ci.
Les intellectuels catholiques recommandent que la Constitution de 2006 soit vulgarisée et intériorisée plutôt que modifiée, afin de permettre à la population de se l’approprier. Ils recommandent aussi l’application de la démocratie, qui doit s’observer à l’intérieur des institutions et des partis politiques. Ils veulent également des élections à tous les échelons (local, communal, municipal, provincial, national, présidentiel, organisées suivant le mode du suffrage universel direct. Toutes ces résolutions et recommandations ont été formulées hier dimanche 20 juillet par les intellectuels catholiques, toutes obédiences politiques confondues, à l’issue de la 22ème semaine des intellectuels catholiques organisée du 15 au 19 juillet 2014 à la cathédrale Notre Dame du Congo. Concernant les résolutions, les intellectuels ont pris l’engagement de demeurer le sel de la terre et la lumière du monde à l’instar de Jésus-Christ, afin de transformer la société pour un développement durable. Ils doivent se mettre au service de la Nation dans l’unité, la solidarité et la cohésion nationale. Enfin, ils ont pris l’engagement de demeurer des artisans valables pour le pays.
Des intellectuels catholiques
La 22ème semaine des intellectuels catholiques, organisée par la commission diocésaine des intellectuels catholiques, a été ouverte par une messe solennelle célébrée le dimanche 13juillet par le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Elle a retenu comme thème général “Révision constitutionnelle, élections et responsabilité de l’intellectuel catholique.
Programmé au départ pour parler de la responsabilité de l’intellectuel catholique vis-à- vis de la révision constitutionnelle et des élections, le Cardinal n’est plus revenu à la cathédrale sans nul doute empêché par son emploi du temps chargé.
Aussi, suivant l’ordre préétabli, le professeur Kalele a développé le sous thème intitulé “ Dans le contexte actuel de la RDC, la révision constitutionnelle est-elle opportune ? ““ Non “, a-t-il répondu taxant cette révision non seulement d’inopportune mais aussi de dangereuse, dans la mesure où elle vise des intérêts partisans comme la confiscation du pouvoir.
Le conseiller politique du chef de l’Etat, Jean-Pierre Kambila, a pour sa part, estimé qu’aucune Constitution n’est intangible, pour autant qu’elle doive s’adapter aux réalités du moment. Il a rappelé en outre que l’actuelle Constitution a été parrainée par des belligérants.
Le mode de scrutin
Dernier intervenant, le professeur Ndjoli s’est appesanti autour du sous- thème “ Elections, problématique du suffrage direct et du suffrage indirect ».
Le professeur a noté que le mode de scrutin qui convient pour un Etat comme la RDC est le mode direct car il tient compte de la souveraineté du peuple. Les interventions et les débats ont été suivis des travaux en commissions d’où ont été formulées les résolutions et recommandations de la semaine des intellectuels.
G.O.