KANANGA – Bientôt Mikalayi sera une cité lumière
La centrale hydro-électrique de Mapolo va bientôt renaitre de ses cendres. Après presque 12 ans d’interruption, ce barrage d’une capacité 1500 volts, situé sur la rivière Mapolo, à la mission historique de Mikalayi va être relancé à plein régime pour le plus grand bonheur de ses sociétaires. Grace au dynamisme de l’archéveque de Kananga, Mgr Marcel Madila qui a su remuer ciel et terre pour relancer toutes les unités de production de sa juridiction, les 1000 abonnés de Mikalayi pourront sous peu avoir accès au courant électrique 24 heures/24.
Les responsables espagnols de « MANOS UNIDAS » (Main dans la main) le bureau d’entraide et solidarité chrétienne, -financeurs de cette œuvre, avaient passé deux jours à Mikalayi Mfuki du 27 au 28 mai 2013 pour une mission exploratoire afin de signer un contrat de financement du barrage hydro-électrique de Mapolo, situé à 3 km de la Mission historique Mikalayi. Maria et Carmel Amelia, respectivement coordinatrice du projet en Afrique Centrale et Coordonatrice générale de l’Ong MANOS UNIDAS ont visité dès leur arrivée les grandes structures de la mission catholique de Mikalayi : Les écoles, les couvents, l’hôpital général de référence et après-midi, elles ont visité le barrage de Mapolo accompagnées du curé de la paroisse et des sœurs de la charité de Jésus de charité.
L’évaluation du besoin d’avoir lecourant et la capacité de cette centrale à fournir l’électricité à ses abonnés
Elles ont par la suite échangé avec plusieurs personnes de différentes couches sociales sur le besoin d’avoir le courant et la capacité de cette centrale à fournir l’électricité à ses abonnés. Les bénéficiaires ont de vive voix exprimé leur ardent désir de voir la réhabilitation du canal écroulé de Mapolo. Rappelons que cette centrale hydro-électrique a été construite depuis les années 1891. Les abondantes pluies et autres catastrophes naturels, le vieil âge de la machine ont amorti le barrage. L’entretien et la gestion revenait aux pères missionnaires de Scheut de 1891 à 2002. Leurs successeurs ont été butés aux difficultés non seulement financières mais aussi de la rareté des pièces devenus introuvables sur le marché. Des anciens modèles de machines ne sont plus fabriqués. Dans l’esprit de collaboration et du bien être humain, l’ordinaire du lieu Mgr Marcel Madila a sollicité l’aide de l’ONG international « MANOS UNIDAS » afin d’appuyer son diocèse dans la réhabilitation du barrage qui profite à plus de 1000 unités de production et rend service à la population.
Pour le curé de la mission, l’abbé Ange Tshimpaka qui salue l’apport financier de l’entraide Espagnol, la grande difficulté de relancer ce barrage était liée à la rareté des pièces de rechange datant d’il y a prêt d’un siècle. Le curé promet de gérer et protèger le nouveau barrage en bon père de famille. La coordinatrice du projet en Afrique Centrale, Carmen Amelia a confirmé que la 1ère tranche de 20 000 $ pour commencer les travaux a été déjà versée. Elle a insisté que la réhabilitation du canal démarre le plutôt. Maria F. son chef, coordinatrice de Manos UNIDas au niveau international a mis l’accent sur l’utilisation rationnelle de fonds. Elle a expliqué : « le don qui vous est accordé est un fruit de sacrifice des chrétiens de l’Espagne qui ne sont pas nécessairement riches mais qui veulent partager avec les frères d’outre-mer. Notre joie sera effective quand nous apprendrons que Mikalayi serait éclairé après notre départ. » Quant à Mgr Marcel Madila, 1èr responsable de biens de l’Eglise, a confirmé sa volonté de faire de la mission catholique Mission un véritable site historique. Selon lui, Mikalayi est tout un symbole de la foi chrétienne au Kasayi. C’est ici que logent pour d’éternité l’abbé Mbuya Charles et Mgr Martin Bakole wa Ilunga. Et d’ajouter, nous faisons ces travaux avec les aides des amis et demandons aux cœurs généreux d’aider le diocèse à finir ce chantier. Certes l’appui de Manos n’est pas moindre, il nous servira pour la construction du canal et du bassin de rétention. Toutefois les maisons n’auront du courant qu’avec le concours de tous. De la communauté aux partenaires tant dans le pays qu’à l’étranger. Il va sans dire que la difficulté d’allonger les fils électriques, de reconstruire les poteaux, la main d’œuvre des travailleurs nécessite une autre importante somme pour terminer les travaux.
Un appel est lancé à tous ceux qui ont connu, vécu et aimé cette cité historique de Mikalayi de faire un geste de générosité individuelle ou collective afin de relancer les travaux de ce site ruiné par l’âge.
Abbé Augustin Kalamba