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Kasai Direct
28 janvier 2014

Le serment de Kamerhe pour poursuivre son combat


Vital Kamerhe a désormais pris la posture, celle du challenger numéro 1 du régime dans la persepctive de 2016. En tout cas, il est le seul à porter haut la contradiction.

Et ça, ses détracteurs ne peuvent pas le lui renier, à moins de refuser l’évidence des faits. Quand le régime se lance dans une explication inintelligible pour habiller le pseudo-putsch du 30 décembre, c’est VK qui monte au créneau dans une conférence de presse, réunie à Notre Dame de Fatima, pour donner à la nation l’éclairage nécessaire. Mamadou Ndala est assassiné, c’est encore lui le premier à exiger d’une voix très audible une enquête indépendante. Encore une sortie médiatique le 26 janvier, dans son bureau, dans le quartier Royal.

Cette fois-ci, Kamerhe a réuni des journalistes pour exprimer sa compassion à ses compatriotes de Mbuyi-Mayi, meurtris par l’explosion d’une poudrière qui a fait plusieurs morts. A l’occasion, il a interpellé Joseph Kabila. “Monsieur le Président de la République, conformément à vos prérogatives constituionnelles, vous êtes chargé de veiller à l’unité et à la concorde nationale. Et lorsque le pays est durement frappé, comme c’est le cas maintenant, vous devriez être, non seulement le premier à vous exprimer, mais aussi à vous rendre sur le lieu du drame, de manière à susciter un élan de solidarité nationale et internationale”, a lancé l’ancien speaker de l’Assemblée nationale à l’endroit du Chef de l’Etat. Devenu la principale cible du régime avec des attaques médiatiques multipliées ces dernières semaines, des procès montés de toutes pièces et d’autres formes de persécutions plus pernicieuses et perfides pour être reprises les colonnes d’un journal, Kamerhe a juré qu’il poursuivra son combat quoiqu’il en coûte. (Ci-dessous, le message de compassion de Vital Kamerhe)


Mesdames et Messieurs de la Presse, Face aux malheurs à répétition qui nous frappent et qui pouvaient être évités. Comment rester insensible et se taire, si ceux qui nous dirigent, prenaient le temps et la peine d’écouter les cris et les avis citoyens des uns et des autres, au lieu de s’enfermer dans leur silence assourdissant, souvent dans le mépris et l’arrogance, face aux critiques constructives et républicaines, ainsi qu’aux propositions fondées, tirées des réalités de notre misérable vécu quotidien ? Alors que nous pleurons encore nos frères et soeurs sacrifiés sur l’autel de la lutte pour la liberté et l’intégrité de notre Patrie dans le Nord-Kivu. Alors que nous avions demandé lors des événements malheureux de Mbandaka, de la base logistique du camp Kokolo,... que les dépôts d’armes et des minutions installés dans les centres urbains et ou populaires soient affectés dans des sites appropriés et sécurisés, loin des grandes agglomérations urbaines. Comment réagir face à la catastrophe qui vient de nous frapper à Mbuji-Mayi avec l’explosion d’un dépôt d’armes et de munitions ? Certains parlent de 5 morts, le Gouverneur de la Province du Kasaï-Oriental parle de 18 morts, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unis, chef de la Monusco, parle de 20 morts et d’une cinquantaine de blessés parmi lesquels de nombreuses personnes entre la vie et la mort. Une autre source annonce que ce bilan macabre serait, aujourd’hui de 41 morts et ce chiffre n’est que provisoire.

Quelle tragédie ! Ne pouvait-on pas éviter cela ? Quelles leçons avons-nous tirées, en tant que gestionnaires de la chose publique, de la douloureuse expérience de MPILA au Congo Brazzaville, voisin et d’autres accidents du même genre, survenus dans notre pays et évoqués ci-haut ? Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir? Quels sont les résultats des enquêtes diligentées par rapport aux catastrophes de Mbandaka et de camp Kokolo, où les mêmes évènements s’étaient produits ? Qu’a fait le Gouvernement des recommandations des Députés nationaux formulées à la suite de ces évènements, pour éviter que pareils cas ne se reproduisent ? Selon toute vraisemblance, celles-ci, comme beaucoup d’autres recommandations émises dans le passé, semblent être restées lettres mortes, suite à l’indifférence du Gouvernement qui donne l’impression de ne pas avoir de compter à rendre, ni aux élus du peuple, encore moins, au peuple lui-même. 2


Mes chers Frères et Soeurs de Mbuji-Mayi,
Laissez-moi vous dire que nous sommes avec vous dans cette épreuve et dans cette douleur. Votre douleur est la nôtre, nous la ressentons au plus profond de nous-mêmes, et nous implorons Dieu Tout Puissant qu’Il vous console et vous donne la force nécessaire pour surmonter cette dure épreuve. Aux familles éprouvées, nous présentons nos condoléances les plus attristées. Aux blessés, dont certains sont entre la vie et la mort, nous formulons tous nos voeux de prompt rétablissement et les accompagnons dans nos prières. Au-delà des frères et soeurs disparus dans cette énième et évitable catastrophe, et devant lesquels, respectueusement nous nous inclinons, comment comprendre qu’un chef-lieu de Province ne dispose pas d’infrastructures sanitaires capables d’accueillir et de prendre en charge 100 blessés ? Au regard de cette situation, nous demandons au Gouvernement, avec insistance de prendre rapidement les mesures qui s’imposent pour assurer la prise en charge des familles sans abri, des blessés et l’évacuation des blessés graves. Pour cela, et pour éviter la mésaventure lors du transfert des victimes de Mbandaka et du crash de Kisangani abandonnées à leur triste sort à Kinshasa, que les conditions d’accueil et de prise en charge soient réunies. Nous pensons qu’un comité d’accueil avec une logistique appropriée devrait être installé à l’aéroport de Ndjili de manière à guider les blessés vers le centre d’hospitalisation. Nous recommandons enfin au Gouvernement de reconstruire les maisons détruites et d’indemniser correctement les victimes.

Chers compatriotes,
Quand la Nation est en danger, quand la Nation est endeuillée, il n’y a point de couleur politique, au contraire, nous devrions saisir l’occasion pour consolider la concorde et l’unité nationale. Monsieur le Président de la République, conformément à vos prérogatives constitutionnelles, vous êtes chargé de veiller à l’unité et à la concorde nationale. Et lorsque le pays est durement frappé, comme c’est le cas maintenant, vous devriez être, non seulement le premier à vous exprimer, mais aussi à vous rendre sur le lieu du drame, de manière à susciter un élan de solidarité nationale et internationale. Nous saluons le fait que le Ministre de la défense se soit rendu sur le lieu mais, il n’est pas le chef du Gouvernement pour prendre toutes les mesures qui s’imposent et qui relèvent, malheureusement, de plusieurs secteurs. Pour terminer, en signe de solidarité et de compassion, l’Union pour la Nation Congolaise, UNC en sigles, entend dépêcher une délégation de haut rang à Mbuji-Mayi.
Que Dieu bénisse la RDC et son peuple !
Merci.
Vital KAMERHE
Président de l’UN

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