Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Kasai Direct
25 janvier 2013

Dialogue national inclusif : E. Tshisekedi et J. Kabila interpellés



L’Asadho et la VSV qui réclament l’arrêt des pourparlers de Kampala invitent ces deux personnalités à s’impliquer activement pour la tenue de ce forum considéré comme la véritable voie de sortie de la crise sécuritaire dans la partie Est du pays. La Voix des Sans Voix (VSV) pour les droits de l’homme (VSV) et l’Association Africaine pour la défense des droits de l’homme (ASADHO), deux organisations non gouvernementales de défense et de promotion des droits humains, ont fait une déclaration conjointe hier jeudi 24 Janvier 2013, au siège de la VSV.
Les responsables de ces deux associations ont examiné en profondeur les enjeux politiques de l’heure en République Démocratique du Congo et leurs conséquences sur la situation des droits humains et de la démocratie.
Un accent particulier a été mis sur la situation dans la partie Est du pays où l’on déplore plusieurs cas des violations massives des droits humains et du droit international humanitaire.
Ces exactions sont constamment perpétrées du fait de la guerre par toutes les parties au conflit en général, et les groupes armés, dont le Mouvement du 23 Mars (M23) en particulier. L’Asadho et la VSV exigent l’arrêt immédiat des pourparlers de Kampala et la tenue rapide d’un dialogue national inclusif.
Pour la VSV et l’Asadho, les négociations entre le Gouvernement de la RD Congo et les rebelles du Mouvement du 23 Mars n’aboutiront ni à une paix durable, ni à une réelle stabilité de la RD Congo en général, et de sa partie Orientale, en particulier.

«Nous exigeons l’arrêt immédiat des négociations de Kampala desquelles les Congolaises et Congolais ne peuvent rien attendre de bon et nous nous mobiliserons contre toute tentative de partage du pouvoir avec ceux et celles qui recourent à la violence et surtout aux armes pour accéder au pouvoir », affirment-t-elles.
D’où la nécessité d’organiser un forum national inclusif auquel doivent prendre part toutes les forces vives, sociales et politiques, de la nation.
« Nous soutenons la tenue d’un dialogue national franc et inclusif auquel doivent prendre part toutes les forces vives, sociales et politiques, de la RDCongo », peut-on lire dans leur déclaration.
Ainsi donc, l’Asadho et la VSV invitent tous les acteurs politiques congolais en général, ainsi que Joseph KABILA et Etienne TSHISEKEDI particulièrement à s’impliquer positivement et personnellement en faveur de la réussite du dialogue national en vue de donner un signal fort de réconciliation et de cohésion nationale.
Convaincues que seul l’intérêt supérieur de la nation doit préoccuper au plus haut point les acteurs politiques congolais au-delà de leurs appartenances politiques et autres considérations d’ordre idéologique, ces Ongs invitent le Président de la République à donner des signaux forts, clairs et positifs, quant à sa volonté politique réelle de contribuer effectivement au renforcement de la cohésion nationale, en formalisant, par un acte juridique, le cadre de la tenue du dialogue national et en procédant à la prise d’une mesure de grâce présidentielle en faveur de tous les détenus politiques et d’opinion qui croupissent à la Prison Centrale de Makala et autres lieux de détention à travers la RD Congo.
«Dans la division, aucun peuple, quel qu’il soit, ne peut mieux s’organiser pour assurer son développement et garantir son destin face aux attaques barbares et autres agressions extérieures », a conseillé Rostin Manketa, directeur exécutif adjoint de la VSV.
L’Association africaine de défense des droits de l’homme et la Voix des sans Voix pour les droits de l’homme félicitent, à cet effet, les membres de l’opposition politique et de la majorité au pouvoir ainsi que certains acteurs de la société civile qui se sont prononcés en faveur de la tenue d’un dialogue national inclusif, censé être une voie de sortie de la crise sécuritaire dans la partie Est du pays.

Parlant du dialogue national, certains acteurs politiques congolais et autres personnalités hésitent encore et n’y croient presque pas, au regard de leurs agendas cachés visant la pérennisation de l’exploitation illicite des ressources naturelles et l’entretien de l’insécurité à l’Est de la RD Congo.
Néanmoins, la VSV et l’Asadho souhaitent voir les Congolaises et Congolais s’asseoir au tour d’une table où ils pourraient s’exprimer sur toutes les questions fondamentales d’intérêt national, dans le seul but de parvenir à la réconciliation et à la cohésion nationale.
« S’agissant du dialogue inclusif souhaité par ces deux organisations, la VSV et l’ASADHO comptent mener ensemble, dans un bref délai, des actions de mobilisations de l’opinion publique et des forces vives pour la démocratisation effective et le respect des droits humains en République Démocratique du Congo », a précisé Me Jean-Claude Katende, président de l’Asadho.

Elections du 28 Novembre 2011 : source de la crise de légitimité

Pour l’Asadho et la VSV, les résultats des élections du 28 novembre 2011 ont, suite aux nombreuses irrégularités et fraudes qui les ont caractérisées, entraîné une réelle crise de légitimité politique en RDC et continuent à diviser les Congolais.
Ces deux associations sont pour la poursuite du cycle électoral, notamment avec l’organisation des élections locales, municipales, urbaines et provinciales, dans un climat apaisé afin de permettre à la population d’élire librement et en toute transparence ses dirigeants à la base.

Non à la politisation de la CENI

S’agissant de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la VSV et l’ASADHO dénoncent la politisation de la CENI par l’Assemblée Nationale qui a accordé plus de postes à la Majorité Présidentielle (MP) qu’à l’opposition politique parlementaire dans la répartition des postes à pourvoir au sein du Bureau et de la Plénière.
Elles dénoncent aussi tout plan qui serait préparé par les partis politiques, en particulier la Majorité au pouvoir, pour faire nommer ou élire, pour le compte de la société civile, des personnes qui leur sont proches afin de s’assurer le contrôle de tout le cycle électoral
L’Asadho et la VSV tiennent l’Assemblée Nationale pour responsable de tout blocage ou énième dérapage du processus électoral en RDC, du fait de la prise en otage de cette institution d’appui à la démocratie par des hommes politiques, ce qui ne garantirait pas l’indépendance, la neutralité et l’impartialité de la CENI lors des prochaines échéances électorales.
GKM

Publicité
Commentaires
Kasai Direct
Publicité

Enigme du kasai 30

A lire absolument

publicité 14

Présentation du livre Les contes du Congo

 

A lire
Derniers commentaires
Archives
Publicité