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Kasai Direct
26 août 2011

EN ECARTANT BEMBA, KENGO ET KAMERHE L'opposition poursuit sa marche en ordre dispersé

Dans un transport d'enthousiasmes digne des conférenciers de 1992, les participants aux travaux de Notre Dame de Fatima, ont plébiscité Etienne Tshisekedi candidat à la fois commun et unique de l'opposition à l'élection présidentielle de novembre prochain. Les critères sur base desquels s'est opéré ce choix reposent sur la notoriété de Tshisekedi, sa stature de rassembleur, son passé historique, sa vision et sa volonté de restaurer l'autorité de l'Etat.

Mais ce choix opéré de manière quelque peu chevaleresque n'a pas rencontré l'assentiment de toutes les différentes parties de l'opposition parce qu'il n'avait pas fait l'objet des tractations politiques au plus haut niveau. Il donne l'impression d'un fait accompli, un cadeau à prendre ou à laisser. Pour les observateurs du paysage politique congolais, cela est assimilé à une erreur dans le calcul politique qui a fait sursauter tout le monde : au nom de quel jugement politique un groupe de sympathisants de Tshisekedi se réunissant opère cette forfaiture qui n'a pas de nom, soutient-on. Si ce choix effectué sans l'aval des dirigeants des partis politiques de l'opposition politique est définitif dans la manière où il a été opéré, les analystes entrevoient la défaite programmée de l'opposition qui sera obligée d'attendre 2016 pour réessayer à conquérir le pouvoir. Car, il est évident que les dirigeants de l'opposition politique mis devant le fait accompli et écartés ipso facto de la course à la présidence de la République sans contrepartie chercheront des parades pour se sauver la face de cette humiliation. Dès lors, il y a pour l'intérêt de cette opposition encore immature de chercher à recoller ses morceaux, d'écarter les frictions et de se mettre autour d'une table pour parler de la candidature unique.

Si parmi les dirigeants des partis formant l'opposition politique, il y a ceux qui y sont pour des raisons évidentes, certains ténors ne sont pas à négliger, leurs poids sociologiques peuvent être primordiaux dans les décomptes finals. Les prendre pour quantités négligeables n'est pas politiquement souhaitable pour cette opposition qui donne l'impression de courir derrière le pouvoir et de croire que celui-ci sera entre ses mains à l'issue des élections de novembre prochain.

A moins de neuf jours de la clôture du dépôt de candidature pour la prochaine élection présidentielle, les observateurs indépendants estiment qu'il est encore temps que les affidés de Tshisekedi reculent et tendent la main à ces leaders qui manifestent leur engagement à l'alternative politique pacifique. Les Kengo wa Dondo, Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba qui ont une base sociologique importante ne doivent pas être traités avec peu d'égards parce qu'on croit en la victoire certaine et facile d'Etienne Tshisekedi, seul et contre tous. Et pourtant, comme l'estiment les observateurs politiques, tout n'est pas encore gagné et rien manifestement ne prouve ce résultat électoral anticipé que l'on croit entrevoir à travers des bains de foule. Tout peut basculer au moment du choix définitif aux urnes du fait des discours électoraux développés par ceux- là qui sont mis à l'écart maintenant. «Est-ce qu'à l'ex-Kivu, à l'Equateur et Province Orientale, fait-on confiance à Tshisekedi ?», interroge-t-on.

Par rapport à ce choix opéré par cette frange de l'opposition mais qui malheureusement crée des aigris, des voix se sont déjà levées dénonçant une sorte de favoritisme aveugle, une joie puérile des opposants rêvant d'être récompensés de leur soutien à Tshisekedi. Car, en se mettant autour d'une table, les dirigeants de l'opposition pourrait dégager un modus vivendi sur le programme politique et économique commun, et surtout éviter la présentation des candidatures incolores à la présidentielle qui aura pour effet le saupoudrage des voix. Une perspective redoutée dans cette élection présidentielle à un seul tour. A l'heure qu'il est, on peut parler sans crainte d'être contredit de la division de l'opposition qui marche en ordre dispersé vers sa défaite électorale comme en 2006.

                                                                                                                   LF

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Commentaires
H
Pour moi, Kengo, Bemba et Kamhere qui n'ont jamais partagé les mêmes idéaux avec Tshisekedi dans le passé ne pourront jamais avoir une cohabtion solide. <br /> Que ceux qui n'aiment pas la candidature de Etienne se choisissent aussi leur candidat car le nombre de places n'est pas limité. <br /> Le peuple choisira entre les 3 : la droite (Kabila et AMP), la gauche (Etienne et alliés) et les centristes (ceux qui ont travaillé avec le pouvoir en place).<br /> Ces gens s'agitent pour rien, quelques soient les stratégies politiciennes, le peuple se choisira son président par n'importe quelle voie (les urnes, la révolution ou...)
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