CES ROSSIGNOLS ET ROITELETS DU GOUVERNEMENT QUI NOUS FONT VOMIR! (2)

Ils sont nombreux, ces daltoniens, qui voient la nature du Congo en rouge alors que le Seigneur nous l'a livrée toute verte. Ils sont nombreux, ceux qui voient du progrès partout dans la situation sociologique, économique et politique du Congo alors que notre riche pays est, actuellement, classé 184^ème, donc le dernier selon le nouveau rapport officiel du Fond Monétaire International (voir le document en bas de notre article). A tue tête ils chantent répétitivement victoire alors qu'en réalité le pays continue à saigner sur plusieurs fronts. Ils défendent toutes les actions gouvernementales quand bien même tout laisse croire que les Congolais ont encore affaire à un régime compradore, un régime sanguinaire, une vraie gestapo hitlérienne au machiavélisme sans précédent; affaire aux politiciens gouvernementaux vendus et au solde des imposteurs. Ils disent que Kinshasa s'embellit; une ville où poussent, comme des champignons, de nouveaux immeubles mais qu'en réalité cette même Kinshasa est une ville à double vitesse où, de l'autre côté, parallèlement, les bidonvilles, la poubelle, l'odeur et les immondices mènent une concurrence incontestable. Un ami, ancien haut cadre syndicaliste nous dira qu'il n'y a pas longtemps encore, le Congo ne disposait que de 26.000 comptes bancaires dans toute l'étendue de la république et que plus de 16 milliards (billions) de dollars américains circulaient informellement dans les rues du Congo; une situation que le Premier Ministre Matata Ponyo n'a attaqué que bien récemment. Ils commencent déjà à vanter les nouveaux coupures des billets de banque qui seront bientôt mis en circulation alors que même les Makala, les Biteku-Teku, les Mpiodi, Mfumwa et toutes les autres denrées alimentaires de base sont quottées en dollar américain, une monnaie étrangère qui n'est plus une devise au Congo.

Eux, ce sont ces rossignols et ces roitelets qui chantent à tue tête et à la longueur de la journée «qu'ici ça va!» alors que tout ne va vraiment pas. Par la force du dollar, la liste de ces rossignols et ces roitelets ne fait que s'alourdir, cherchant et fouillant partout, recrutant et corrompant toutes les têtes vraiment pensantes que la kabilie peut s'offrir dans un Congo malade et agonissant.

Ainsi, quand bien même ces rossignols et ces roitelets ont droit à faire usage de leur liberté d'expression, ils devraient savoir que décidément, ils font la honte du Congo, qu'ils sont à plaindre et qu'ils nous font vomir. Ce sont ces intellectuels de malheur qui se sont donnés comme profession de répondre, coup pour coup, toute information, tout communiqué, vrai ou faux, toute analyse, de forme ou de fond, qui apparait sur nos foras. Ceci est devenu leur travail quotidien et c'est la mission leur confiée par la mangeoire kabiliste où se trouve, à la tête, des hommes de valeur qui, dans d'autres circonstances, mériteraient bien notre respect.

Pour des sommes de pacotille leur versées régulièrement,  néanmoins, à partir de cette haute mangeoire, ils ont vendu leurs consciences, leur savoir et leur science. Intellectuels ils le sont encore mais des intellectuels incapables de comprendre que leur mission devrait consister, premièrement, à informer sans passion ni revirement des faits, défendre honnêtement l'intérêt suprême de la nation sans épouser aveuglément tout ce qui saute devant leurs yeux et, enfin, confronter nos réalités politico-socio-économiques avec une certaine lucidité.

Ainsi, lorsque leurs mamans, leurs frères et leurs sœurs dans l'Est du pays ont été des sacrifiés dans une guerre fratricide nous imposée par l'étranger avec une traîtrise apparent au sommet de l'Etat; guerre qui symbolisait la lutte pour l'indépendance et de la souveraineté nationale, lorsque tous les droits fondamentaux des Congolais étaient, quotidiennement bafoués par ceux là-même qui sont supposés les défendre, comme conséquence de cette guerre et lorsque les enfants de moins de trois ans assistaient aux viols de leurs mamans, au démembrement de leurs papas; actions atroces commises par les forces du mal à la recherche de gain de cause sur le sol national, nos rossignols et nos roitelets chantaient la magnanimité du Chef de l'Etat qui a juré, semble t-il, défendre les citoyens Congolais de toute agression étrangère alors que  toutes ses actions suscitaient le contraire.

Le roitelet qui a élu résidence à Montréal est devenu un cadre officiel du gouvernement dont la mission est de poster sur l'internet des documents officiels (sic) du gouvernement. A se demander si ce pays dispose encore des services officiels d'information qui devraient s'occuper des dites publications. Les autres rossignols et roitelets assigné à Kinshasa et ceux éparpillés à travers le monde qui, parfois chantent leurs cantiques incantatoires sans tenir compte du message délivré sont devenus des compatriotes pathétiques et sans cœur à force de défendre l'indéfendable.

Aussi, quand bien même certains progrès peuvent être dégagés des actions du Gouvernement de Mata Ponyo, doit-on continuer à nier que loin d'être un mythe, la répression politique vit bien et est à l'aise au Congo? Ne devons-nous pas admettre que tout laisse à croire que le Président Joseph Kabila n'a vraiment pas envie de céder son fauteuil en 2016? Avec ce nouveau rapport du FMI où le pays demeure classé, non seulement au bas de l'échelle, mais le dernier sur l'échelle des indices économiques, n'est ce pas que nous devons remettre en cause la manière dont le pays est gouverné et les richesses reparties?

Aujourd'hui nous mettons ces mêmes questions devant les consciences et l'intellectualisme des ces rossignols et roitelets du gouvernement qui nous font vomir! Ils ne vont peut-être pas répondre mais nous faisons appel à leur conscience. Celle-ci est une faculté qui ne ment pas.  Sachant que seul leur Créateur est capable de sonder les cœurs, la situation économique et le bien-être de nos peuples couplés de la manière dont certains prisonniers politiques sont traités seront toujours des éléments d'interpellation de leur for intérieur s'ils ont encore un cœur sensible.

Qui dira qu'il n'est pas averti?

Salomon Valaka

Article modifié et republié ce 30 janvier 2014.

La première version fut publiée le 11 juin 2012

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