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15 avril 2011

Burkina Faso : le président Compaoré confronté à une mutinerie

 

Le 1er avril, une délégation de soldats burkinabés avaient rencontré le président Compaoré pour demander de meilleurs soldes et conditions de travail.

Le 1er avril, une délégation de soldats burkinabés avaient rencontré le président Compaoré pour demander de meilleurs soldes et conditions de travail.AFP/AHMED OUOBA

Le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré a quitté Ouagadougou, vendredi 15 avril, en proie à une mutinerie de sa garde présidentielle pour son village natal, Ziniaré, située à une trentaine de km de la capitale.

 

La mutinerie débutée à Ouagadougou par des gardes présidentiels s'est étendue, vendredi, à trois autres camps militaires dont l'un des plus importants de la ville, tous dans la capitale burkinabè. Il était marqué par beaucoup de pillages dans le centre-ville de la part de soldats, notamment de boutiques d'électroménager.

Le mouvement a débuté jeudi dans une caserne située dans le périmètre d'une vingtaine d'hectares du palais du président Blaise Compaoré, les soldats tirant en l'air pendant plusieurs heures. Il s'est ensuite étendu à une deuxième caserne située à environ 3 km de là qui abrite d'autres éléments du régiment présidentiel, dont la plupart des officiers qui y résident. C'est de cette dernière caserne que sont sortis les soldats, la plupart à pied, tirant en l'air. Le domicile du général Dominique Diendiéré, chef d'état-major particulier du président Compaoré, situé dans cette caserne, a été saccagé, selon une source militaire.

Selon un officier de ce régiment ayant requis l'anonymat, il s'agit d'un mouvement de colère de militaires pour protester contre le non-versement d'une indemnité de logement qui leur avait été promise. Fin mars, des militaires en colère qui protestaient contre la condamnation et l'emprisonnement de certains de leurs camarades inculpés dans des affaires de mœurs et de viols, s'étaient emparés d'armes de guerre dans des garnisons de plusieurs villes.

UNE GROGNE RÉCURRENTE

Après ces incidents, le président Compaoré avait rencontré toutes les composantes de son armée, des simples soldats aux généraux, et annoncé la fin de la crise à l'issue de ces rencontres. La révolte de ces soldats avait été précédée par un mouvement de contestation de jeunes étudiants à la suite de la mort, fin février, d'un des leurs, tué lors d'une manifestation.

D'autres manifestations s'étaient produites par la suite dans tout le pays, faisant au moins six morts, dont quatre étudiants. Cette double protestation des militaires et des jeunes avait constitué l'une des plus graves crises qu'ait connue le régime du président Compaoré, un ancien militaire arrivé au pouvoir il y a 24 ans à la faveur d'un coup d'Etat contre son ancien compagnon Thomas Sankara, figure emblématique de l'émancipation africaine.

Le monde.fr avec AFP

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