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Kasai Direct
2 avril 2014

L’allocution de Martin Fayulu à l’ouverture de la convention de l’opposition

Honorable députés et sénateurs, Mesdames et Messieurs les représentants des missions diplomatiques, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Cher ami Pierre Jacques Chalupa (nous sommes contents que de te voir parmi nous,

Peuple congolais Chers délégués à la Convention, Soyez béni au nom de Jésus. La situation extrêmement pénible de la RDC a commencé avec l’entrée de l’AFDL dans notre pays, en 1997, c’était un coup de force dont les conséquences néfaste se font sentir aujourd’hui. Nous pensions qu’avec l’organisation de la Conférence nationale souveraine, notre pays allait prendre un nouvel élan, hélas ! Mobutu, après son coup d’Etat sur Joseph Kasavubu en 1965, a réédité un autre, en douce, en avril 1994 pour qu’à son tour il soit bouté dehors par les rwandais et les ougandais en mai 1997 avec un congolais, ancien rebelle dénommé Laurent Désiré Kabila.

Ce dernier a été assassiné par on ne sait qui, mais il ya des congolais qui croupissent en prison parce qu’ils ont eu le tort d’être ses collaborateurs. La succession s’est passée dans les conditions étranges qui s’apparentent à un polar de Gérard de Villiers. Et voilà près de 17 ans après la mésaventure de l’AFDL, le pays n’arrive pas à se relever. Il ya eu l’Accord global et inclusif de Sun city qui a suscité beaucoup d’espoir, mais, c’était sans compter avec la ruse du pouvoir de Kinshasa et des lobbies étrangers qui se nourissent du pouvoir dictatorial. Les élections de 2006 comme celles de 2011 étaient une mascarade pour pérenniser le pouvoir militaire afdelien. Tout le monde se rappelle comment Monsieur Malu-Malu alors président de la commission Electoral indépendante CEI avait proclamé les résultats de l’élection présidentielle de 2006, sous la protection des chars de combat à l’église Ste Anne. En 2011, nous nous rappelons, comme si c’était hier, la séance ubuesque de signature par les membres de la CENI du document contenant les résultats en présence de certains ambassadeurs des pays occidentaux qui eux connaissent déjà le résultat. Avant l’annonce des résultats des législatives, nous avons tiré la sonnette d’alarme, en discutant avec Monsieur Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du maintient de la paix, en visite à Kinshasa, en février 2012, pour que toutes les mesures soient prises afin d’engager un dialogue franc et sincère pour résoudre la crise de légitimité que venait d’imposer au pays Monsieur Ngoy Mulunda et ses acolytes, mais on nous a demandé d’attendre les résultats des législatives qui elles furent encore plus catastrophique avec le phénomène de nomination. Des députés nommés, et oui, il faut venir au Gondwana pour voir cela. Et depuis, la crise de légitimité s’est installé durablement au pays à cause de cet autre coup d’Etat dont le pays n’avait pas besoin.

Depuis ces moments c’est-à dire après l’annonce des résultats farfelus des élections organisées par une commission électorale dirigée par un aventurier sans vergogne, accompagné des quelques membres de l’opposition sans idéal politique, l’opposition politique s’est recherchée et continue à se rechercher. La question difficile que nous nous sommes posées était de savoir s’il fallait oui ou non siéger à l’Assemblée nationale avec des députés nommés. Vous connaissez tous la suite. Certains d’entre nous siègent à l’Assemblée nationale et d’autres l’ont boycotté. Nous avons accepté de siéger pour amener la dictature à se découvrir. Aujourd’hui, elle se découvre au grand jour. Et nous sommes fiers d’avoir mis en mal la supercherie des ennemis de la démocratie. Du dialogue que nous réclamions, on nous a opposé les concertations nationales et pour ce faire, il fallait débaucher certains esprits faibles qui s’étaient réfugiés dans l’opposition pour grossir la mouvance kabiliste.

C’est pour cela, alors que nous avons tous rejeté le 2 juillet 2013 l’ordonnance de Monsieur Kabila du 26 juin 2013 convoquant ces concertations dans une déclaration commune de l’opposition, on a vu les autres sortir des rangs pour grossir la mouvance kabiliste et chercher à tout prix à devenir membres d’un gouvernement qu’ils ont qualifié au départ d’union nationale, devenu ensuite de cohésion nationale qu’ils attendent jusqu’aujourd’hui, plus de cinq mois après les fameuses concertations. Il faut savoir que les ennemis de l’opposition congolaise ont commencé leur tentative de déstabilisation depuis le mois de mai 2013 avec l’idée de création du front commun de l’opposition lors de la visite de Secrétaire général de l’ONU dans notre pays. Voilà Mesdames et Messieurs, comment Monsieur Kabila a tout fait pour déstabiliser l’Opposition politique congolaise avec la complicité de certains d’entre nous. Les concertations étaient une démarche pour liquider l’opposition afin d’avoir un parti unique appelé mouvance kabiliste comme c’est fut le cas pour le MPR de triste mémoire. Mesdames et Messieurs, notre pays a été agressé par le Rwanda et l’Ouganda comme vous le savez et comme nous allons le démontrer dans les travaux en commission durant notre convention.

A la fin de la guerre, appelé guerre du M23, la population et  l’Assemblée nationale avaient demandé au gouvernement de ne signer aucun accord avec les agresseurs, mais le gouvernement a fait fi de la volonté de la population en allant signer à Nairobi un accord nos agresseurs. Aussi, Monsieur Kabila sentant 2016 s’approcher a commencé a lancé ses thuriféraires pour voir dans quelle mesure il pouvait se maintenir au pouvoir. Ainsi Monsieur Evariste Boshab a sorti son livre, fin mai, intitulé «la révision constitutionnelle ou l’inanition de la Nation».

Initiative que nous avons combattue au niveau des Forces Acquises au Changement en faisant signer à la population une pétition «Touche pas à mon 220 et pas de présidence à vie en RDC». Après Monsieur Boshab, Monsieur Minaku, président de l’Assemblée nationale a commencé une campagne pour faire passer le message qui consistait à dire que Kabila partira le jour où il y aura élection dans ce pays, en évoquant l’alinéa 2 de l’article 70 de la Constitution. Nous l’avons contré en faisant clairement comprendre que cette disposition constitutionnelle devait se lire avec l’article 73 de la même constitution qui dispose que «le scrutin pour l’élection du Président de la République est convoqué par la CENI, quatre-vingt- dix jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice».

Ces élucubrations ont atteint leur paroxysme avec la dernière réunion de Kingakati qui en substance, selon la déclaration publiée par la MP, a cherché comment créer des circonstances pour pérenniser le pouvoir de Kabila. Chers compatriotes, Que pensez-vous de cette idée d’arriérés électoraux de 2006? Et quand on aura apuré ces arriérés, que ferait- on de ceux de 2011? Aussi ils ont évoqué l’élection des députés provinciaux au second degré. Est-il normal de changer les règles de jeux au cours d’un même cycle électoral? Quand les démocrates révisent le ou les articles de la constitution, ce n’est jamais dans la logique de maintenir qui que ce soit au pouvoir. C’est pour moderniser les institutions et s’adapter à certaines réalités nationales et internationales. Mesdames, Mesdemoiselles et  Messieurs, Dans cet élan de conserver le pouvoir à tout prix, les kabilistes ont appointé un de leurs à la tête de la CENI, en l’occurrence Monsieur Malu- Malu. 

Quel est ce pays au monde qui aurait accepté la situation qu’on a imposé au Congolais de revoir à la tête de la structure qui organise les élections quelqu’un qui s’était distingué par l’organisation des élections truquée sept auparavant et qui du reste a été prié par sa hiérarchie de ne pas briguer ce poste. Monsieur Malu-Malu, a été appelé en renfort pour mettre en place toutes les conditions de pérennisation du pouvoir Kabiliste, raison pour laquelle il ne veut pas organiser l’audit du fichier électoral (fichier électoral qu’il a mis en place avant d’être remplacé par Ngoy Mulunda) et il a positionné dans les postes clés de la CENI des hommes de main. La RDC a besoin d’enrayer définitivement les crises de légitimité et pour ce faire, il nous faut des élections justes, libres et transparentes. Monsieur Malu-Malu n’est pas capable d’une telle élévation. Il doit donc partir. C’est pour cela que nous avons initié une pétition exigeant sa démission. Nous vous informons que la pétition a atteint déjà plus de 40.000 signatures. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Nous ne pouvons pas passer sous silence la condamnation de notre ami, le député Eugène Diomi Ndongala. Il est condamné pour des faits que personnes n’a réussi à prouver jusqu’aujourd’hui. Cette convention sera l’occasion de passer en revue tous les abus et les restrictions des droits humains et des libertés fondamentales des citoyens, notamment des opposants au régime de Monsieur Kabila, j’ai cité en plus de Diomi, le pasteur Kuthino, Hon.

Nzangi Muhindo, Gén. Elie Kaped, Mr. Patrick Palata, Mme Marie-José Kabungama, Mr Stalone Madulu (fils de Mme Kabungama), Mr Verdict Mintutua, les présumés assassins de Laurent Désiré Kabila et tant d’autres. Dans le même ordre, devoir de mémoire oblige, nous devons par tous les moyens cherché à connaître les vraies raisons de la mort du Général Mamadou Ndala. Comme Martin Luther King disait « nous devons tous ensemble nous mobiliser comme des frères contre un régime fasciste, si non nous allons tous disparaître ensemble des idiots». Voilà pourquoi notre convention est arrivée point nommé pour donner des réponses claires aux questions que les congolais se posent. Bonne convention ! Que Dieu bénisse la RDC ! Que Dieu vous bénisse. Martin M. Fayulu Coordonnateur des FAC

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Commentaires
P
C'est qui est de plus rejouissance dans ce discours, c'est le fait de recourir à Jésus Christ comme libérateur des Congolais et de la RDCongo. Ceci étant, que tous les hommes et femmes véritablement chrétiens saisissent cette opportunité pour mettre fin aux aventures " des personnes sans Dieu". Le christianisme est le moteur du développement d'un pays. L'Europe en a grandement bénéficié, même si aujourd'hui elle sombre dans l'athéisme. Il en est de même des Etats-Unis. Les congolais doivent savoir avec le christianisme, ils sont sur la bonne voie pour le développement. Quelque soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours apparaitre. Les ténèbres ne régneront pas toujours. Nous sommes déjà à la fin de culte de personnalité. Personne, et alors personne ne peut remettre les congolais à adorer une personne. C'est Jésus Christ qui doit être adoré. Tout celui qui veut prendre ou se mettre à la place de Dieu et de Jésus Christ, se mette en guerre contre Dieu et Jésus Christ. Tout celui qui est né de la femme, doit rester dans le rang des hommes quelque soit la position sociale ou la fonction politique qu'il a. Les anciens dignitaires du Zaire (l'actuelle RDC) sont bien instruits. Ne prenez jamais en otage tout un peuple. C'est un risque aux conséquences incalculables. Laissez aux Congolais la liberté dont ils doivent jouir en Jésus Christ. Avec Dieu, nous ferons des exploits, car Il écrasera nos ennemis. Nous luttons, non pas contre la chair et le sang, mais contre les dominations, les principautés, les autorités de ténèbres et les esprits méchants dans les lieux celestes. La victoire est en JESUS CHRIST. La machine de victoire est en marche et personne ne peut l'arreter. Merci Jésus Christ de m'avoir libéré de la philosophie, de mensonge, de fausseté, de fraude, du libéralisme sauvage, du commnunisme sauvage et du socialisme sauvage!!!<br /> <br /> Les richesses naturelles appartiennent à Jésus Christ qui les a mises à la disposition de l'homme. Congolais chrétiens, saisissez cette opportunité de faire des exploist avec Jéus Christ. Tout est possible à celui qui croit. Saisissez toutes les prophéties sur la RDC et accrochez vous à celles qui donnent gloire à Dieu. Oh! avec Jésus, la victoire est assurée et certaine!!!
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H
c'était un discours extraordinaire, je dirai presque jamais homme n'a parlé comme cela, nous ne laisserons pas notre pays plonger à nouveau dans une dictature qui ne dit pas son nom, celle de mobutu nous suffit
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