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Kasai Direct
20 septembre 2011

Avec son discours-bilan, Kabila aurait-il mis le feu aux poudres ?

Le discours-bilan du président sortant Joseph Kabila,  pressenti par l’opposition comme de la propagande pour les élections de novembre prochain, a provoqué des mécontentements au sein de la population. Celle-ci pense que le président est en déconnexion totale avec elle.

Les magistrats sont les premiers à monter au créneau et à réclamer non seulement le paiement des  salaires de 1600 € tel qu’annoncé par le président sortant Joseph Kabila, mais aussi les arriérés remontant à 2009, date qu’ils considèrent comme le début du réajustement des dits salaires.

Désormais ils sont en grève pour une durée illimitée jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante soit trouvée à leur égard. Ils sont suivis dans leur mouvement par les greffiers, huissiers et le personnel administratif du ministère de la justice qui crient à l’injustice dans l’amélioration des salaires.

La même grogne est ressentie chez les professeurs des universités. Kabila a déclaré que ceux-ci touchaient l’équivalent de 2200 Dollars américains alors qu’en réalité, ils touchent l’équivalent de  1200 Dollars, la différence étant retenue à la source pour les véhicules qui leur ont été vendus à crédit.  Il est à craindre que dans les jours à venir, les chefs des travaux, les assistants et autres personnels administratifs des universités se mettent aussi en grève pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie. L’effet domino risque d’entraîner les enseignants du primaire et secondaire qui réclament, à chaque rentrée scolaire, l’augmentation de leurs salaires. 

Par ailleurs, le discours-bilan du président sortant lui a attiré la colère de la population de l’Est du pays. En effet, il a affirmé que la sécurité règne partout sur toute l’étendue du pays alors que chaque jour qui passe cette population vit dans la peur des attaques des bandes armées et de l’armée nationale congolaise, qui opèrent en toute impunité dans toutes les provinces de l’Est du Congo, massacrant la population, s’accaparant de leurs biens et violant leurs femmes et leurs enfants.

A quelques jours des élections présidentielles et législatives prévues en novembre prochain, les jours suivants risquent d’être durs en rebondissements pour le gouvernement sortant.

LK

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Commentaires
H
Mentez et mentez encore, un jour ce même mensonge vous rattrapera. Kabila qui croyait tromper les Congolais, s'est trompé lui-même. Il a été pris à son propre piège. Kiaaaaadi eh!<br /> S'il était intelligent et sage, il devrait profiter de cet incident majeur pour démissionner et retirer sa candidature de la course. Mais comme il est ce qu'il est, et ses conseillers pareils à lui, il attend sa dernière humiliation aux urnes.
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