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13 septembre 2011

Paris : une manifestation anti-Paul Kagamé dégénère sur le périphérique !

Panique sur le périphérique ce lundi ! Dans la matinée, les automobilistes franciliens ont été surpris par un groupe d'une trentaine de manifestants d'origine congolaise opposés au régime rwandais qui déambulaient sur la voie express parisienne, semant la zizanie et créant de sérieux embouteillages, selon une source policière, confirmée par plusieurs témoins au Parisien. 

Les pompiers éteignent un incendie de voiture provoqué par les manifestants sur la périphérique à hauteur de la porte Maillot, ce lundi peu après midi. Photo Le Parisien.
Les manifestants, visiblement en colère contre la visite officielle à Paris de Paul Kagame, le président de la République rwandaise, ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire «Kagamé assassin». Sur le bas-côté, ils ont aussi peint«La France complice». Ils n'ont pas hésité à brûler des pneus sur la voie publique. Une voiture a également été incendiée, comme en témoigne la photo ci-contre envoyée au Parisien.fr par un témoin. A l'arrivée des policiers, les manifestants se sont rapidement dispersés, et une personne a été interpellée.
A la suite de cette manifestation, le périphérique extérieur a dû être coupé au niveau de la porte Maillot, avec sortie obligatoire porte de Champerret. Les grosses perturbations ont commencé vers 11h47 et se poursuivaient toujours à 13h30. Peu avant 14 heures, le périphérique a été rouvert à la circulation, complètement saturée dans ce secteur.
Le président rwandais Paul Kagamé est arrivé dimanche après-midi à Paris pour sa première visite officielle en France depuis le génocide de 1994.
Il devait déjeuner avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée à 13 heures.
Lundi 12 septembre 2011
Le boulevard périphérique parisien a été bloqué ce lundi 12 septembre 2011 suite à la présence en France du Président rwandais, monsieur Paul Kagame.
Paul Kagame est en visite officielle en France sur invitation du président français monsieur Nicolas Sarkozy. Cela ne plaît pas à beaucoup de gens. Notamment pas à la communauté congolaise qui considère monsieur Kagame comme le point de départ de millions de morts en RD Congo, sans compter le pillage de nos richesses.
Dans son propre pays, monsieur Kagame dirige avec une main de fer: opposants emprisonnés, presse muselée…
Quant à monsieur Sarkozy, ce n’est pas demain que les Congolais oublieront ce passage d’un de ses discours en 2009:
« … Quant à la région des Grands Lacs, la violence s’est une nouvelle fois déchainée. L’option militaire n’apportera aucune solution aux problèmes de fond qui se posent de façon récurrente depuis bien avantage que dix ans.
Il faut trouver une nouvelle approche pour apporter aux pays de la région l’assurance que l’ensemble de ces questions sera réglé de façon globale. Cela met en cause la place, la question de l’avenir du Rwanda avec lequel la France a repris son dialogue, pays à la démographie dynamique et à la superficie petite. Cela pose la question de la République Démocratique du Congo, pays à la superficie immense et à l’organisation étrange des richesses frontalières. Il faudra bien qu’à un moment ou à un autre, il y ait un dialogue qui ne soit pas simplement un dialogue conjoncturel mais un dialogue structurel : comment, dans cette région du monde, on partage l’espace, on partage les richesses et on accepte de comprendre que la géographie a ses lois, que les pays changent rarement d’adresse et qu’il faut apprendre à vivre les uns à côtés des autres ? »
Avec cela, il n’est donc pas étonnant que les anti-Kagame aient tenté de s’exprimer afin d’interpeller l’opinion française sur le visiteur de marque de leur Président.
Effet collatéral: cette voiture brûlée sur le boulevard périphérique parisien, perturbation de la circulation automobile à la clé.
Cheik FITA
Bruxelles, le 12 septembre 2011
     
Rwanda-France, Survie dénonce le rapprochement !
Longtemps allié indéfectible du nouveau Rwanda de Paul Kagamé, l'association Survie semble changer son fusil d'épaule. Dans un communiqué rendu public aujourd'hui, l'ONG, dont l'objet reste la lutte contre les relations mafieuses entre l'Afrique et la France, dénonce la visite de Kagamé en France, en termes peu sybillins: "La visite de Paul Kagame pose problème, à cause du risque que ce rapprochement diplomatique ne s’opère au détriment de la justice sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi, mais aussi du fait de la nature même du régime rwandais et des crimes qui lui sont reprochés." 
Paul Kagamé sonné et dépassé par le tollé de sa visite officielle à Paris
Et l'ONG de rappeler les graves manquements aux droits de l'homme dont s'est rendu coupable le Rwanda, que ce soit en son sein, ou en RDC : "Le Rwanda, malgré un essor économique important, est en effet loin d’être un exemple démocratique et d’exercice des droits civiques, comme l’indique la victoire à 93% de Paul Kagame lors de la dernière élection présidentielle. L’Armée Patriotique Rwandaise (APR) qu’il a dirigée est par ailleurs accusée de crimes qualifiables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Zaïre en 1996-97, comme Survie l’a souligné à plusieurs reprises. Un rapport d’août 2010 du Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU (Mapping Report) mentionne ainsi des dizaines de milliers de Hutu massacrés dans les forêts congolaises et les responsabilités rwandaises dans ce massacre." Quant à la France, elle reste coupable, selon Survie, de complicité de génocide : "Alliée du régime Habyarimana malgré les signaux précurseurs du génocide, la France a soutenu en 1994 le Gouvernement Intérimaire Rwandais (GIR), Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, allant alors jusqu’à recevoir en plein génocide, son homologue du GIR. La France a continué des livraisons d’armes jusqu’en juin 1994 alors que l’ONU a voté l’embargo le 17 mai." Survie craint fort que le rapprochement entre Kagamé et Sarkozy ne serve à enterrer les crimes passés, aussi bien rwandais que français, au détriment de la justice. Survie demande aux autorités françaises : Concernant le génocide des Tutsi du Rwanda :
- De donner à la justice française les moyens pour juger les présumés génocidaires en créant le pôle d’instruction spécialisé dans les crimes contre l’humanité.
- De mettre en place une commission d’enquête parlementaire qui fasse totalement la lumière sur l’implication de la France au Rwanda.
- De lever le Secret Défense sur les archives concernant l’ensemble de l’action française Concernant la paix, la justice, et la démocratie en République Démocratique du Congo :
- De participer à la mise en place d’enquêtes sur les responsabilités des sociétés minières étrangères dans les crimes commis en RD Congo pendant les guerres de 1996 à 2003, notamment sur SDV la filiale de l’entreprise française Bolloré dont les activités ont été dénoncées par l’ONU.
- De s’en tenir à des relations minimales avec le régime rwandais du fait de ses manquements démocratiques et de ne rien entreprendre sur le plan diplomatique ou judiciaire qui puisse contribuer à dédouaner les dirigeants rwandais de leurs responsabilités dans des crimes commis en RD Congo.

L'ex-ministre de la Défense Hervé Morin a regretté lundi que Paul Kagamé n'ait pas fait sa "part du chemin" vers la réconciliation. "Recevoir M. Kagame n'était pas nécessaire",a-t-il dit. Les familles des trois Français membres de l'équipage de l'avion de l'ex-président rwandais hutu Juvénal Habyarimana, tués avec lui dans un attentat en avril 1994, ressentent de leur côté "un certain sentiment de malaise au regard de cette visite officielle", selon l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT). "Nous travaillons ensemble pour voir comment échapper à l'Histoire, pour avancer", avait expliqué dimanche Paul Kagamé, lors d'une rencontre avec la diaspora rwandaise. En reconnaissant que "cette visite ne fait pas plaisir à un certain nombre de personnes", la présidence française avait souligné elle aussi que Nicolas Sarkozy voulait "tourner la page des relations douloureuses de la France avec le Rwanda".
Paul Kagame devait achever son séjour mardi par une rencontre avec le patronat français
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Commentaires
R
C'est normal ! en tant que francaise je trouve scandaleux innaceptable et surtout COUPABLE de soutenir un tel regime. Particulièrement quand c'est en notre nom ...<br /> J'irai meme plus loin fallai préparé une milice et attaqué l'Elysées et le medef avec coup de molotov. C'est très grave ce qu'a fait sarko ! Si le peuple de france avait encore conscience de le pouvoir citoyen et surtout de leur devoir IL AURAIT REAGI <br /> <br /> Aujourd'hui encore il est dure d'^tre francaise par les temps qui court ...
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