BelgiqueDeux autres bataillons ont déjà été formés par la Belgique.
Deux autres bataillons ont déjà été formés par la Belgique, le 321ème et le 322ème, respectivement à cheval sur 2008 et 2009 et entre octobre 2011 et mars 2012, dans le cadre du Programme de Partenariat militaire (PPM) belgo-congolais.
Ils ont "démontré leur professionnalisme" lors d'opérations en Equateur et plus récemment au Nord-Kivu face à la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), vaincue début novembre par les FARDC avec l'aide active des Casques bleus de l'ONU, a souligné M. Lubal en présence de M. De Crem, de sa délégation et d'une bonne demi-douzaine d'attachés de défense de pays "partenaires" de la RDC accrédités à Kinshasa.
"Ici commence un nouveau chapitre" du PPM, lancé en 2003 et réorienté en 2007 vers la formation de ces trois bataillons, a pour sa part affirmé M. De Crem au dernier jour d'une visite en RDC. Il a assuré que la Belgique prendrait "d'autres responsabilités" notamment pour la formation d'un état-major de brigade (la 31ème) chargée de "coiffer" les trois bataillons ainsi que pour la "responsabilisation des Congolais" qui doivent maintenant "reconditionner" leurs troupes.
L'exercice final a été corsé par l'envoi d'une compagnie de 150 hommes, provenant de la même unité, qui a joué plastron et donné des conseils aux nouveaux commandos congolais, tout en s'acclimatant aux conditions tropicales - une obsession de toujours au sein de la hiérarchie militaire belge.
La mission des instructeurs belges, qui s'est formellement terminée jeudi par cette parade, consistait à former un bataillon léger, facilement engageable, pour des opérations de courte durée, a expliqué le commandant du détachement, le lieutenant-colonel Luc Leclercq, qui est aussi le chef de corps du 3ème bataillon parachutiste.
"Vous serez bientôt déployés dans un lieu que le chef de l'Etat (le président Joseph Kabila, qui est également commandant en chef des FARDC) décidera", a affirmé M. Lubal. "La nation congolaise attend de vous un comportement exemplaire", a-t-il ajouté en citant la devise de ce nouveau bataillon, "Ne jamais trahir le Congo".
La visite de M. De Crem intervenait moins d'un mois après la victoire de l'armée gouvernementale sur les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu, avec l'aide de la Mission des Nations Unies en RDC (Monusco) et à laquelle les deux bataillons instruits précédemment par la Belgique ont contribué. L'armée belge s'est aussi attelée à encadrer la formation d'un état-major de brigade qui doit "coiffer" trois bataillons URR.
La Défense belge fournit aussi un appui à la rénovation du camp de Kindu, un projet baptisé FAMIKI et qui bénéficie de moyens financiers provenant des Affaires étrangères et de la Coopération au développement belges sous le vocable "3D" (défense, diplomatie et développement). La main d'oeuvre pour la rénovation des bâtiments est fournie par des militaires du génie congolais formés les années précédentes à Kananga (Kasaï occidental, centre) par la Belgique.
Là aussi M. De Crem a remis symboliquement à son homologue congolais la clé de 196 logements approvisionnés en eau, ainsi qu'un centre de santé et une école, toutes deux ouvertes également à la population des environs.