Pretoria réaffirme le chiffre de 13 soldats sud-africains tués en Centrafrique
Une polémique naissante en Afrique du Sud : combien de militaires sud-africains sont-ils morts au combat lors de la prise par les rebelles de Bangui, la capitale centrafricaine, il y a dix jours ? Au cours de la cérémonie d'hommage qui a eu lieu à la fin de la semaine dernière, le président Jacob Zuma a salué la mémoire de treize combattants dont il a cité les noms. Mais en Centrafrique, différentes sources interrogées par RFI affirment que les victimes seraient bien plus nombreuses.
Combien de militaires sud-africains sont-ils effectivement tombés lors de l'attaque des rebelles centrafricains sur Bangui ? Le chef d'état-major chargé des opérations de la rébellion dit avoir vu 36 morts sud-africains. Une source anonyme, qui était à la base française, décrit la présence de 50 sacs mortuaires sur le point d'être embarqués pour l’Afrique du Sud.
Des chiffres démentis par le porte-parole du ministère de la Défense sud-africain, Xolani Mabanga : « Je trouve personnellement que les informations que vous avez révélées sont étranges, je dirais même qu'elles sont ridicules et insultantes vis-à-vis de notre nation. Ce que je dis, c'est que seuls treize membres des forces de défense nationale sud-africaine ont péri dans les combats contre les rebelles. Et nous, nous disons à tous ceux qui contestent ce chiffre que nous, les membres des forces de défense nationale sud-africaine, nous sommes disposés à ce qu'ils nous montrent ces soi-disant autres corps, qu'ils nous prouvent qu'il y a eu d'autres morts dans nos rangs, au-delà des treize soldats que nous allons inhumer ce week-end. »
Depuis les pertes essuyées lors de la bataille de Bangui, l'opposition sud-africaine et les syndicats de l'armée s'interrogent sur les raisons de cette présence militaire en Centrafrique. Certains accusent l'Afrique du Sud d'avoir cherché à préserver ses intérêts économiques. Jacob Zuma a en tout cas annoncé ce jeudi que son pays retirait ses troupes en indiquant que l'accord passé avec François Bozizé n'était plus valable depuis le renversement.