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Kasai Direct
26 juillet 2012

Kasaï Occidental . Fulgence: « les dispositions seront accélérées pour mettre au travail une nouvelle équipe gouvernementale



Aucun effort ne sera ménagé pour la succession du gouvernement Kabasubabu tombé sous le coup d'une motion de censure initiée par une trentaine de députés provinciaux, le 6 juin dernier. Le départ avec fracas de deux gouverneurs en une législature fait craindre un  durcissement de la vie politique locale. Fulgence Kawino a participé activement à cette déchéance. Élu de Tshikapa, président fédéral du PPRD et rapporteur adjoint de l'Assemblée provinciale, il a accepté de répondre aux questions de « Les Dépêches de Brazzaville ».

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Que devient le Kasaï Occidental après la déchéance d'Hubert Kabasubabu ?

Fulgence Kawino Ndongo Deller (F.K.N.)  : Les institutions provinciales en général continuent de fonctionner normalement. Après la déchéance du gouvernement provincial, la loi électorale et la constitution du pays disposent que le gouverneur de province réputé démissionnaire devra démissionner et la gestion des affaires courantes devrait être assurée par le vice-gouverneur. Comme le vice avait démissionné auparavant pour raison d'incompatibilité car élu député national, c'est donc le ministre provincial préséant qui fait l'intérim du gouverneur.

L.D.B. : Le gouverneur intérimaire est déjà accusé de faire le grand nettoyage. L'Assemblée provinciale est-elle saisie de cette question ?

F.K.N. : L'Assemblée à travers son bureau a demandé au gouverneur a.i. de se limiter à assurer la gestion des affaires courantes et de ne pas prendre des grandes décisions et toutes les décisions qu'il avait prises ont été annulées par lui-même sur demande de l'Assemblée provinciale. Nous croyons que les dispositions pour la succession du gouvernement Kabasubabu seront accélérées pour vite mettre au travail une nouvelle équipe.

L.D.B. : Le gouverneur déchu avait dénoncé des vices de procédures lors de sa déchéance. Qu'en est-il exactement ?

F.K.N. : Les procédures des moyens de contrôle utilisées par les députés sur le gouvernement ou sur un de ses membres diffèrent d'un moyen à l'autre. En rapport à la motion de censure contre le gouvernement Kabasubabu, l'Assemblée provinciale a scrupuleusement respecté sa procédure. Et même pour le droit de défense, l'Assemblée a invité le gouverneur déchu qui a refusé de répondre préférant dépêcher son épouse pour contacter quelques députés et les pousser à se rétracter, mais c'était sans examiner la détermination des députés qui tenaient à stopper la descente aux enfers de la province.

L.D.B. : Hubert Kabasubabu vous a reproché d'avoir fermé les yeux sur la gestion calamiteuse de la province avant lui. Finalement, la déchéance ne visait-elle pas seulement la seule personne de Kabasubabu qui n'avait plus, semble-t-il, l'appui de Kinshasa ?

F.K.N. : Non Kabasubabu a été le gouverneur que les députés tenaient à aider pour qu'il donne l'espoir aux Ouest-Kasaïens, mais l'homme s'est égaré dans la forêt en ne recherchant vite que ses propres intérêts au lieu de travailler pour la population du Kasaï Occidental. Il ne maîtrisait ni le programme ni les recommandations et encore moins les budgets que les députés ont votés pour permettre au gouvernement provincial de donner espoir à la population. Kinshasa n'a rien à faire dans tous les méfaits que les députés reprochent à son gouvernement.

L.D.B. : Qu'est-ce qui a changé concrètement des mois après le départ d'Hubert Kabasubabu ?

F.K.N. : Ce n'est pas le temps qui compte le plus mais plutôt les hommes et les femmes déterminés à donner l'espoir à la population, même pour les quelques mois qui nous restent encore.

L.D.B. : Quel est le bilan de l'Assemblée provinciale au cours de la législature sortante ?

F.K.N. : L'Assemblée provinciale est restée dans ses traditionnelles missions de légiférer et de contrôler le gouvernement provincial et les services provinciaux et locaux. Les édits votés sont les propositions des députés, en dehors des lois financières qui venaient de l'éxécutif provincial et qui étaient à chaque fois profondément modifiées par les députés pour les rapprocher du programme du gouvernement.

L.D.B. : Comment se préparent les prochaines élections provinciales et locales ?

F.K.N. : Elles sont une préoccupation des Ouest-Kasaiens pour donner à la province des institutions fortes composées des personnalités capables de tout donner pour le développement de notre province.

L.D.B. : Un mot sur les projets de la province, notamment le barrage de Katende ?

F.K.N. : Le projet du barrage de Katende est exécuté par une firme Indienne, toutes les dispositions ont été prises par le gouvernement central et les travaux ont commencé. Les matériels pour le barrage sont en route. Il s'agit des grands matériels lourds qui sont commandés loin de Kananga et du pays. De ce fait, ils ne peuvent pas être transportés par avion mais seulement par bateaux et trains.

L.D.B. : Y a-t-il d'autres projets capables de redynamiser l'économie locale ?

F.K.N. : Oui, il y a plusieurs projets et les plus prioritaires sont ceux susceptibles de désenclaver notre province. Par exemple l'ouverture de la frontière de Kamako et celle de Kandjaji dans le Territoire de Tshikapa-Kamonia. Nous tenons beaucoup à ce projet mais à d'autres aussi.

Propos recueillis par Laurent Essolomwa

Photo 1 : Fulgence Kahino

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