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Kasai Direct
17 juillet 2014

Changement de stratégie à l’ONU : Grands-Lacs , Mary Robinson s’en va, un dur à cuire arrive !

 

Mary Robinson

*Par les temps qui courent, c’est un changement qui ne passe pas inaperçu pour peu qu’on suive de près l’évolution en dents de scie des relations entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et ses partenaires internationaux. Mary  Robinson, jusque-là, Envoyée Spéciale de l’ONU pour la région des Grands-Lacs africains, est rappelée à New-York pour occuper le fauteuil d’Envoyée Spéciale de Ban Ki-Moon pour le changement climatique. Son rôle, selon la prestigieuse agence de presse Belga qui s’est réservée la primeur de la nouvelle, sera de mobiliser les énergies et la volonté politique dans le cadre de la préparation du Sommet sur le climat prévu pour le 23 septembre prochain au siège de l’ONU à New York. Visiblement, la raison officielle du départ de Robinson ne passe pas facilement auprès des fins limiers. Des supputations, comme en pareilles circonstances, vont bon train. Dans les milieux des diplomates, l’on croit savoir que Ban Ki-moon  s’apprête à dépêcher en RDC une personnalité adaptée aux circonstances du moment. Un dur rompu aux missions difficiles, pas un cuistre à la langue de bois.

Un peu comme cela a toujours été le cas à chaque changement d’étape dans la difficile évolution du processus de normalisation, de pacification, de démocratisation et de stabilisation du Congo. Il en était ainsi lorsqu’il s’agissait d’amener Mzee Kabila, les pro-rwandais du RCD et les pro-ougandais du MLC, en 1999, à cesser le feu. Pour pousser à la matérialisation des conclusions du Dialogue inter congolais de Sun-City, l’ONU avait mis en place une nouvelle structure chapeautée  par de nouvelles têtes. L’ONU n’avait pas dérogé à sa règle,  la veille des élections de 2006, avec la venue d’un certain Lacy Swing dont la mission était de faire accepter aux anciens belligérants les résultats sortis des urnes. C’est suivant la même logique que le Britannique Alan Doss vint pour presser Kinshasa à négocier avec la nébuleuse rébellion CNDP du sieur Nkunda Laurent ; avant que Martin Kobler ne vienne pour sonner le glas du tristement célèbre M23. Hac habierit, passons !

De Mary Robinson, l’on retient, à l’avantage du Congo,  la résolution 2098 du Conseil de sécurité, de laquelle est née la robuste Brigade spéciale d’intervention de la Monusco, constituée des soldats africains aguerris,  qui a fait ses preuves dans les collines hostiles du Nord-Kivu contre les forces du mal incarnées par le M23. A son actif, la signature de l’Accord cadre d’Addis-Abeba entre les Chefs d’Etat de la CIRGL pour stabiliser, particulièrement, la RDC.

Le départ de Robinson intervient à un moment particulier où la tension monte d’un cran dans la sous-région. Plus récemment, il y a eu des escarmouches sanglantes et meurtrières à la frontière congolo-rwandaise entre les armées des deux pays. Tout cela dans un lourd climat causé par la délocalisation des rebelles rwandais des FDLR dans l’hinterland notamment, en Province Orientale et quelque part à l’Equateur. A cela, sont venues s’ajouter les folles rumeurs sur une éventuelle réorganisation des anciens rebelles du M23 à partir du territoire de l’allié angolais. De l’opprobre sur Santos.  Accusations, apparemment gratuites, car démenties avec la dernière énergie par l’Ambassadeur de la République d’Angola à Kinshasa. Comme si cela n’avait pas suffi, voici qu’un  cadre du M23, Elie Mutela, Directeur de Cabinet de Bisimwa Bertrand, ci-devant président du M23 dont les efforts pour une mutation en parti politique marquent le pas, privilégie l’approche Démobilisation, Désarmement, Rapatriement et Réinsertion pour leurs combattants ainsi que le bénéfice de la loi d’amnistie.                  

Qui arrive en remplacement de Robinson ?

Jusqu’hier soir, le nom du successeur de Robinson n’était pas encore connu du grand public. Mais,  dans les milieux des fonctionnaires internationaux établis à Kinshasa, l’on se contentait d’en dresser le profil. Ce sera un coriace, un dur à cuire dont la mission sera, non de négocier mais,  de faire respecter la volonté des grands de ce monde au Congo.  La volonté des puissants est à découvrir dans les déclarations tapageuses faites par leurs représentants à Kinshasa : respect de la Constitution, calendrier électoral global, respect des droits de l’homme, etc. Souverainiste, le pouvoir ne se laissera pas taper sur les doigts. Les jours, qui viennent, s’annoncent déterminants.

Alf

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