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Kasai Direct
26 septembre 2012

Les révélations d’un proche de Lumbala sur son séjour au Rwanda

Roger LumbalaRoger Lumbala

Le député Kovo Ingila n’a toujours pas sa langue dans la poche. C’est un véritable combattant de la liberté, qui incarne en grande partie la détermination, le sang-froid et le courage de son mentor Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Elu député dans la circonscription de la Funa à Kinshasa, ce jeune tribun s’est dit très révolté par les manoeuvres politiques et la cabale montée, selon lui par le pouvoir de Kabila contre le député Roger Lumbala autour de la visite controversée de ce dernier au Rwanda. Ingila ne voit pas le mal en soi dans cette visite de Roger Lumbala à Kigali. Il affirme à CONGONEWS que, tellement le flou a été longtemps entretenu sur la situation instable à l’Est de la République, Lumbala avait décidé d’effectuer ce voyage du Rwanda pour y rencontrer les autorités de ce pays voisin toujours cité comme parrain des groupes armés opérant au Kivu, afin de s’entretenir avec celles-ci pour en savoir un peu plus. Pour Ingila, cela ne constitue nullement un acte de haute trahison. Kovo Ingila évoque également le cas de ce réquisitoire que le procureur général de la République, PGR a déposé au bureau de l’Assemblée nationale pour obtenir la levée des immunités des députés Roger Lumbala et Eugène Diomi Ndongale. Un réquisitoire qu’Ingila réserverait déjà une suite défavorable.
Vous êtes un bras droit de Roger Lumbala, avec qui vous avez mis en place la plate-forme, Soutien à Etienne Tshisekedi, SET. Aujourd’hui, Lumbala a des sérieux problèmes avec le pouvoir de Kinshasa. Et, au moment où nous réalisons cette interview, de Paris où il séjourne, il ne sait pas rentrer au pays. Quelle est sa situation?

Ho : Ecoutez, mon ami, le président Roger Lumbala est à Paris, dans sa résidence, où il mène sa vie comme d’habitude. Il ne se reproche de rien du tout.

Avez-vous été en contact avec lui?
Je suis en contact permanent avec lui. De ce côté, il n’y a pas de problème.

C’est quand la dernière fois, l’avez-vous eu au téléphone?
J’ai conservé avec lui, hier. (Vendredi 21 septembre un jour avant la réalisation de cette interview).

Qu’est-ce que vous vous êtes dits?
Nous avons échangé longuement sur les questions d’actualités au pays.

De quoi précisément…
Nous avons entre autres évoqué le sujet sur le réquisitoire du procureur général de la République adressé au bureau de l’Assemblée nationale concernant la levée de son immunité et sa poursuite ; nous avons parlé aussi de la situation au sein de notre groupe parlementaire –UDPS et FAC- ; ensuite, je lui ai fait l’état du comportement de notre base par rapport à sa situation aujourd’hui.

Comment Roger Lumbala a-t-il réagi sur le réquisitoire du procureur général de la République?
Il le sait et nous le savons tous que c’est un montage. Les reproches faites à Roger Lumbala n’ont aucun fondement. Elles ne cadrent ni aux lois ni même à la procédure à suivre en la matière et encore moins aux règles qui dictent tout jeu politique. 
On lui reproche une visite au Rwanda. Est-elle la première personnalité politique de notre pays à se rendre au Rwanda? Est-il interdit désormais aux Congolais de voyager au Rwanda? Quel est le pêché qu’a commis Lumbala en se rendant au Rwanda? Surtout quand on sait que la République a une ambassade ouverte à Kigali et vise versa. Il ne donc pas interdit ni aux Rwandais ni aux Congolais de se fréquentaient. Comment dans une telle situation, peut-on accuser Roger Lumbala d’être en intelligence avec le Rwanda. Le fait d’aller au Rwanda ne constitue pas une infraction. Ils sont entrain de monter des histoires, qu’ils ne maîtrisent même pas.

Qui sont entrain de montés ces histoires?
Mais, c’est le pouvoir en place. Bosco Ntaganda est recherché par la CPI, mais le pouvoir est incapable de le retrouver. Et quand, il faut chercher à nuire à Roger Lumbala, vous avez vu comment ce régime à mobiliser des moyens, jusqu’à disposer d’un avion spécial. La vraie version de faits, Lumbala n’a pas été en intelligence avec le Rwanda. C’est faux. Si Lumbala avait fréquenté les territoires conquis par les rebelles, les accusations du gouvernement pouvaient avoir un sens. Là, on pouvait l’accuser de connivence avec les ennemis du Congo. Mais quant à aller au Rwanda, constituerait une trahison, en tout cas, je m’inscris en faux d’autant plus que Roger Lumbala est un député, il est libre d’effectuer les voyages au temps de fois. Surtout, qu’il a aussi une famille à l’Est de la République. Quoi de plus normal, d’aller visiter sa belle famille. Quand au PGR, il se fonde sur les déclarations du journaliste Jean-Marie Kasamba. Le journaliste a appelé Roger Lumbala, mais il est tombé sur son répondeur relayant en Kinyarwanda, et c’est ce qui a constitué l’infraction de notre président.

Certains disent que Roger Lumbala aurait rencontré les autorités rwandaises, pour préparer un coup d’Etat afin d’exercer les hautes charges de la République?
C’est faux. Je n’ai pas cette information. Si Roger Lumbala a eu à rencontrer le président Rwandais 

Paul Kagame ce n’est pas pour prendre le pouvoir à Kinshasa. Ce n’est pas Kagame qui donne le pouvoir au Congo à ce que je sache. Ceux qui soutiennent cette thèse, je l’impression qu’ils veulent faire croire à notre peuple que Kabila a été placé à la tête du Congo par Kagame.

Au sujet de sa visite au Rwanda, qu’est-ce qu’il vous a dit?
Lumbala nous a dit, compte tenu de ce qui se passe au pays, il était curieux de faire le déplacement pour aller s’entretenir avec les autorités rwandaises pour en savoir plus. 
Ce montage de l’Est a trop duré. Vous savez que cela avait coûté la vie à Vital Kamerhe. Sa carrière politique était mise en jeu. Il a été chassé de son parti et de ses fonctions du président de l’Assemblée nationale, seulement parce qu’il avait dénoncé la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais. Cette situation persiste jusqu’aujourd’hui. Le gouvernement ne parvient pas à nous dire la vérité sur cette affaire de l’Est. Il y a eu d’abord l’affaire Nkunda Batwrare, le CNDP avec Bosco Ntaganda et aujourd’hui, le M23. Tous ces mouvements sont soutenus par le Rwanda. Roger Lumbala a profité de sa visite à l’Est pour rencontrer les autorités rwandaises afin d’échanger pour en savoir un peu plus sur cette situation qui a trop durée.

Donc, il n’y a rien de trahison…
Pas du tout. La haute trahison, c’est à la personne du chef de l’Etat qui a autorisé les troupes rwandaises de rester sur le sol congolais sans passer par le Parlement. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons levé l’option de pouvoir mettre en accusation le président Kabila pour haute trahison.

Quelle est la position de votre groupe parlementaire UDPS-FAC par rapport à cette affaire?
Au niveau de notre groupe parlementaire nous nous attelons à constituer nos moyens de défense pour défendre non seulement Roger Lumbala, mais également le président Eugène Diomi Ndongala. Ces deux dossiers préoccupent au plus haut point notre groupe parlementaire.

Comment allez-vous, vous y prendre?
Je ne peux pas vous dévoiler nos stratégies. Attendez les plénières, vous verrez comment nous allons défendre le cas de nos deux collèges traqués injustement.

Vous insistez sur Diomi, alors qu’il est poursuivi pour des infractions de droit commun?
C’est cela le vrai problème. On ne peut pas lever l’immunité et poursuivre quelqu’un qui ne se fait pas voir. Admettons qu’il soit mort, on ne peut donc pas lever l’immunité à un mort. Si Diomi est mort nous devons le remplacer par son suppléant. S’il est en Italie comme certains le disent, qu’on nous le prouve effectivement. Comprenez encore une fois de plus que ces gens nous amènent des dossiers qui n’ont pas de fondement juridique ou politique.

Qui gère le SET actuellement…
C’est le coordonnateur adjoint Moïse Moni Della. C’est encore lui entant que secrétaire général, gère le RCDN. Le moral est au point.

Comment voyez-vous l’avenir de ces deux organisations politiques en l’absence de Roger Lumbala?
Nous continuons à exister. C’est le président qui a de petits problèmes passagers. SET comme RCDN continuent à fonctionnement normalement.

De quelle aile des FAC êtes-vous membre Covo Ingila. Est-ce que, celle de Lisanga ou de Fayulu?
Je suis avec Lisanga parce que son bureau avait été désigné par l’opposition dans son ensemble. Aussi longtemps que son bureau n’a pas été démis, Lisanga reste le modérateur des Forces acquises au changement. Ce que le groupe de Fayulu a posé acte, moi je considère ça comme un push. Ce sont des actes d’antivaleur que nous démocrates condamnons. 
JOHN TSHINGOMBE

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