Présidentielle 2011 : Léon Kengo en difficulté à l'Equateur!

Elle était pourtant réputée comme naturellement acquise à lui en l'absence de Bemba. Mais, le test de Mbandaka, pour ne prendre que  ce cas, commence à faire douter plusieurs analystes. Le président de l'Ufc est arrivé au chef-lieu de sa province d'origine sous un encadrement à nul autre pareil.
José Makila, le vice-champion national des suffrages électoraux aux législatives de 2006 était en personne au bas de la passerelle pour accueillir le président du Sénat. A la suite du premier, une brochette des personnalités parmi les plus en vues dans la province. Tous les ingrédients étaient ainsi réunis pour accorder à Kengo un accueil sans précédent.

Mais, assez curieusement, le rendez-vous avec le peuple n'a finalement pas eu lieu. Au motif qu'une pluie torrentielle s'était abattue toute la journée sur Mbandaka. L'explication est plausible, mais partiellement.

En effet, la pluie n'a pas récidivé le jour suivant. Si l'hôte de marque était fiévreusement attendu, la situation aurait été récupérée le jour d'après.

On l'a vu aussi dans le cas du phénomènal Etienne Tshisekedi. Il a mis en haleine et cela d'affilée la ville de Kisangani plus d'une semaine durant. Ses nombreux partisans s'imposant chaque jour le sacerdoce de braver les 17km séparant la ville de l'aéroport pour aller attendre leur héro. En dépit de son arrivée tardive. Un peu au-delà de 21h00 - le jeudi 10 novembre dans la ville martyr, cette dernière a bougé. Un meeting populaire de démonstration a été programmé le jour suivant.

L'affluence enregistrée a démontré l'ancrage du personnage au sein de l'opinion.

Dans le cas de Kengo cependant, la pluie a suffi pour que le challenger rengaine toutes ses armes.

Préférant communiquer son programme de gouvernement à l'opinion équatorienne par voie de presse. Insuffisant à tout point de vue pour convaincre.

Dans ce genre de compétition, rater un face à face avec le peuple sonne net comme une capitulation.

Le doute

Si dans sa province d'origine les choses s'emmanchent mal pour Kengo, que dire du reste de la République. Restera-t-il un candidat des salons et autres cercles fermés ?

Il n'y a pas trente-six façons de foncer droit vers un non-lieu électoral le 28 novembre.

Mais, en définitive, à qui va revenir l'Equateur dans cette présidentielle impitoyable ? Sans doute pas à Kamerhe dont le passage en cette province ne fait vraiment pas date. Il faut ainsi attendre le passage des bulldozers que sont Kabila et Tshisekedi pour savoir vers qui l'électorat de Bemba va pencher. A moins que cette province n'ait décidé globalement de ne faire confiance à personne e dehors de sa vedette politique. Sans nul doute, cette décision va se manifester par un taux d'abstention très élevé. Attendons la suite des événements.

                                                                                                                              LP

Comments

[ken ben amos]

Laissez le temps au temps. Qui vivra verra.

[Holuw]

Il a vu et il a cru. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. On lui avait dit de s'aligner derrière le candidat du peuple, mais l'orguiel tue.
La province de l'Equateur n'est pas habitée par des imbéciles. Ils savent que ce Mr a trahi Mobutu face aux Rwandais de l'AFDL, qu'il a trahi Bemba au sénat, qu'il a comploté avec Joseph Kabila dans cette affaire...
Monsieur La rigueur devrait comprendre certains signes.