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Kasai Direct
24 septembre 2012

Réactions de Martin Fayulu à l'article de congo news intitulé "Martin Fayulu passe à la majorité "

A Monsieur l’éditeur du Journal Congo News

Boulevard du 30 juin

Galerie Albert

1er niveau, Local 5

Commune de la Gombe

Objet : Droit de réponse

Monsieur l’éditeur,

C’est avec un intérêt particulier que j’ai lu l’article annoncé à la « Une » de votre édition du 17 septembre 2012, signé par un certain « MTN » et intitulé: « Martin Fayulu passe à la majorité ».

Permettez-moi, d’emblée, de relever le fait que, autant l’auteur de l’article utilise le verbe ‘passer’ au présent dans le titre, insinuant une affirmation avérée de « l’information » qu’il veut communiquer à vos lecteurs autant, dans le corps de l’article, l’on constate qu’il se veut prudent dans sa conclusion simpliste basée par ailleurs sur des spéculations erronées. 

Le caractère tendancieux de cet article est non seulement inquiétant pour le renom de votre journal, dont on dit composé de professionnels, mais aussi traduit manifestement une volonté délibérée de nuire et de porter atteinte à ma réputation. A ce sujet, je me réserve le droit de saisir les juridictions compétentes.

Ma surprise est grande lorsque je sais que lors du point de presse des FAC du 15 septembre dernier, votre journal était représenté et le document remis à la presse est assez éloquent quant à la situation actuelle au sein des Forces Acquises au Changement. 

Puisque, indubitablement, l’auteur de l’article a préféré se livrer aux conjectures plutôt que d’informer correctement vos lecteurs, permettez-moi que je le fasse à sa place.

Il n’y a pas d’un côté le «courant» Lisanga et de l’autre la «bande» à Fayulu au sein des FAC comme le dit « MTN ». En effet, il doit être clairement entendu que la question de la personne qui doit représenter les FAC dépasse les individus. C’est une question qui relève de la compétence de l’Assemblée plénière, organe suprême des FAC. Or, il se trouve que lors de sa plénière du 08 septembre 2012, modérée par Monsieur Lisanga, l’Assemblée Plénière avait expressément appelé à la tenue d’une plénière à la date du 11 septembre 2012 aux fins de poursuivre les travaux sur l’adoption de la charte des FAC. A cette date, la plénière a constaté non seulement l’absence injustifiée de la modération sortante mais aussi que le local où normalement se tenaient les réunions des FAC était fermé. Informé, le propriétaire des lieux, a autorisé d’ouvrir le local par tous les moyens pour permettre aux membres des FAC, présents sur le lieu, de se réunir. Ce qui fut fait. Cette version des faits peut être confirmée par l’honorable Ingele Ifoto.

Près de 25 partis politiques agrées par le Ministère de l’Intérieur ainsi que des personnalités politiques reconnues des FAC (la liste de présence faisant foi), étaient présents et, le quorum étant largement atteint, l’Assemblée plénière pouvait valablement siéger. 

La plénière a donc dressé et signé un procès-verbal de carence de la modération et souverainement mis en place un bureau ad hoc composé de trois membres dont le rapporteur de la Commission de restructuration afin de diriger les travaux conformément à sa volonté du 08 septembre. Le même jour du 11 septembre, la plénière a terminé l’examen de toutes les dispositions de la charte et les membres l’ont adoptée à l’unanimité. Aussi, conformément à l’article 23 de la Charte ainsi adoptée, une commission ad hoc chargée de recevoir les candidatures et de mettre en place les animateurs des FAC a également été constituée.

La Charte des FAC fut signée lors de la plénière du 12 septembre et toujours conformément à l’article 23 précité de la charte des FAC, une autre plénière s’est tenue dans les 48 heures, soit le 14 septembre 2012, au cours de laquelle les membres de la coordination des FAC ont été désignés par consensus conformément à l’article 8 alinéa 2 de la charte. Martin Fayulu ne s’est donc pas « autoproclamé » mais désigné, par consensus, coordonnateur des FAC secondé par le Professeur Kalele, Moise Monidela et par Madame Tatcher Lusamba.

L’auteur de l’article incriminé affirme par ailleurs «qu’à travers ce «conflit» se joue le positionnement pour le poste de porte-parole de l’opposition à élire dans les prochains jours…. » !. Il apparaît clairement que « MTN » est mieux informé que moi en la matière. Et, en ce qui concerne particulièrement la problématique du porte-parole de l’opposition, je voudrais dire que, contrairement à votre ligne éditoriale qui donne à penser que vous faites la promotion d’un candidat, Martin Fayulu ne fait pas de cette question une fixation. 

Je suis d’autant plus déçu, qu’alors que notre pays fait face aux enjeux dont certains menacent même notre existence comme nation, l’on veuille nous distraire sur la question du porte-parole de l’opposition alors que la République a bien vécu pendant toute la législature 2006-2011 sans ‘porte-parole de l’opposition’. S’il y a des gens qui dorment, se réveillent et respirent en rêvant, pensant et humant ‘porte-parole de l’opposition’, Martin Fayulu n’est pas de ceux-là.

Ainsi, au regard de la situation actuelle de notre pays, je considère comme prioritaires les thèmes ci-après:

1.La recherche de la cohésion nationale par un dialogue franc entre différentes forces politiques et sociales du pays en vue de résoudre définitivement la grave crise de légitimité née des élections controversées du 28 novembre 2011 ;

2.L’identification de tous les complices internes enfouis au sein des institutions de la République afin de les déférer devant les juridictions compétentes et, de ce fait, les mettre hors d’état de nuire et déjouer le projet de balkanisation de notre pays ;

3.La mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation afin de faire face à cette énième agression dont le pays est victime de la part du Rwanda et garantir ainsi la paix et le progrès social de notre peuple;

4.La mise en place de la Cour Constitutionnelle;

5.La profonde restructuration de la CENI dans le sens de la proposition de loi introduite par l’Honorable Emery Okundji en vue de crédibiliser la suite du processus électoral;

6.La conduite du procès en appel de l’affaire Floribert Chebeya Bahizire et la disparition de Fidèle Bazana soit entièrement conforme aux normes internationales de procès équitable;

7.La libération des prisonniers politiques et d’opinion : Gabriel MOKIA, Pierre-Jacques CHALUPA, Elie KAPEND, Fernando KUTINO, et tant d’autres…

8.La fin de la traque des opposants au pouvoir en place, notamment les Députés nationaux Eugène DIOMI Ndongala et Roger Lumbala; 

9.Le respect de la Constitution et des lois de la République notamment en matière de libertés individuelles fondamentales reconnues à tout citoyen;

10.La restauration de deux tours à l’élection présidentielle, gage de consolidation de la légitimité populaire.

Telles sont les priorités pour Martin Fayulu et tout le reste n’est que distraction. 

Finalement en lisant cet article au rythme décousu, on n’arrive pas à saisir la rationalité du texte sinon, tel que je l’ai dit plus-haut, une volonté manifeste de nuire. Heureusement, aucune personne sensée ne peut croire en ce genre de balourdises.

Tenez! Un coup on déplore le « vandalisme » dont la « bande » à Fayulu se serait rendu coupable, un autre coup c’est la question du porte-parole, puis à la limite de l’injure, c’est « mon égo surdimensionné », puis c’est le concours de « charisme ou de leadership » entre Badibanga et Kamerhe, puis c’est entre Fayulu et Kamerhe, puis ce sont les « critiques reçues des chancelleries sur Tshisekedi », puis c’est le «passage (sic !) de Fayulu à la majorité », puis « l’expectative d’un supposé gouvernement d’union nationale », puis c’est le « refus par Lisanga de répondre à une invitation de Joseph Kabila »….Un méli-mélo qui finalement rend l’article de « MTN » indigeste et aux antipodes du JOURNALISME, le vrai !

La seule information que « MTN » me livre dans « son » article, c’est lorsqu’il m’apprend que Lisanga avait été contacté pour répondre à une invitation de Monsieur Joseph Kabila et qu’il avait refusé. Comme l’avait dit un éminent membre des FAC, je cite : « ekoyebana (ça va se savoir) ». 

Par contre, je trouve inacceptables ses accusations gratuites sur les « critiques » que j’aurai formulées contre le Président Etienne Tshisekedi. L’arme des faibles, c’est toujours le mensonge. Et ils s’en servent comme pilier pour suborner les gens. 

Je sais que ce sont les «boulangers» locaux, habitués à rouler les gens dans la farine, les roublards de la pire espèce qui passent leur temps à concocter des « rubriques  de survie » et qui se nourrissent de la rapine de l’État, ce sont eux les commanditaires de cet article nauséabond. Mais, foi de Fayulu, le peuple congolais se rendra bien compte très bientôt de leur fourberie et la vérité éclatera à la face du monde. On saura finalement qui est qui, qui a été qui et qui a fait quoi dans ce pays! 

Quant à moi, par mes actes et actions, je démontre chaque jour qui je suis. 

A bon entendeur, salut !

Je vous saurai gré, Monsieur l’éditeur, de bien vouloir publier dans le même format que l’article pré-qualifié, ce droit de réponse et ce, conformément à la loi sur la presse afin de lever toute équivoque et parer à toute confusion dans les esprits de vos lecteurs.

Fait à Kinshasa, 18 septembre 2012

Martin Fayulu Madidi

Coordonnateur des FAC

Président de l’ECiDé

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