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Kasai Direct
24 juillet 2013

Kagame prépare le déluge dans les Grands Lacs

La panique ayant gagné son camp

La pluie de critiques qui s’abat sur le président rwandais augure d’une fin probable de l’homme fort de Kigali. Après avoir longtemps régné dans la région des Grands Lacs, Paul Kagame se trouve actuellement dans la situation d’un homme seul. Isolé et acculé de toutes parts, il a promis de déstabiliser toute la région. Le président rwandais n’est pas prêt à couler seul. Après lui, sera le déluge. Selon BCC, Paul Kagame veut mettre à sang et à feu la région  des Grands Lacs. Le M23 passe pour la branche d’exécution de son plan machiavélique. Ses révélations tombent au moment où Human Rights Watch réaffirme, dans un rapport rendu public le lundi 22 juillet, la mainmise de Kagame sur la rébellion du M23.

Il y a un temps pour tout, rappelle l’Ecclésiaste dans la Sainte Bible. Il y a certainement un temps pour rire et un temps pour pleurer. Il en est le cas aujourd’hui pour Paul Kagame. Le président rwandais est en train d’expérimenter cette sagesse biblique. Car, après avoir longtemps charrié la mort et la désolation dans la région des Grands Lacs, l’homme fort de Kigali vit ses derniers moments.

Tous, notamment ses parrains, ceux qui ont de tout temps soutenu son action dans cette région, commencent de plus en plus à le désavouer. Les Nations Unies ont été les premières à franchir le Rubicon, en dénonçant ouvertement une guerre de trop dans l’Est de la RDC – preuve une fois de l’entreprise de la mort que l’homme fort de Kigali a bâtie dans l’Est de la RDC pour consolider son régime.

En fait, plus les jours passent, plus Kagame se retrouve presque dans l’isolement. Personne, même ses amis d’hier, ne  se dit encore prêt à couvrir ses crimes odieux dans la région. Acculé de toutes parts, et sentant certainement sa fin plus proche que jamais, Paul Kagame est en train de mettre en place un plan pour déstabiliser l’ensemble de la région des Grands Lacs.

BBC Afrique, qui dénonce ce plan, est formel. La chaine anglaise s’appuie sur des déclarations faites par un groupe de rebelles du M23 qui ont fait défection depuis novembre 2012. Selon BCC, certains de ces déserteurs ont indiqué que le M23 s’est mis à élaborer un plan pour déstabiliser la région, afin d’empêcher le déploiement de la brigade spéciale. Le Rwanda est derrière cette action. Car, poursuit BBC, ces déserteurs du M23 ont ajouté que des instructeurs rwandais assurent la formation des combattants du M23 et leur montrer comment déstabiliser la région. Le M23 aurait même déjà un plan d’action, précise la chaine anglaise.

Paul Kagame prépare donc le déluge. Comme si l’histoire se répétait, d’autres, avant lui dans la même région, ont emboité – sans succès d’ailleurs ce schéma. Leur fin a été tragique. Le président rwandais ferait mieux de lire les signes des temps.

Pendant ce temps, la terre se dérobe sous ses pieds. Pour autant que la valse de critiques contre l’homme fort de Kigali ne fait que s’allonger.

HRW ACCUSE

Le tout dernier en date est ce rapport de Human Rights Watch (HRW), rendu compte le lundi 22 juillet 2013, dans lequel l’Ong internationale s’en prend ouvertement au Rwanda et à son président dans la crise récurrente que connaît actuellement la région des Grands Lacs.  

« Non seulement le Rwanda permet au M23 de se procurer des recrues et de l’équipement sur son territoire, mais les militaires rwandais continuent d’apporter un soutien direct à ce groupe qui commet des exactions », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Ce soutien renforce un groupe armé qui est responsable de nombreux meurtres, viols et autres crimes graves », indique HRW dans son rapport. HRW estime que depuis sa création en avril 2012, le M23 a commis des violations des lois de la guerre sur une grande échelle. Et malgré les nombreux crimes de guerre commis par ses combattants, le M23 a reçu un appui substantiel de la part de responsables militaires rwandais, affirme HRW.

En plus du soutien avéré du Rwanda aux rebelles du M23, HRW les accuse également de viols et d’autres meurtres commis dans les territoires civils. Preuve que le M23 est aux abois. Sans compter son parrain, le Rwanda, qui, dos au mur, cherche à embraser toute la région.

Le Gouvernement n’a pas tardé à emboiter le pas à HRW. Dans un communiqué rendu public lundi 22 juillet, le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a accusé le mouvement rebelle d’avoir tué, violé et pillé les habitations des particuliers dans une localité de l’Est de la RDC. « Les éléments du groupe rebelle M23 ont commis de graves exactions au cours de la semaine dernière dans la cité de Kiwandja, au Nord-Kivu. Le bilan de ces violences fait état de 10 maisons et 15 boutiques pillées, 13 jeunes tués, 7 femmes violées et 13 personnes blessées», a déclaré Lambert Mende.

Entretemps, sur le terrain des opérations, les Forces armées de la RDC ont pris de l’ascendance par rapport à la coalition M23-forces armées rwandaises. Paul Kagame ne voit pas d’un bon œil cette remontée en force de l’armée congolaise. Pour le moment, l’idéal est de créer un climat de tensions généralisées qui vise à empêcher, entre autres, le déploiement de la brigade spéciale d’intervention des Nations unies.

La roue de l’histoire ayant tourné en sa défaveur, Kagame joue ses dernières cartes. Sans doute, l’homme fort de Kigali planifie un massacre à grande échelle pour s’attirer la clémence de la communauté internationale ; celle qui s’est toujours montrée complaisante à son égard.

Les signes de sa fin étant de plus en plus perceptibles, Paul Kagame a juré de ne pas couler seul. Après avoir longtemps servi ses maîtres en semant la mort dans la région des Grands Lacs – les mêmes qui l’ont honni aujourd’hui – Paul Kagame se prépare à prendre sa revanche. D’où, son projet d’un plan de déstabilisation pour lequel le M23 a reçu mandat d’exécuter dans l’Est de la RDC. Sinon, les dernières accusations de HRW n’auraient pas de sens.

La communauté internationale se devait donc de se ressaisir. Avec plus de six millions de morts, la RDC a payé le plus lourd tribut des guerres qui rongent sa partie Est. Il n’est pas normal qu’elle en paie davantage. La communauté internationale a le devoir de mettre fin, et une fois pour toutes, aux ardeurs belliqueuses de Kagame dans la région des Grands Lacs.

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