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Kasai Direct
2 novembre 2012

Dossiers M23 et John Tshibangu Complot planifié contre Etienne Tshisekedi

La chasse aux sorcières qui bat son plein dans les dossiers de la rébellion du M23 et du colonel John Tshibangu vient de pousser l'UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) à faire une nouvelle mise au point à l'intention de l'opinion tant nationale qu'internationale. Dans un communiqué de presse remis hier mercredi 31 octobre 2012 à plusieurs médias kinois et étrangers, sous la signature d'Augustin Kabuya, Secrétaire Adjoint au Département de Communication, Information et Mobilisation, ce parti dénonce un complot planifié par le pouvoir en place contre son président national, Etienne Tshisekedi, et ses proches.

« … Un complot machiavélique… visant à porter atteinte à l'intégrité morale de la famille biologique et à l'élimination physique de son leader, son Excellence Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président élu et légitime de la République ainsi qu'à la neutralisation politique de ce dernier et du parti est en phase d'exécution à partir du Kasaï Oriental », lit-on.

Les détails de ce plan de diabolisation de l'UDPS sont même livrés. A ce sujet, Augustin Kabuya écrit : « En effet, jaloux du succès diplomatique et politique récolté par le président élu et légitime à l'issue du dernier Sommet de la Francophonie, le régime de Kinshasa a chargé leur homme de main, monsieur Ngoyi Kasanji, violateur avéré des droits humains au Kasaï Oriental, d'exécuter le plan suivant :

-1- créer une situation d'insécurité permanente par une hypermilitarisation de l'espace compris entre Dimbelenge, Lac Munkamba et Kabeya-Kamwanga ;

2- traquer sans relâche et arrêter tous les jeunes-gens valides de ces contrées pour constituer un échantillon à présenter comme preuves de la prétendue branche, militaire de l'UDPS qui serait de connivence avec John Tshibangu et le M23 ex-CNDP, une composante connue de la MP (Majorité Présidentielle) ».

Le Secrétaire. Adjoint de l'UDPS chargé de la Communication, Information et Mobilisation signale que pour faire accréditer la thèse du parrainage de ce dernier mouvement rebelle par Etienne Tshisekedi, la police et les services de sécurité arrêtant à tous de bras des jeunes garçons à travers les rues et quartiers de la ville de Mbuyi-Mayi. Soumis à des traitements inhumains et dégradants pendant plusieurs jours et nuits, révèle le document de ce parti, ces jeunes prisonniers politiques sont invités, contre la promesse de leur remise en liberté, de « Citer comme commanditaire du, prétendu et imaginaire groupe armé Christian Tshisekedi Tshiminyi, 4me fils du président élu et légitime ».

Face à ce qu'elle considère comme un montage grossier planifié de longue date, « l'UDPS tient à rappeler que toutes les bavures commises sur la population civile à Kabeya-Kamwanga et à Mupompa par Ngoyi Kasanji et sa bande ne resteront jamais impunies. Et le combat politique de l'UDPS contre tous les pouvoirs qui se sont imposés par les armés dans notre pays est, de tout temps, non violent et basé sur les valeurs universelles de liberté, d'égalité et de solidarité, qui se concrétisent par le respect des droits humains, la démocratie et la bonne gouvernance, comme ont su le rappeler ses partenaires de l'Internationale Socialiste ayant participé au récent Sommet de la Francophonie à Kinshasa ».

Le communiqué de l'UDPS à comme point de chute une question qui appelle une profonde méditation : « Comment une rébellion peut-elle commencer au centre du pays sans base arrière? ».

Les observateurs notent qu'au moment où la guerre de l'Est parait sans issue suite à l'incertitude qui entoure la mise en place de la Force Internationale Neutre le long de la frontière commune entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo, où des rumeurs de négociations entre le M23 et le gouvernement Kampala circulent dans tous les sens et où les dossiers de Roger Lumbala, Mbusa Nyamwisi, Me Mbuy Mbiye Tanayi et d'autres traîtres présumés à la Nation évoluent dans le grand flou, la piste UDPS est de plus en plus privilégiée. Depuis que le M23 a inséré le point relatif à la vérité des urnes dans ses revendications actualisées sur pied de l'Accord du 23 mars 2009 signé avec le gouvernement de Kinshasa, des soupçons d'un attelage UDPS- M23-John Tshibangu sont en train de prendre sérieusement corps.

Bien que dans ses prises de position et discours, Etienne Tshisekedi soit resté attaché à son idéal de la non-violence et de la conquête du pouvoir par des voies pacifiques et démocratiques, ses adversaires politiques ont du mal à le croire. On s'étonne, 'dans plusieurs milieux politiques, diplomatiques qu'une personnalité assignée à résidence depuis novembre 2011 et dont les contacts avec l'extérieur sont étroitement filtrés par la garde positionnée par le pouvoir autour de sa résidence 24 heures sur 24, puisse trouver le moyen de diriger ou financer une rébellion. Est-il pensable que son fils Christian Tshisekedi puisse réussir un recrutement de miliciens dans une ville aussi militarisée que Mbuji-Mayi ou dans un territoire comme Kabeya-Kamwanga, investi par des éléments de l'armée, et de la police nationale depuis juin 2012?

S'il faut accréditer la thèse des complicités entre Tshisekedi ou son fils Christian, placés sous haute surveillance 24 heures sur 24 dans leur résidence de Limete, avec le M23 et le colonel dissident John Tshibangu, l'on devrait s'interroger sur l'efficacité des services d'espionnage et de contre-espionnage de la République Démocratique du Congo. L'on devrait expliquer aux Congolais pourquoi on se met à courir après les présumés traîtres à Kinshasa alors que les sites où sont concentrés les rebelles sont archiconnus. Quant aux réseaux des ennemis de la paix, il est difficile d'en débattre en public ou au Parlement dès lors que le huis clos frappe systématiquement toute tentative de déballage. Chaque fois qu'un semblant de débat est engagé à l'Assemblée Nationale à ce sujet, nombre d'élus du peuple ont eu à déplorer la privatisation du dossier de la, guerre de l'Est par un groupe de compatriotes. Dans un environnement où le sort des millions de Congolais dépend d'un petit cercle d'initiés, il est difficile de connaître les tenants et aboutissants de l'activisme des mouvements rebelles et groupes armés. Le grand risque que court la RDC, c'est de sacrifier de nombreux innocents sur l'autel des complots montés de toutes pièces, au moment où le gouvernement réclame une mobilisation générale contre les agresseurs de la patrie. L'on ne peut pas à la fois viser la cohésion nationale et poser des actes de nature à installer la fracture socio-politique au sein de la communauté nationale.

Kimp

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