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Kasai Direct
12 novembre 2013

KAMPALA EST « UN POINT DE DÉPART » POUR UN DIALOGUE PLUS LARGE DANS LA RÉGION

Selon Russel Feingold

Après près d’une année de négociations, Kinshasa et le Mouvement du M23 sont finalement parvenus hier lundi à Kampala à un accord qui ouvre désormais de nouvelles perspectives de paix dans la région des Grands Lacs.

Malgré la défaite militaire des rebelles du M23, totalement chassés des territoires et localités passés sous leur contrôle, la communauté internationale a pesé de tout son poids en imposant un accord entre les deux parties.  Dans une séance d’information sur les négociations de Kampala, organisée la semaine dernière à Washington, Russel Feingold, envoyé spéciale des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, a longuement abordé le sujet.

Selon lui, l’accord de Kampala est « un point de départ » censé baliser la voie pour des négociations plus globales entre différentes acteurs des conflits dans la région des Grands Lacs. Il pensait, notamment, à des négociations plus larges, notamment entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, tout en incluant d’autres pays de la région.

Toutefois, il a fait remarquer que l’accord de Kampala a été préparé dans « les moindres détails » pour éviter qu’il ne soit porteur de germes de conflits dans la région. Mais, plus que cet accord, il pense que les conflits des Grands Lacs exige un cadre où seront impliqués des pays tels que le Rwanda, l’Ouganda et d’autres en prenant en compte tous les problèmes de la région.

« Cependant, cela ne résout qu’un aspect de la question, c’est-à-dire le problème très grave du M23. Il ne traite pas la cause - toutes les autres causes profondes du problème, tels que les FDLR et d’autres groupes armés et toutes les questions liées aux réformes à mettre en œuvre en République démocratique du Congo. Cela fait partie du cadre plus large », a-t-il indiqué.

Il croit, cependant, que la signature d’un accord à Kampala « donne un nouvel élan à l’effort pour un dialogue plus large ». Selon lui, ce dialogue devait réunir les pays directement concernés ; « pas le M23, mais les personnes et les entités sur la table seraient la RDC, le Rwanda, l’Ouganda et d’autres pays de la région ». « Ma conviction, c’est d’avoir des entretiens réels où des pays comme l’Ouganda, le Rwanda et le Congo sont représentés à la table, et probablement d’autres pays de la région qui ont un intérêt dans cette affaire » de la région des Grands Lacs.

Néanmoins, la réussite de ce dialogue plus large dépendra de la volonté des Etats à collaborer. « Il faudra de la volonté politique des pays de la région », pour parvenir à ce dialogue.  De l’avis du diplomate américain, il était temps que la communauté internationale intervienne pour mettre fin à « une des plus grandes crises dans le monde » qui aura déjà fait, a-t-il avoué, « quelques cinq à six millions de personnes sont mortes au cours de 20 années ».

Une fois de plus, il a fait comprendre que l’accord-cadre signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba, sous les auspices des Nations unies et de l’Union africaine, reste « le moyen le plus important pour essayer de résoudre les problèmes fondamentaux ». Pour la communauté internationale, l’enjeu est dorénavant d’assurer une paix durable dans la sous-région. 

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