Malu malu sous la menace des sanctions américaines
(WASHINGTON)- Le président de la commission électorale nationale indépendante risque gros si le processus électoral dérapait. Le président américain, Barack Obama a signé un décret où il met en garde tous ceux qui tenteront d'entraver le processus démocratique au Congo-Kinshasa.
Des sanctions ciblées sont prévues pour les auteurs de toute dérive capable de ramener en arrière la démocratie congolaise, a-t-on appris des sources proches de la hiérachie de l'administration Obama. Les types des sanctions prévus par l'administration américaine sont afficaces et dissuasifs. Deux responsables sont visés, selon un politologue américain spécialiste des questions africaines. Il s'agit du président de la centrale électorale, l'abbé Malu malu et le président Kabila. Le premier a été rappelé plusieurs fois à l'ordre pour publier le calendrier global afin que le mandat de l'actuel président ne soit pas prolongé. Le second est soupconné de vouloir changer la constitution pour se maintenir au pouvoir. Depuis Accra au Ghana lors de sa première visite africaine, le président Obama avait insisté rappelant que le continent noir avait besoin des institutions fortes et non des hommes forts. A Kinshasa, John Kerry avait affirmé que le président Kabila était jeune et pouvait servir autrement son pays que vouloir, selon Feingold, s'accrocher au pouvoir. Les envoyés spéciaux de la communauté internationale n'ont cessé de rabattre les oreilles du président de la commission électoarale indépendante sur le caractère transparent du scrutin mais l'abbé bombe toujours le torse en mettant en avant-plan l'indépendance de son institution.
Le message d'Obama tombe comme un couperet prêt à trancher toute mauvaise herbe opposée à la survie de la démocratie congolaise. Malgré cette décision américaine, dans les rangs du pouvoir, on s'en moque éperdumment. Un cacique du régime a même ironisé en demandant au président américain de venir diriger le pays à la place de Joseph Kabila. Cette attitude démontre que le pouvoir actuel n'est pas prêt à lacher prise, explique un activiste de la sociéte civile congolaise. Les prochains jours seront déterminants parce que les sanctions américaines seront appliquées contre les têtus du régime. ça pourra être le seul moyen pour ramener sur terre les gens qui veulent transformer cette république démocratique en royaume, a prévenu un grand leader de l'opposition.