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Kasai Direct
7 mai 2013

Avec Kande, l’électricité fut à Kananga, l’eau aussi



Les temps ont changé à Kananga. C’est désormais révolu l’époque où la foule ne rompait presque pas devant la résidence d’Alex Kande Mumpopa, sur avenue Walikale, dans le centre-ville. Chacun dans la multitude ne quittait pas les lieux sans avoir été gratifié de la générosité du maître des céans. Allez-y faire un tour par là, il n’y a presque plus personne, de jour comme de nuit.

 

Puisque l’occupant n’y est presque plus et que le credo a changé depuis que le baron a pris les commandes de la province du Kasaï Occidental. Le bienfaiteur, c’est bien bon pour soulager tant soit peu la misère d’un congénère ou d’un autre. Maintenant qu’il est question du destin de toute une communauté, Kande n’est plus préoccupé que par ce qui touche à un changement collectif. Noble intention mais difficile à matérialiser dans une province des plus démunies. Sauf à être faiseur des miracles. Avec sa légendaire modestie, ce n’est pas l’ancien élu de Kananga qui dira qu’il l’est mais il a déjà fait un prodige avec la fourniture de l’électricité et de l’eau pour que d’autres le disent de lui. L’électricité et l’eau, deux denrées devenues très rares à Kananga depuis plusieurs années. De sorte que la ville était toujours plongée dans les ténèbres la nuit tombée et que les Kanangais n’avaient droit qu’à l’eau impropre des rivières avoisinantes. Avec l’avènement de Kande, la lumière fut. L’eau également, juste en trois mois à peine de gestion.
Le miracle a été rendu possible avec la réhabilitation de l’un des deux groupes thermiques de la SNEL, réalisée avec l’assistance d’un expert venu de la Belgique. La quantité disponible n’autorise jusqu’ici qu’une fourniture d’énergie électrique de six heures 30/jour, soit de 11 heures à 13 heures et demi et de 19 heures et demi à 23 heures 30. La desserte en eau s’opère à une fréquence encore plus faible à raison de 4 heures par jour sur les 7 jours de la semaine. “Nous en sommes conscients et nous continuons à fournir des efforts”, reconnaît en toute humilité Alex Kande dans un entretien à bâtons rompus, dans son cabinet de gouverneur, avec le directeur de “CONGONEWS”, Mike Mukebayi. Là où le gouv’ se montre humble, la génération qui n’avait jamais vu le liquide incolore couler au robinet ne tarit pas d’éloges.
Comme dans la commune de Kelekele. Ici, cela fait plus de vingt ans que la Régideso n’avait plus fourni une seule goutte. Il a fallu creuser jusqu’à plus de 10 mètres pour exhumer tuyaux et robinets rouillés à la suite d’un long enfouissement sous terre. “En moins de trois mois, il a fait ça. Si Alex Kande reste là, notre province va changer”, soupire un habitant de Kelekele. Changer pour Kande dans le domaine de l’électricité se cristallise aujourd’hui autour d’un projet de production d’énergie d’origine solaire. Une usine clé à mains made in Inde.
Elle ne coûte que 4,8 millions de dollars pour 5 mégawatts. De quoi répondre à tous les besoins de la ville de Kananga. “Cinq millions de mégawatts, cela va susciter l’industrialisation de Kananga et ses environs”, assure le leader du CAAC, devenu l’un des partis les plus représentatifs dans le Kasaï Occidental aux côtés de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi et de l’UNC de Vital Kamerhe. L’avantage avec ce projet, c’est qu’il ne demande que dix mois pour sa mise en route, quatre mois pour la livraison du matériel et six mois de travaux jusqu’à la production du premier mégawatt. Kande en a eu la preuve, de ses propres yeux, lors d’une récente visite en Inde d’où il est revenu avec une trentaine de bourse d’études niveau supérieur. Un temps plus bref que le barrage de Katende dont l’inauguration prévue en 2016 demeure très incertaine avec le gap de 200 millions de dollars à couvrir.
Principale difficulté auquel butte le projet solaire, ce sont les fonds qui manquent le plus. Pour un gouverneur nanti d’un riche carnet d’adresses avec son passé d’homme d’affaires prospère, Kande a fini par dénicher des bailleurs à Dubaï. Seulement, ces derniers tiennent à la condition d’une garantie souveraine que ne peut accorder que le gouvernement central. “Je suis en négociation avec eux pour leur donner d’autres garanties que celle-là. Sans énergie électrique, le Kasaï Occidental ne se développera pas, outre qu’avec le courant électrique, il y a lieu de mettre de l’éclairage public qui peut, à lui seul, faire reculer le banditisme urbain de 50 pourcent”, rêve Kande qui mise également sur les Fonds de reconstruction du Kasaï Occidental pour une contribution d’un dollar par habitant. Pour le social, Kananga est tributaire du train qui vient du Katanga via Ilebo. De ce côté là, il a réussi à faire revenir les Sud-Africains de Sheltam qui font louer des locomotives à la SNCC. D’ici septembre prochain, il espère plus avec la livraison de 30 locomotives pour le compte d’un projet de la Banque mondiale. Kande veut des trains mais aussi une ouverture pour passer par le raccourci de Lobito comme porte d’entrée et de sortie de l’import-export à destination du Kasaï Occidental. Des discussions ont été entreprises, depuis plus d’une semaine, dans cet objectif avec le gouverneur de la province angolaise de Lunda Norte. Des accords ont été signé qui prévoient la construction de trois postes frontaliers, un poste à Kamako, un autre à Tshisenge à Tshikapa et un troisième à Mwenya Mbulu, dans le territoire de Luiza. “Vous réalisez ce projet, vous construisez la route Kananga, Luiza jusqu’à Kamako, l’économie du Kasaï Occidental s’en trouvera booster considérablement avec l’ouverture sur la mer”, projette Kande. L’économie occidento-kasaïenne, c’est aussi et surtout l’agriculture pour laquelle Kande a obtenu des Indiens la fourniture des semences améliorées et l’érection d’un centre de formation pour l’usage de ces sémences. Les mêmes indiens débarquent déjà à Kananga cette semaine pour un projet de production de bio-carburant suir place. Du bio-carburant à produire à partir du tournesol. Ce projet créera beaucoup d’emplois avec des centaines d’hectares des champs de tournesol à cultiver. Les Indiens financeront la culture pour acheter eux-mêmes la production.
Envoyé spécial à Kananga
(H.M. MUKEBAYI NKOSO)

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Commentaires
S
tuasakadila Alex Kande wa mamu.Nzambi a kutua mikolu ya milonda umuana bua kuya kunpala.Fait tous notre bon gouverneur,et reliez-nous a l'ocean ou aux port de luanda et nous serons overt une fois pour toute.la cles du development.Steve wa beya
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