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Kasai Direct
30 mai 2013

Violences sexuelles à Kinshasa: L’ASADHO dénonce la libération du magistrat accusé de viol



Dans un communiqué publié à Kinshasa le 22 mai 2013, et dont une copie est parvenue hier mercredi à la rédaction, l’Association Africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), une organisation non gouvernementale de droit congolais de promotion des droits de la personne humaine, exige une action disciplinaire contre le magistrat Jean Paul Yango accusé de viol d’une jeune fille de 26 ans à Kinshasa.

L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO en sigle, est vivement surprise par la libération de M. Jean Paul Yango, juge au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/ Matete, par le major Matondo Boki, de la Police Nationale Congolaise, alors qu’il était arrêté pour avoir violé Mlle M.M.C, âgée de 26 ans, en date du 30 avril 2013.
Mlle M[2].M.C. était entrée en contact avec le juge Jean Paul Yango pour qu’il l’aide dans le suivi du dossier de saisie de son véhicule qui est pendant devant le Tribunal de paix de MATETE, sous RC 26475.

En date du 30 avril 2013, le juge a invité la jeune femme à le rencontrer sur la 11ème rue, à Limite Industriel, dans une maison appartenant à l’un de ses amis. C’est là que le juge Jean Paul Yango a dit à MMC que pour l’aider, il fallait qu’elle accepte d’avoir des relations sexuelles avec lui. Malgré le refus de la femme et le fait qu’elle était en période de menstruation, le juge a déchiré son pantalon et l’a violée.

BOKI[3], Officier de permanence au même Commissariat, a procédé à la libération du juge, présumé auteur du viol, sans que tous les devoirs relatifs à l’instruction préliminaire ne soient accomplis.
Depuis lors, Mlle MMC est victime des menaces de mort et des intimidations de la part du juge Jean Paul Yango et du Major Matondo Boki pour qu’elle ne mène aucune action contre eux.
Des enquêtes menées par l’ASADHO, il ressort que ce juge n’est pas à son premier acte de viol sur les femmes justiciables qui entrent en contact avec lui. Ces faits seraient même connus de ses supérieurs hiérarchiques qui ne prennent aucune sanction contre lui.
L’ASADHO estime que si les personnes qui sont investies par la loi du pouvoir de réprimer les actes des violences sexuelles s’y adonnent sans qu’elles ne soient poursuivies, la lutte contre lesdites violences sera une peine perdue.
Elle lance l’appel à toutes les autorités judiciaires et politiques de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que ce juge soit arrêté et traduit en justice.
Face à ce qui précède, l’ASADHO recommande :
Aux Ministres de la Justice, des Droits Humains et du genre :
- D’apporter son assistance à la victime pour que le juge soit arrêté et traduit en justice.
Au Premier Présidente de la Cour Suprême de Justice :
- D’ordonner l’ouverture d’une action disciplinaire à charge du juge Jean Paul Yango pour son comportement qui jette le discrédit sur la justice congolaise ;
- De mettre le juge Jean Paul Yango à la disposition de la justice pour qu’il soit entendu, et éventuellement poursuivi pour viol et menaces de mort contre Mademoiselle MMC ;

Au Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise :
- De prendre des sanctions contre le Major Matondo Boki pou son obstruction à l’administration de la justice ;
- De mettre le Major Matondo Boki à la disposition de la justice Militaire pour qu’il soit entendu sur son intervention dans la libération de Monsieur Jean Paul Yango.
- De prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection de la victime.

Fait à Kinshasa, le 22 mai 2013 
ASADHO

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