Campagne électorale précoce : L'opposition exige le retrait de tous les supports étalés à travers le pays

La famille politique estime que la mesure sera conforme avec les conclusions de la réunion tenue avec la Céni. Dans une déclaration publiée le 21 septembre à l'issue d'une rencontre d'évaluation de la mise en pratique des résolutions arrêtées avec le bureau de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), la partie de l'opposition dite Groupe de Fatima fait constater la non-application des recommandations de cette institution en ce qui concerne les supports de campagne électorale arborés par certains candidats à travers la ville. Dans sa plaidoirie, l'opposition pointe du doigt la Majorité présidentielle (MP) et ses candidats aux différents niveaux de ces élections. « Aujourd'hui, l'opposition politique congolaise constate, après évaluation, que jusqu'à présent, des banderoles et panneaux de la campagne d'une famille politique autre que celle de l'opposition sont toujours là », a noté le porte-parole de ce groupe, le député Lisanga Bonganga.

Devant cette réalité, l'opposition demande à la Céni d'imposer à la MP la mise en application de ses recommandations. « Si cela n'est pas fait, l'opposition politique va écrire au bureau de la Céni pour que nous, de notre côté, c'est-à-dire l'opposition, nous commencions aussi la campagne », a menacé le député. Pour lui, il n'est pas normal que soient affichés dans la capitale uniquement les supports d'une seule famille politique. « Trop c'est trop », a-t-il indiqué.

L'opposition regrette que ce comportement vienne des regroupements et personnalités politiques qui ont signé le Code de bonne conduite. « Nous, nous n'avons pas encore signé ce document et nous nous comportons en conséquence. Comment expliquer que eux, qui en sont signataires, ne respectent pas leurs engagements ? », s'est demandé Lisanga Bonganga.

Un ralliement sans condition

Au cours de la même réunion, les membres du Groupe de Fatima ont reçu le coordonateur de l'Union pour la nation, Clément Kanku. Leur rencontre a tourné autour de la candidature unique de l'opposition à la présidentielle.

Devant la presse, le modérateur de cette frange de l'opposition, Eugène Diomi Ndongala, a appuyé que celui qui veut les rejoindre doit le faire sans condition aucune. « Celui qui veut signer le document impersonnel que nous avons élaboré est le bienvenu. Nous enregistrons déjà beaucoup de demandes d'adhésion ou de réintégration des personnes qui sont parties ou qui n'étaient pas avec nous. Nous entendons voir l'engagement des uns et des autres autour de la candidature d'Étienne Tshisekedi. Mais cela doit se faire sans condition », a souligné le président de la Démocratie chrétienne et modérateur de ce groupe.

Pour Diomi Ndongala, Étienne Tshisekedi a été plébiscité par le peuple congolais et, à ce titre, l'opposition n'a pas à négocier un soutien quelconque par rapport à sa candidature. « Ils doivent signer ce texte tel qu'il est et tout le reste se fera au niveau de la famille », a-t-il conclu.

Lucien Dianzenza