La signature d'un accord de paix "d’ici le 15 mars" comme espéré lors des négociations de Kampala entre Kinshasa et le Mouvement du 23 mars (M23) devient de plus en plus hypothétique. Les combats qui ont repris, le 9 mars, entre les deux factions rivales de la rébellion compliquent sérieusement la donne.
Faux, répond Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais. « Nous ne traitons pas avec les ailes du M23. Nous avons déposé une série de propositions de sortie de crise à la médiation qui doit les soumettre au M23. Nous constatons simplement que ce groupe rebelle se déchire sur le terrain : c’est donc au médiateur de nous désigner un interlocuteur. Pour nous, Sultani Makenga et Jean-Marie Runiga, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Les deux sont à la tête de mouvements anticonstitutionnels », ajoute-t-il, soulignant qu’« avec ou sans accord », les pourparlers de Kampala prendront bien fin le 15 mars.
Pour nous, Sultani Makenga et Jean-Marie Runiga, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais
Pendant ce temps-là, à Luanda, le président congolais Joseph Kabila se réunit avec ses homologues angolais, Eduardo dos Santos, et sud-africain Jacob Zuma pour « examiner les modalités de la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba », signé le 24 février entre 11 pays de la région des Grands Lacs et destiné à ramener la paix dans la partie est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à l’activisme de groupes armés successifs depuis près de deux décennies.
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Par Trésor Kibangula