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Kasai Direct
30 octobre 2012

Kamerhe rentre de Paris avec l'engagement du PS contre une éventuelle révision constitutionnelle

Vital Kamerhe rentre, la semaine prochaine, à Kinshasa, avec une gibecière pleine. Sa présence au congrès du Parti socialiste français lui aura permis de prendre en langue avec de nombreuses personnalités socialistes françaises et africaines au plus haut niveau.

Dans les coulisses de la grand-messe socialiste de Toulouse, placé sous le signe du rassemblement de toutes les forces socialistes du monde, Kamerhe a conféré avec le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le ministre de l'Economie et ancien directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, le ministre de l'Agriculture, le secrétaire national du PS chargé des relations extérieures, Jean-Claude Cambadellis, le conseiller technique Afrique de président français. Côté africain, il s'est entretenu avec Tenor Dieng et Matthieu Zigele et d'autres, notamment les représentants de l'opposition togolaise. «Nous avons tissé des liens solides pour la rayonnement du socialisme en RD-Congo dans les années à venir. Nous allons poursuive», a affirmé un des membres de la suite de Kamerhe. Le leader de l'UNC invité nommément a fait le voyage de Toulouse à la tête d'une importante délégation composée, entre autres, de Claudel Lubaya, Baudouin Mayo, Guy Sylvain Muculump, Charles Mbenga, l'ami et l'homme de confidence.

L'engagement du PS

Comme quoi le jeune parti UNC n'a pas attendu des cheveux blancs pour se faire accepter dans les milieux socialistes français. L'UDPS était également représentée par Félix Tshisekedi et Raymond Kahungu aux côtés de l'historique ANC de Nelson Mandela. Le rapport final du congrès mentionne clairement l'engagement du PS à empêcher dans le monde du tripatouillage du genre révision constitutionnelle. Un message clair à l'endroit de Kinshasa où des doutes persistaient encore sur la volonté de Joseph Kabila de ne pas se laisser tenter par un troisième mandat. En tout cas, le Président de la République n'a jamais dit clairement et publiquement qu'il se soumettra aux contraintes constitutionnelles. Une fois, à la ferme présidentielle, à Kingakati, il a plutôt affirmé qu'il s'agissait peut-être de son dernier mandat. Peut-être, la nuance est de taille. S'il s'aventure, qu'il s'attende à rencontrer une vive opposition de la part du PS français avec François Hollande avec qui il est déjà terriblement en froid. Les socialistes français avaient beaucoup pesé pour dissuader la révision constitution au Niger. A l'époque, ils étaient dans l'opposition. Maintenant qu'ils sont au pouvoir, ils ont les moyens de leur politique. Les socialistes français ont promis de montrer autant de préoccupation pour le respect des droits de l'homme. Le congrès a plaidé aussi pour le retour de la régulation face aux marchés d'autant que l'analyse socialiste explique l'actuelle crise financière internationale par le fait que les marchés ont pris le dessus sur l'Etat.

La crie est donc structurelle.

Elle est liée au système capitaliste qui profite plus aux riches et aux puissants. La même analyse considère l'Afrique comme la nouvelle destination après l'effondrement économique de l'Occident et la stagnation de la croissance en Asie et en Amérique latine.

Une brèche que Kamerhe a saisie pour affirmer que cette Afrique ne peut prospérer que si sa nation phare, la RD-Congo, trouve le chemin de la relance économique avec toutes ses potentialités. Potentialités qu'il a mises en avant en association avec les impératifs de la bonne gouvernance et de l'observation des droits de l'homme. Il est revenu sur son dada, son plan de sortie de crise. Il a évoqué les pesanteurs qui minent le processus démocratique à Kinshasa, notamment la résistance du régime à la mise en place d'une nouvelle CENI plus neutre et plus transparente, les manœuvres dilatoires sur l'affaire Floribert Chebeya, la tentative d'assassinat contre le Dr Mukwege, connu pour son dévouement à soigner les victimes de violences sexuelles à l'Est qui lui a valu la reconnaissance des Nations-Unies et du Roi des Belges.

Proclamé socialiste, le PPRD, le parti présidentiel, n'a pas été invité à Toulouse. Avec sa gouvernance chaotique et sa caractéristique agressive contre les droits de l'homme, le PPRD n'a jamais réussi à se faire membre de l'Internationale socialiste à laquelle l'UDPS appartient comme membre à part entière. L'UNC cheminait pour son adhésion dans le plus bref délai.

H.M. MUKEBAYI NKOSO

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