L’humiliation publique de M. Joseph Kabila au XIVe Sommet de la francophonie
Francophonie et régime de Kabila
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Voulu à cor et à cri par M. Joseph Kabila pour se venger de l’humiliation qu’il a subie lors de sa prestation de serment à laquelle tous les chefs d’Etat du monde ont refusé de s’associer (à l’exception d’un seul) et pour revendiquer la reconnaissance de sa qualité de chef d’Etat de la RD Congo à la face du monde, le XIVe Sommet de la francophonie à Kinshasa devient le lieu de dénonciation du régime criminel de Kinshasa. Au contraire de ce qu’espérait M. Joseph Kabila, son pouvoir est encore plus que affaibli car les dirigeants du monde présents à Kinshasa utilisent à fond ce lieu privilégié pour critiquer ouvertement le régime tyrannique et ignoble de ce chef d’Etat qui dirige la RD Congo par défi, après les fraudes électorales du 28 novembre 2011. Ils en profitent pour faire savoir à cet homme venu dans les bagages de l’AFDL que la situation congolaise est « inacceptable » sur le plan des droits de l’homme [et] de la démocratie, alors que M. Joseph Kabila a voulu faire croire dans son discours qu’il y a un progrès en matière de démocratie.
Un chef d’Etat inutile
Non seulement son incapacité à venir à bout des rebelles tutsi (CNDP et M23) qui sèment la désolation dans la région de l’Est du Congo farcie de minerais est publiquement dénoncée et condamnée par le président français, François Hollande, qui suggère ouvertement que la solution à ce drame soit trouvée par la MONUSCO en renforçant sa mission, mais en plus, M. Joseph Kabila est sévèrement critiqué en raison de la violation des droits de l’homme. A l’exception du seul poignet de main très court et sans un seul mot du président Hollande et de Laurent Fabius, le reste de temps est une suite d’humiliation pour M. Joseph Kabila. Les deux Français ont préféré échangé plus longuement avec M. Abdou Diouf, le Secrétaire Général de la Francophonie, qu’avec un président congolais encombrant, fraudeur et criminel (voir le premier lien vidéo).
Pendant son allocution, l’invité principal, le président François Hollande, n’a pas cité une seule fois le nom du M. Joseph Kabila en tant que président de la République démocratique du Congo et il a évité de le saluer avant et après le discours. Pour renforcer l’humiliation et montrer que le pouvoir de Kinshasa viole les droits de l’homme, le procès de l’assassinat de Floribert Chebeya a été revendiqué par le président français. Celui-ci a reçu M. Etienne Tshisekedi dans un lieu public. Un chef d’Etat français qui s’entretient à Kinshasa avec un chef d’Etat élu par le peuple congolais – Etienne Tshisekedi – cela crée une autre source de très grande humiliation pour M. Joseph Kabila. Ce sommet est également l’occasion de montrer au public le mémorial dédié à Floribert Chebeya assassiné par le pouvoir de Kinshasa.
Au lieu de rencontrer une reconnaissance internationale qu’il attendait en se pavanant sur la scène internationale qu’est ce Sommet de la Francophonie, parmi les grands de ce monde, c’est l’humiliation publique que M. Joseph Kabila reçoit en pleine figure. Même les chefs d’Etats des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest ne cherchent pas à le soutenir en public ; ils préfèrent plutôt parler de la crise malienne dans leur rencontre avec le président français.
Là où M. Joseph Kabila est incapable – comme il a en l’habitude – des nommer clairement les ennemis du Congo qu’il a encore qualifiés des « forces négatives » dans son discours au lieu de parler du CNDP mué en M23 et le Rwanda qui soutien les auteurs des crimes, les grands de ce monde lui font savoir sans détour que l’instabilité à l’Est du Congo vient de lui car il est incapable de mettre fin à la guerre.
La politique prend la place de la culture
Deux problèmes politiques, notamment l’occupation d’une partie du territoire congolais et la violation des droits de l’homme, prennent le dessus des questions culturelles que traite normalement le Sommet de la francophonie. L’autre source d’humiliation publique vient du nombre de participants. Seulement quinze chefs d’Etat ont fait le déplacement de Kinshasa. Contrairement aux précédents Sommets, Kinshasa est celui qui connaît le moins de participants.
A Kinshasa, les journalistes, notamment ceux du Canada, ((voir le deuxième et le troisième liens vidéo) rappellent constamment que le Congo est l’un des pays les plus meurtris au monde. Cela ne peut plaire aux oreilles de M. Joseph Kabila et aux hommes du pouvoir qui ont l’obligation d’assurer la sécurité des citoyens congolais. Pire, la TV5 Monde profite de ce XIVe Sommet pour montrer les images de M23 qui commet des exactions à l’Est du Congo et qui font payer des taxes aux camionneurs le long des frontières du Rwanda et de l’Ouganda, allant jusqu’à réaliser plus de 30’000 dollars par jour. Cette même télévision profite de son séjour à Kinshasa pour diffuser un reportage dans lequel les soldats des FARDC disent clairement au monde entier qu’ils n’ont pas mangé depuis une semaine, que leur solde de 40 dollars n’est pas arrivée depuis quatre mois. De la mémoire d’homme, aucun chef d’Etat n’a été autant humilié en public.
A Kinshasa, tout est fait pour dire à M. Joseph Kabila que la communauté internationale ne le considère pas comme le chef d’Etat du Congo parce qu’il ne remplit aucune condition parmi les obligations qui incombent au dirigeant d’un pays souverain. Pour saboter le régime de Kinshasa, la Suisse a envoyé pour la première fois un Alémanique au lieu d’un Francophone au XIVe Sommet de la francophonie à Kinshasa. Tout un symbole.
M. Paul Kagame, qui alimente massivement les mutins M23 et qui est complice de Joseph Kabila dans les crimes, n’a pas fait le déplacement, préférant envoyer son ministre des Affaires étrangères.
A l’issue de ce XIVe Sommet de la francophonie, Joseph Kabila sortira beaucoup plus affaibli qu’il ne l’espérait au départ. Les fanatiques et les laudateurs doivent maintenant se mordre les doigts car ils n’ont plus d’arguments pour « vendre » leur homme au peuple congolais.
Quant à nous, la lutte continue pour le changement, pour le respect des droits de l’homme et des valeurs démocratiques. Le bonheur de notre pays ne viendra pas de Joseph Kabila qui ne mérite pas de diriger le Congo.
Debout Congolais.
N’oublions pas Kouthino et les autres qui croupissent injustement dans les prisons de M. Joseph Kabila.
Fweley Diangitukwa,