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Kasai Direct
7 mai 2013

Encore 500 combattants du M23 dans les FARDC - Bon Dieu, quand arrêtera-t-on cette comédie ?

 



Depuis le vrai-faux éclatement de la rébellion du M23 en ailes Makenga et Runiga suivi de l’écrasement des éléments de ce dernier par ceux du premier cité, les annonces des ralliements des combattants de cette rébellion aux FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) ne font que s’enchaîner. La dernière en date fait état de l’arrivée de 500 nouveaux combattants.
Au rythme où se succèdent les vagues de retour des ex-combattants rebelles au sein des troupes régulières, il y a gros à parier qu’à plus ou moins bref délai, c’est Makenga en personne et tout son état-major qui risquent de réintégrer, le bercail. En principe, le retour de ces soit-disant enfants prodigues aurait dû réjouir toute la communauté nationale, heureuse de voir des fils égarés se repentir et revenir sous la tutelle des autorités légalement établies.

Cependant, lorsque l’on jette un regard critique sur l’histoire récente et les mouvements antérieurs de « brassage » et « mixage» entre les éléments réguliers des FARDC et leurs frères d’armes traînant un lourd passé de criminels au sein des rebellions dans la partie Est du pays, du RCD/Goma au M23, en passant par le CNDP, l’on constate que cela ressemble à une vaste comédie. Ce sont les mêmes officiers et soldats qui prétendent, l’espace d’un matin, avoir rompu avec leur passé d’insurgés, qui finissent par retomber, à l’appel de leurs parrains rwandais et ougandais, dans la contestation des institutions en place par les armes.
Laurent Nkunda Batware, Jules Mutebusi et Bosco Ntanganda constituent des cas patents d’officiers rebelles qui avaient réussi à rouler les autorités congolaises dans la farine avec la signature d’accords de cessez-le-feu, de brassage ou mixage, ou encore de mutation de leurs mouvements rebelles en partis politiques sans tenir leurs engagements.
Au terme de chaque vague de « brassage » ou mixage », les Forces armées de la République Démocratique du Congo se sont retrouvées avec des infiltrés qui n’ont pas hésité à les poignarder dans le dos, à la première occasion.

FARDC : une blanchisserie ?

Au regard des entrées et sorties massives des ex-combattants rebelles au sein des FARDC, il y a lieu de se demander si l’armée nationale n’est pas devenue une blanchisserie pour des fils égarés de l’Est du pays, dont la plupart se recrutent parmi des soldats étrangers, notamment rwandais et ougandais. Pour le cas d’espèce, il est aisé de constater que le général Sultani Makenga et ses hommes cherchent à infiltrer de nouveau l’armée régulière de manière à échapper à la traque des casques bleus de L’ONU en instance d’être déployés à l’Est du pays.
Cette stratégie est certainement adoptée pour leur épargner des opérations de nettoyage annoncées. Une fois la tempête passée, ce sont les mêmes repentis qui risquent de commettre des actes de nature à faire passer les FARDC pour une armée opposée au travail des Casques bleus.
Il est temps d’arrêter la comédie, notamment en appliquant, contre des criminels indisciplinés, les sanctions prévues par le règlement militaire. Bon Dieu, jusques à quand des ennemis de la paix nationale vont-ils continuer à se moquer des millions de compatriotes morts à cause de leur barbarie ? La hiérarchie militaire devrait réfléchir sérieusement sur les chèques en blanc qu’elle est en train de délivrer à des centaines de hors-la-loi en provenance du M23.
Kimp

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