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Kasai Direct
9 mai 2011

UNE SITUATION QUI SEMBLAIT ETRE OUBLIEE ENTRE KINSHASA ET LUANDA L’Angola continue d’expulser les Congolais

 

Caritas -Développement Luebo a fait savoir que l’expulsion des Congolais de l’Angola se poursuit dans le Kasaï Occidental, alors que les deux gouvernements ont décidé de suspendre les expulsions de part et d’autre, suite à la réaction congolaise. Caritas développement l’a démontré dans une correspondance adressée au Secrétariat exécutif de Caritas Congo Asbl, datée du 28 avril O11, où elle donne des statistiques à ce sujet.

Les statistiques de Caritas- Développement Luebo fournies sur l’expulsion des Congolais d’Angola donnent les chiffres suivants pour ce qui est de la période du 1er au 11 avril 2011. Il s’agit pour cette période de 485 personnes pour le poste frontalier de Kandjaji, dont 111 femmes. Les postes de Mayanda et de Kamako ont accueilli respectivement 224 et 681 personnes. Les postes de Kahungu, Kabuakala, Tshin inde et Tshisenga ont vu entrer respectivement 286, 152,94 et 138 personnes expulsées de l’Angola.

Parmi ces Congolais expulsés d’Angola, on compte 92 enfants de O à 17 ans et des femmes violées dans lequel 79 cas ont été démontrés, et d’autres femmes parmi elles sont enceintes. Le total des Congolais expulsés d’Angola pour les 7 postes frontaliers que sont entre autres Kandjaji, Mayanda, Kamako, Kahungu, Kabuakala, Tshindinde et Tshisenge est de 2,060 personnes pour la seule période du 1er au 11 avril 2011. 

Enfants, femmes violées et femmes enceintes expulsés

Pendant la période allant du 12 au 19avril2011, Caritas-Développement Luebo indique que le total des Congolais expulsés d’Angola pour Kandjaji, Mayanda, Kamako, Kahungu, Kabuakala, Tshindinde et Tshisenge est quant à lui de 3.337 personnes. Pour toutes ces portes d’entrée, les femmes violées sont au nombre de 31 et les femmes enceintes de 12. En tout, 820 femmes ont été dans l’ensemble expulsées d’Angola du 1er au 19avril. Ces statistiques fournies par Gantas- Développement Luebo, ont été données par le Coordonnateur de cette ONG qui est le Père Pierre Mulumba Ntumba.

Une situation qui semble être oubliée des humanitaires

Dans cette correspondance adressée au Secrétariat exécutif de Gantas Congo Asbl, le Coordonnateur de Caritas-Développement Luebo affirme que depuis un temps “cette situation des populations (congolaises) expulsées d’Angola semble être oubliée des humanitaires œuvrant dans notre pays. Dans ce document, il est souligné que l’expulsion des Congolais d’Angola met les populations de la frontière dans une situation difficile. Il fait part des effets de torturas et viols subis, de misère et des maladies qui ont mis ces expulsés dans des conditions inhumaines qui nécessitent des assistances en biens non alimentaires, en abris, médicaments, accompagnement et réinsertion.

Le document met en lumière les témoignages des collaborateurs de Caritas-Développement Luebo sur terrain, du Comité d’Accueil des Refoulés de l’Angola, constitué pour cette fin et des membres d’une structure appelée SAP formé par la Caritas Luebo avec l’appui de CRS Lubumbashi.

Ces témoignages font état des cas de viol, blessures tortures et décès. Les enfants expulsés d’Angola et ceux des familles  d’accueil ne sont pas scolarisés à cause du surpeuplement dans les salles de classes des zones d’accueil. L’on retrouve parmi les expulsés les hommes et femmes travaillant dans des mines et carrières de diamant en Angola. Ces personnes, disent les militaires angolais, ne sont pas en règles avec les documents les autorisant à s’y installer.

Pendant cette opération de refoulement, des actes de vandalisme ont été commis sur une cent aine d’immigrés congolais en situation irrégulière en Angola pendant le mois avril derniers, alors qu’elles se trouvaient par mi les 5000 personnes reconduites dans leur pays, a indiqué mercredi 4 mai 2011 à l’AFP, le Père Pierre  Mulumba Ntumba, coordonnateur de l’ONG catholique Caritas. 

Des soldats angolais sèment la terreur à Tshela

L’on note également que pendant l’opération de “traque” des éléments des Forces de  libération de l’enclave de Cabinda (Flec) au village de Mbata Yama dans le territoire de Tshela à plus de 200 kilomètres à l’Ouest de Matadi, les soldats angolais ont semé la terreur depuis mardi 3 mai dernier. Une habitante explique que des soldats angolais sont venus chercher des éléments Flec qui se trouveraient dans un camp du Bas-Congo, d’après eux. Il s’en est suivi des tirs et deux soldats angolais ont succombé.

Ces incidents ont occasionné  la fuite des habitants de ce village vers diverses destinations. Le conseil provincial de sécurité du Bas-Congo a appelé, jeudi 5 mai, la population locale à regagner le village, après la visite sur place, la veille, de sa délégation dans le cadre d’une enquête.

Les habitants de ce village exigent que leur sécurité soit garantie avant d’y retourner.

« Les soldats ne sont pas nombreux par rapport à cette insécurité. Nous vivions de la forêt, c’est d’elle que nous tirons notre plus grande revenue. Si nous ne sommes pas en sécurité, nous ne saurions revenir », a déclaré une habitante de ce village.

Il n’a pas précisé qui étaient les auteurs de ces viols, ni dans quelles circonstances ils ont eu lieu. Ces expulsés, pour la plupart venus des provinces diamantifères angolaises de Lunda Norte et Lunda Sul, «  sont regroupés dans différents sites à Kambaji, Kabuakala, Kamako, Tshisenge, Tshindinde, Kabungu et Nsumbula, où ils vivent dans des conditions difficiles », a ajouté ce coordonnateurs de Caritas-développement. A un moment donné, la croix-Rouge est intervenue pour la prise en charge médicale des femmes violées mais les humanitaires ne s’intéressent pas à leur sort. On ne sent pas vraiment de la compassion vis-à-vis de ces personnes », a-t-il regretté. 

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