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Kasai Direct
11 juillet 2014

Les pressions directes de Barack Obama sur Kabila



Russ Feingold est passé en compagnie des envoyés spéciaux de la communauté internationale. Puis le secrétaire d’Etat américain John Kerry est venu en personne à Kinshasa avant que l’ambassadeur James Swan

ne rappelle la ligne rouge à ne pas franchir, le respect de la Constitution quant au mandat du Président de la République en RD-Congo.
Voilà Barack Obama qui entre lui-même en scène à la veille du sommet USA-Afrique -prévu du 5 au 6 août prochain- auquel Joseph Kabila est invité. Et de quelle manière le locataire de la Maison-Blanche ajoute aux pressions américaines sur le régime de Kinshasa? Par l’entremise d’un décret -le 13413- rendu public il y a soixante-douze heures. Le décret concerne un certain nombre de pays africains mais il cible singulièrement la RD-Congo. Obama lui-même en donne l’intelligence dans un message au Congrès américain dans lequel il présente la situation en RD-Congo comme une «grave menace pour les Etats-Unis». Retenez bien: une grave menace. Comme on dit aux grands maux, des grands remèdes, la réponse à la menace risque d’être tout aussi grave. Rien que l’avant-goût avec des sanctions américaines -gel des biens et des intérêts- contre toutes «actions ou politiques qui minent le processus démocratique ou les institutions de la République démocratique du Congo» fait déjà palir les hommes au pouvoir à Kinshasa, surtout les tenants de la prolongation. Ceux qui s’entêtaient encore ont compris depuis la publication de ce decret que c’est la fin des haricots, à moins de chercher à pousser Joseph Kabila sur les pas de Laurent Gbagbo. Du coup, ils se mettent à s’interroger entre eux si les Américains n’ont pas déjà élaboré la liste des dignitaires à sanctionner le moment venu. A considérer l’empressement avec lequel Washington agit sur le cas RD-Congo, l’affirmartif n’est pas à exclure. En tout cas, certaines personnalités congolaises sont déjà en raison de la responsabilité dans le processus électoral. Le moindre acte de leur part susceptible de compromettre la bonne marche des élections suffira pour se faire black-lister à temps opportun. L’abbé Apollinaire Malumalu, par exemple et son vice-président PPRD André Pungwe. Une délégation américaine venue à Kinshasa les a prévenu de dire à temps si les moyens ne sont pas disponibles. S’ils attendent de le faire à la dernière minute comme le ténébreux pasteur Daniel Ngoy Mulunda pour prêter à un fait accompli de la part du régime comme en 2011, ils en répondront personnellement, s’étaient-ils entendus menacer. Ce répenti de Ngoy Mulunda -sa disgrâce l’a conduit à des remords d’une rare gravité en privé- en fait déjà l’amère expérience.
Il s’est vu refuser le visa américain alors qu’il a une propriété personnelle aux Etats-Unis. Amplifie encore les pressions des Etats-Unis dans la perspective du sommet de Washington, la sortie de la sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires africaines, Linda Thomas Greenfiield. «Nous ne demandons pas aux Chefs d’Etat de venir avec des longs discours... Nous avons découragé tous les dirigeants des pays où des tels amendements (ndlr: amendements constitutionnels pour se maintenir au pouvoir) sont envisagés, notre position sur ce dossier est très clair», a déclaré Linda, lors d’une conférence de presse avec les journalistes africains, à Washington. Donc, il n’y aura pas à transiger entre Obama et les Chefs d’Etat africains, une cinquantaine au total. Rien à transiger sur la question RDC singularisée de manière aussi dramatique là où les autres disposent encore d’une marge de manoeuvre sur fond d’une bonne gouvernance vantée au niveau des institutions de Bretton Woods et des autres instances financières internationales.
Entre autres pressions, il y a aussi l’article de FORBES sur la fortune de Joseph Kabila prétendument estimée à 15 milliards de dollars. Une méthode des plus pernicieuses, le lynchage médiatique pour préparer les esprits à ce qui sera entrepris par la suite jusqu’au coup de force, le cas échéant.

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