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Kasai Direct
31 décembre 2013

RDC: les attaques de Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu ont fait 113 morts, selon Lambert Mende

 
Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communications et médias de la RDC ce 28/07/2011 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John BompengoLambert Mende Omalanga, ministre de la Communications et médias de la RDC ce 28/07/2011 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le bilan définitif de différentes attaques de lundi à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu fait état d’un total de cent treize morts, dont 94 assaillants. Le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, l’a annoncé mardi 31 décembre lors d’un point de presse à Kinshasa. «Il y a un problème d’efficacité dans la sécurisation des bâtiments publics» en RDC, a-t-il reconnu. L’opposition et la majorité ont déploré le dysfonctionnement des services de sécurité.   

Lambert Mende a affirmé qu’après ces attaques à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu, le bilan était «très lourd» pour la RDC :

«A l’Etat-major général des FARDC à Ngaliema [Kinshasa], seize terroristes ont été tués, deux capturés. Un officier supérieur des FARDC a été tué. A la RTNC, quatorze terroristes ont été tués et dix-sept capturés; parmi lesquels deux gravement blessés sont aux soins. Deux éléments des FARDC ont été tués [et] huit journalistes blessés

A l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, selon la même source, vingt-et-un «terroristes» ont été tués et cinq capturés. Deux civils, passagers d’aéronefs en attente de décollages, ont été blessés.

Le ministre Mende a également annoncé le bilan des attaques survenues dans deux villes du Katanga, au sud-est du pays:

«A Lubumbashi, quarante terroristes ont été tués et soixante-seize capturés, en compagnie des deux enfants. Cinq éléments des FARDC ont été tués. A Kolwezi, un terroriste a été tué et soixante-dix autres ont été capturés

A Kindu au Maniema, selon lui, deux «terroristes» ont été encore tués et deux autres capturés.

Failles des services de sécurité

A la question de savoir comment ces groupes d’hommes armés ont pu s’infiltrer dans les lieux stratégiques de la RDC, comme la RTNC au point d’arriver  jusque sur le plateau de la télévision nationale censée bien sécurisé par la garde républicaine, Lambert Mende a répondu :

 
Des assaillants abattus le 30/12/2013 à  Kinshasa, lors de l’attaque de la station de télévision nationale(RTNC) par des hommes non identifiés. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Au centre, une vue  actuelle  du tour administratif de la radio télévision nationale congolaise (RTNC), situé dans la commune de Lingwala, à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Une vue du centre ville de Lubumbashi

«Il y a un problème d’efficacité dans la sécurisation des bâtiments publics. C’est l’objet d’une enquête qui est en cours. S’il faut que des sanctions tombent, elles vont tomber. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que la force publique n’a pas mis beaucoup de temps à les [assaillants] évacuer

A la RTNC, a-t-il expliqué, les assaillants ont trouvé seulement deux gardes, «les autres étant en période de relèvement [...] Ils connaissaient manifestement bien ce qui se passait. Et ils tiré à bout portant sur les deux jeunes gens.»

«Manque d’anticipation»

Ces événements ont suscité des réactions  dans les rangs de l’opposition. Le sénateur Jacques Djoli du Mouvement de libération du Congo (MLC) a déploré « cette irruption de violence » et demandé qu’une enquête indépendante sur ces attaques presque simultanées:

«Le caractère plus ou moins cohérent des attaques pose le problème d’efficacité des services de sécurité et leur capacité d’anticipation [ainsi que] leur réaction qui semble assez disproportionnée. Il faudra une commission d’enquête parlementaire indépendante, parlementaire ou autre pour  déterminer  les causes de ces attaques, quels son sont ces assaillants […], quelles sont les ramifications et surtout comment les services ont réagi ou n’ont pas pu anticiper

Même son de cloche de la part de la majorité présidentielle. Le député Henri Thomas Lokondo membre estime que les services de renseignements n’ont pas joué leur rôle préventif:

«Il y a un problème central qui demeure, celui du dysfonctionnement des services des renseignements, celui de la prévention et de la dissuasion pour réduire sensiblement ce genre d’actes terroristes. La coordination surréaliste de ces opération en temps réel à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et à Kindu pose le problème de l’efficacité maximale de nos services, au niveau de l’armée, de la police et civil

Ce parlementaire a par ailleurs appelé le Gouvernement et le Parlement à une large réflexion sur «la formation continue de ces agents et surtout de moyens appropriés qu’ils doivent avoir, mais qu’ils n’ont pas malheureusement pour étouffer dans l’œuf ce genre d’actions

Une autre réaction, c’est celle du chef de la Monusco, Martin Kobler, qui a condamné fermement ces événements, qu’il a qualifiés d’«inacceptables.»  Il a exprimé ses sincères condoléances aux Forces armées congolaises. Par la même occasion, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies a invité les autorités congolaises à faire, au plus vite, la lumière sur ces incidents «regrettables.»

radiookapi.net

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