Fuyant la puissance de feu des FARDC : Des rebelles ADF soupçonnés de s’infiltrer dans des groupes de déplacés de guerre

 

C’est depuis cinq jours que les Forces Armées de la RDC (FARDC) ont lancé l’assaut contre les rebelles de l‘ADF/Nalu dans le cadre de opération ” SUKOLA” qui veut dire ” Nettoyez “.

Déclenchée e 16 janvier 2014, l’opération a pour but de démanteler ces rebelles disséminés dans le territoire de Béni, au Nord Kivu.
 
Selon la radio onusienne captée hier-mardi, des sources locales signalent un mouvement des rebelles ougandais des ADF de l’Est vers la Province Orientale, affirme la société civile.
La même source indique que des témoins les avaient vus samedi dernier à Kinyamuseke, Mavete et Mutyeyi, des villages situés à 90 km au Nord- Est de Béni-ville.
 
Pour prêter main forte aux FARDC dans l’opération qu’elles mènent contre les rebelles, le maire de Béni, Nyonyi Bwanakawa a appelé lundi 20 janvier la population de sa juridiction à dénoncer toute présence suspecte des rebelles ougandais des ADF.
 
Crédibilisant ses appréhensions, le maire a fait remarquer que dans des groupes de déplacés de guerre, il y a de bons et de mauvais déplacés. Il appartient dès lors à la population d’ouvrir l’œil et le bon.
 
Toujours dans le cadre des mouvements de masses fuyant la guerre, la même source signalent qu’en Province Orientale, 12.000 déplacés sont bloqués depuis 2009 dans la forêt de Balobé, une localité du territoire de Fafwasende située à 262 km de la ville de Kisangani.
 
Ces déplacés avaient fui des affrontements entre les FARDC et les Maï Maï dans leur localité.
En vue de faciliter leur retour dans leurs villages respectifs, ils en appellent à l’intervention du gouvernement. On peut noter que depuis lors, ils vivent sous la direction d’un chef de guerre, le général auto proclamé Luc Yabili.
 
Le chef coutumier du village Kenge, Gabriel Ngale, revenu la semaine dernière de Balobé où il est allé sensibilisé la population à quitter la forêt, affirme que les conditions de vie dans cette forêt sont très pénibles. La vie est devenue très difficile pour ces déplacés. Ils mangent difficilement et ils sont en plus dépourvus de médicaments pour se faire soigner et d’eau potable, étant confrontés à plusieurs maladies, a-t-il témoigné.
 
Les déplacés en détresse sont tout à fait d’accord de quitter la forêt. Ils exigent avant tout que le gouvernement envoie une délégation à Balobé pour les accompagner. Car, ils craignent d’être confondus aux Maï Maï traqués par les FAR- DC qui, pour ce faire, encerclent la localité depuis quelques années.
 
Le ministre provincial de l’intérieur, Hubert Moliso Nendolo a promis de soumettre ce problème au prochain conseil des ministres pour répondre à la demande des fuyards.
G.O.