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Kasai Direct
7 janvier 2013

Négociations Kinshasa-M23 : le dialogue des sourds continue

La mission s’annonce déjà très difficile pour le médiateur Crispus Kiyonga qui doit aider les deux parties à aplanir leurs divergences.
Les pourparlers entre le gouvernement de Kinshasa et la rébellion du M23 ont repris difficilement le vendredi 04 janvier à Kampala.

La délégation des rebelles exige la signature d’un cessez-le-feu avant la poursuite de ces négociations sous l’égide du médiateur Ougandais.

Pour aplanir les divergences entre les deux parties, le gouvernement de Kinshasa et les représentants du mouvement rebelle du M23 ont rencontré séparément samedi dernier, le médiateur ougandais Crispus Kayonga à Kampala.

Le médiateur ougandais qui est aussi ministre de la Défense a rencontré séparément les deux délégations, en vue de trouver un compromis, indique le porte-parole de la médiation.

D’après une source basée à Kampala, les deux parties affichent des positions diamétralement opposées.

La délégation rebelle était arrivée à Kampala le vendredi 4 janvier courant, alors que celle du gouvernement de Kinshasa conduite par le ministre des affaires étrangères, Raymond Tshibanda, était déjà dans la capitale ougandaise.

« Nous espérons pouvoir passer aux choses sérieuses », a affirmé vendredi le porte-parole du ministère ougandais de la défense, Paddy Ankunda à l’AFP.

Ces pourparlers reprennent après deux semaines d’interruption. Ils avaient été entamés le 9 décembre dernier dans la capitale ougandaise sous l’égide du président Yoweri Museveni, président de la Conférence internationale de la région des grands lacs, avant d’être suspendus pour les festivités de fin d’année.

Jusqu’à présent, ces pourparlers n’ont pas abouti à une avancée significative. Seul le règlement des débats a été adopté, tandis que l’ordre du jour est toujours en discussion, selon une source diplomatique à Kinshasa.

Esprit va-t-en guerre de Runiga

Jean Marie Runiga, coordonnateur politique du M23 a déclaré sur les antennes de RFI que son mouvement continuait à réclamer “des négociations directes avec le gouvernement et qu’il souhaitait la signature d’un cessez-le-feu”. Ce que refuse le gouvernement de Kinshasa.

Il a aussi menacé de reprendre les armes. “Le langage que Kabila comprend, ce sont les armes (...) si c’est dans cette voie-là qu’il veut encore s’engager, cette fois-ci nous irons très loin”, a-t-il dit.

Depuis le début des pourparlers, les problèmes de fond n’ont pas été abordés. Le mouvement rebelle réclame des discussions politiques générales alors que le gouvernement veut les limiter à l’application de l’accord du 23 mars 2009, sur laquelle le M23 a fondé au départ sa lutte armée.

Le M23 est formé d’anciens rebelles autrefois intégrés dans l’armée de la RDC aux termes d’un accord signé le 23 mars 2009 avec les autorités de Kinshasa, mais qui ont ensuite fait défection, accusant le gouvernement de n’avoir pas respecté l’accord.

Les mutins refusaient notamment toute mutation hors de la région du Kivu sous prétexte de protéger leurs familles et les membres de leur communauté qu’ils estiment en danger. Ils réclamaient aussi de conserver dans l’armée régulière les grades qu’ils avaient dans la rébellion.

Ils ont ensuite multiplié leurs doléances, qui touchent désormais à des questions de gouvernance, de bien-être social, de droits de l’homme. Ils ont aussi remis en cause la légitimité du président Joseph Kabila, réélu en 2011 au terme d’élections contestées.

Depuis le début du conflit en mai 2012, le M23 a conquis le 20 novembre la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, malgré la présence de troupes des Nations Unies, avant de s’en retirer onze jours plus tard sous la pression des pays de la région.

Selon Kinshasa et l’ONU, le M23 est appuyé par l’Ouganda et le Rwanda, ce que ces deux pays nient. Le mouvement rebelle s’était ensuite engagé de se retirer à 20 kilomètres de la ville. Mais en réalité il a maintenu ses positions à quelques kilomètres autour de Goma, étendant son emprise administrative sur la plus grande partie du Nord-Kivu. Il a même ouvert le feu sur deux hélicoptères des Nations unies qui le survolait dans les zones qu’il contrôle.

GODE KALONJI MUKENDI

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